Yvelines: le domicile d’un élu tagué de symboles nazis, son fils roué de coups
Le fils d'un adjoint au maire de Viroflay a aperçu deux personnes en train de taguer une croix celtique, des croix gammées et des inscriptions ; il a été frappé et gazé par les auteurs des tags
Le domicile d’un adjoint au maire de Viroflay (Yvelines) a été dégradé dimanche soir par des tags, dont certains faisant l’apologie du nazisme, et son fils roué de coups, a appris l’AFP lundi de source policière.
Deux personnes étaient en garde à vue lundi après-midi pour « violences avec arme en réunion, dégradations en réunion et outrage », a indiqué le parquet de Versailles, sollicité par l’AFP au sujet de cette affaire.
L’une des deux personnes gardées à vue « est mineure, l’autre est majeure », précise encore cette source.
Dimanche dans la soirée, selon la source policière, le fils d’un adjoint au maire de cette petite ville située à quelques kilomètres à l’est de Versailles aperçoit deux personnes en train de taguer une croix celtique, des croix gammées et deux inscriptions visant la police et le mouvement antifasciste sur un mur du domicile où il réside avec ses parents.
Alors qu’il s’oppose aux dégradations, l’homme est frappé et gazé par les deux auteurs des tags, qui prennent ensuite la fuite, poursuit cette même source.
L’agresseur majeur actuellement en garde à vue est fiché S pour appartenance à la mouvance d’ultra-droite, détaille la source policière, information que le parquet de Versailles n’a pas confirmée à ce stade.*
Un homme et la sœur du néonazi Marc de Cacqueray-Valménier, ont tagué la propriété de Louis le Pivain, adjoint à la sécurité de la ville de Viroflay, avec une une croix celtique, des croix gammées et le terme "fuck antifa".
Ces symboles sont répertories sur Indextrême ????⏬ pic.twitter.com/jcqmBV7tWc
— Ricardo Parreira (@ParreirRicardo) January 15, 2024
Sur BFMTV, l’adjoint à la sécurité dont le mur a été tagué, Louis Le Pivain, a qualifié ces tags de « hors de propos » et estimé qu’ils n’avaient « aucun lien » avec sa qualité d’élu.
« A cet âge-là, (commettre ces faits) c’est désespérant », a-t-il ajouté en référence à la jeunesse des prévenus.
Selon la chaîne de télévision, un mur non loin du domicile de M. Le Pivain a également été recouvert de tags similaires.
Interrogé sur le profil des mis en cause et les circonstances précises des dégradations, le parquet de Versailles a indiqué lundi en début d’après-midi « ne pas pouvoir en dire plus » à ce stade.
Plus tôt dans la journée de dimanche, des tags nazis et antisémites avaient également été constatés à Versailles sur une palissade appartenant à la mairie, avait indiqué la même source policière le jour même, sans que la découverte n’entraîne d’interpellations.