Appel au génocide de Juifs : Yad Vashem déplore les réponses de 3 présidentes facs US
Le musée-mémorial de la Shoah s'est dit "consterné que des dirigeants d'institutions académiques d'élite utilisent une contextualisation trompeuse pour minimiser et excuser les appels au génocide des juifs"
Le mémorial de Yad Vashem s’est dit alarmé, mercredi, par les témoignages au Congrès américain des présidentes de Harvard, de l’Université de Pennsylvanie et du Massachusetts Institute of Technology (MIT).
Dans un communiqué, le mémorial de la Shoah accuse les présidentes de « minimiser » et de « contextualiser » l’antisémitisme.
Le mémorial affirme que les universités ont eu une réponse inadéquate à l’antisémitisme qui a explosé sur les campus depuis le début de la guerre entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas.
Yad Vashem s’est dit « consterné que des dirigeants d’institutions académiques d’élite utilisent une contextualisation trompeuse pour minimiser et excuser les appels au génocide des juifs ».
« Toute université, institution ou société qui peut ‘contextualiser’ et excuser des appels au génocide est vouée à l’échec », a déclaré son président Dani Dayan dans un communiqué.
« Les positions prises par les trois présidentes d’université dans leurs témoignages mettent en évidence une ignorance fondamentale de l’histoire, notamment le fait que la Shoah n’a pas commencé avec des ghettos ou des chambres à gaz, mais avec une rhétorique, des décrets et des actions antisémites haineuses de la part d’universitaires de haut rang, parmi d’autres leaders de la société », indique le communiqué.
Ces dernières semaines, le gouvernement fédéral américain a ouvert des enquêtes sur plusieurs universités, dont Penn et Harvard, concernant l’antisémitisme et l’islamophobie régnant sur les campus.
Les présidentes d’université ont déclaré hier à une commission de la Chambre des représentants que la frontière était mince entre la protection de la liberté d’expression et l’autorisation des manifestations, tout en luttant contre l’antisémitisme. Elles ont refusé de dire catégoriquement que les appels au génocide des Juifs enfreignent leurs règles sur le harcèlement et l’intimidation, affirmant que cela « dépend du contexte ».
Les responsables universitaires ont déclaré qu’elles prenaient des mesures pour lutter contre l’antisémitisme sur le campus, notamment en renforçant la sécurité et en fournissant des conseils supplémentaires et un soutien en matière de santé mentale.