Création d’un caucus à la Knesset en faveur de la réinstallation des Juifs à Gaza
Deux députés d'Otzma Yehudit ont annoncé la formation du panel parlementaire suite aux appels du ministre d'extrême droite de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir

S’appuyant sur les appels du ministre d’extrême droite de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir à établir des communautés juives à Gaza après la guerre en cours contre le groupe terroriste palestinien du Hamas, deux membres de son parti ultra-nationaliste Otzma Yehudit ont annoncé lundi la création d’un « groupe parlementaire de la Knesset pour le renouveau de la présence juive dans la bande de Gaza ».
Dans un communiqué commun, les députés Zvi Sokot et Limor Son Har-Melech ont déclaré que le panel, dont le lancement est prévu mardi à la Knesset, est nécessaire car, à la suite du désengagement de 2005 de Gaza et du nord de la Cisjordanie « et du terrorisme qui a suivi […] La présence juive dans la bande de Gaza [est] une étape nécessaire pour protéger la sécurité d’Israël et assurer son avenir ».
« Seule une présence dense d’implantations juives dans toute la bande de Gaza permettra d’empêcher la poursuite des menaces terroristes et de dissuader l’ennemi », ont-ils affirmé.
« Seule l’expansion de la présence juive apportera la sécurité », a déclaré Sokot, un militant radical de premier plan qui a été arrêté à de multiples reprises et qui a été soupçonné d’avoir participé à l’incendie d’une mosquée dans le nord de la Cisjordanie. « Seuls les enfants juifs jouant dans la bande de Gaza feront comprendre aux terroristes [du festival] Nova qu’ils ont perdu. »

« Lorsqu’ils se rendront compte qu’ils perdent le contrôle de Gaza et la terre de Gaza, ils seront prêts à libérer les otages sans poser de conditions qui menacent l’existence de l’État d’Israël », a-t-il ajouté.
Son Har Melech, qui résidait dans l’avant-poste de Homesh, au nord de la Cisjordanie, avant son évacuation lors du désengagement, a affirmé que « si nous ne plantons pas de profondes racines juives dans la terre de Gaza, l’ennemi continuera d’étendre la portée de ses attaques et de nous menacer ».
« Sans expansion de la présence juive, non seulement les habitants de la zone frontalière de Gaza, mais aussi ceux du nord et d’autres régions du pays ne se sentiront jamais en sécurité », a-t-elle poursuivi.
Alors que le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est prononcé contre l’idée qu’Israël gouverne les Palestiniens de Gaza après la guerre, 11 ministres et 15 députés de la coalition avaient participé en janvier à une conférence de masse prônant la reconstruction des implantations juives israéliennes au cœur de la bande de Gaza.
Plus de la moitié des Israéliens s’opposent à l’annexion de la bande de Gaza et à la réimplantation d’implantations déracinées lors du désengagement israélien de 2005, selon un sondage de l’Université hébraïque publié en décembre dernier.