25 ans plus tard, l’Australie se souvient de l’effondrement du pont aux Maccabiades
Peu de gens oublieront les images terribles de personnes plongeant dans le fleuve Yarkon le 14 juillet 1997. Les survivants se souviennent des craquements du pont qui s'effondrait

AUSTRALIAN JEWISH NEWS — Une tragédie aussi évitable qu’inoubliable a frappé la communauté juive il y a 25 ans, quand le pont piétonnier qui traversait le stade Ramat Gan de Tel Aviv s’est effondré alors que s’y trouvaient près d’une centaine de membres de la délégation australienne des Maccabiades.
Le 14 juillet 1997, ce qui aurait dû être un évènement joyeux alors que l’équipe se dirigeait vers la cérémonie d’ouverture des Maccabiades s’est transformé en moment de panique et de désastre.
Rare sont ceux qui oublieront les images terribles de personnes plongeant dans le fleuve Yarkon, se précipitant dans l’eau trouble ou se faisant tirer hors de l’eau et sur les débris du pont.
Greg Small, 37 ans, Yetty Bennett, 50 ans Elizabeth Sawicki, 47 ans et Warren Zines, 56 ans, ont été tragiquement cueillis dans la fleur de l’âge. Des dizaines d’athlètes et de responsables ont été blessés.
Un certain nombre de personnes hospitalisées ont dû lutter contre des infections causées par un champignon présent dans l’eau toxique du Yarkon.
Le jeune tennisman Sasha Elteman, qui n’avait que 15 ans à l’époque, est resté dans un état critique pendant deux semaines et a subi un nombre incalculable d’intervention chirurgicales dans les six mois qui ont suivi la tragédie.
Malgré le choc et le chagrin, l’équipe a décidé de rester en Israël et de concourir en hommage à leurs coéquipiers décédés, suite à un plaidoyer passionné du président israélien de l’époque, Ezer Weizman.
Tom Goldman, alors président de la Maccabi Australia, avait déclaré à l’époque être « fier et ému par la force, le courage et la fierté dont font preuve nos concurrents, pour jouer et concourir à ces Maccabiades. Nous avons une dette envers les nombreux membres de la délégation australienne qui ont risqué leurs vies pour sauver celles d’autres dans cette tragédie ».
Les « Jeux du chagrin », comme les avaient décrit à l’époque l’Australian Jewish News, s’étaient interrompus pour une période de deuil de 24 heures et malgré le traumatisme, l’Australie avait décroché son record de médailles de l’époque, avec 60 médailles.
Aujourd’hui, 25 ans plus tard, les survivants se souviennent avec précision des craquements du pont alors qu’il commençait à s’effondrer – un bruit qu’ils avaient pris pour des coups de feu – et des hélicoptères qui survolaient le secteur, et de l’atmosphère apocalyptique qui a suivi.
Et c’est d’autant plus poignant que la cérémonie d’ouverture de la 21e édition des Maccabiades se déroule ce jeudi, 25 ans jour pour jour après l’effondrement du pont.
Cette année, l’Australie a envoyé 560 athlètes, soit la troisième plus grande équipe des Jeux derrière Israël et les États-Unis, et l’ensemble du contingent a assisté à un service commémoratif en début de semaine pour rendre hommage aux quatre victimes et à leurs familles.
Vêtus de t-shirts en hommage à l’année 1997, ils ont silencieusement traversé le fleuve Yarkon et déposé des gerbes de fleurs près d’un mémorial.

La plupart des athlètes de la délégation actuelle n’étaient pas nés au moment de la tragédie. Le président de la Maccabi Australie, Jeff Sher, les a invités à fermer les yeux « et à imaginer les sentiments d’espoir, d’excitation et d’anticipation que l’équipe australienne ressentait au soir d 14 juillet 1977… exactement comme vous ».
« Essayez d’imaginer, si vous le pouvez, la tragédie qui a suivi, quand le pont qui aurait du servir de rite de passage, s’est effondré », a-t-il dit.