Allemagne et Finlande pressent Israël de laisser entrer l’aide à Gaza
Après plus de deux mois d'un total blocage de l'aide humanitaire, Israël a laissé passer la semaine dernière des livraisons au compte-gouttes à Gaza

L’Allemagne et la Finlande veulent « mettre la pression » sur le gouvernement israélien pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza, ont déclaré mardi le chancelier allemand Friedrich Merz et le Premier ministre finlandais Petteri Orpo.
« Ce que nous voyons dans la bande de Gaza n’est en aucun cas acceptable – les souffrances qui y sont causées, les tueries – il faut y mettre un terme », a dit le dirigeant allemand lors d’une conférence de presse à Turku (Finlande) après un entretien avec Orpo.
« L’aide humanitaire doit y arriver immédiatement, nous devons faire pression sur Israël pour que l’aide atteigne réellement sa destination. Mais il est également crucial que le Hamas n’empêche pas l’aide humanitaire d’arriver », a-t-il ajouté.
Après plus de deux mois d’un total blocage de l’aide humanitaire, Israël a laissé passer la semaine dernière des livraisons au compte-gouttes à Gaza, dévastée par plus de 19 mois de guerre.
« L’aide humanitaire doit arriver immédiatement et nous devons faire pression sur Israël pour garantir qu’elle parvienne bien à destination, mais aussi pour veiller à ce que le Hamas ne l’empêche pas d’arriver », a abondé Petteri Orpo.
« Ce qui s’est passé ces derniers jours ne me semble plus absolument nécessaire à la défense du droit à l’existence d’Israël et à la lutte contre le terrorisme du Hamas », a dit Merz en Finlande.
Après la Shoah, qui a vu le génocide d’environ six millions de juifs à cause de la politique d’extermination des nazis, Berlin a érigé la sécurité et l’existence d’Israël comme raisons d’État pour l’Allemagne.
Dans la Suède voisine, le ministère des Affaires étrangères a convoqué ce mardi l’ambassadeur d’Israël pour demander de « garantir immédiatement un accès humanitaire sûr et sans entrave à Gaza ».
« Israël doit respecter ses obligations en matière de protection des civils et des infrastructures civiles conformément au droit international humanitaire », selon le communiqué.