Des policiers des frontières accusés de coups et mauvais traitements sur un suspect à Jérusalem-Est
Le suspect aurait reçu coups et coups de poing avant d'être traîné par les agents de police, ce qui aurait occasionné une hémorragie interne
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.
La Direction des enquêtes internes de la police (DIPI) a inculpé deux agents de la police des frontières, Jarees Hilo et Sarel Avshara, d’agression et blessures sur un suspect en cours d’arrestation ayant entrainé son évanouissement.
Selon l’acte d’accusation, c’est lors d’une patrouille de routine à Jérusalem, un peu après minuit le 8 mars 2023, au niveau d’A-Tur et Ras al Amud, à Jérusalem-Est, que quatre policiers sont tombés nez à nez avec un groupe de jeunes qui « juraient et plaisantaient » à l’intérieur d’une voiture garée près d’une station-service.
L’un des policiers a demandé aux jeunes de lui montrer leurs papiers, et devant le refus de l’un d’entre eux, les agents ont procédé à une fouille à corps et découvert du gaz poivre.
Le jeune homme a été interpellé et conduit par les policiers jusqu’à un terrain de stationnement voisin. Selon l’acte d’accusation, c’est à ce moment que deux agents l’auraient frappé, lui donnant des coups de poing à la poitrine et au visage et le frappant à la tête avec un objet non identifié.
Lorsque la voiture de patrouille est arrivée sur le parking, le suspect aurait refusé de sortir du véhicule et aurait ainsi été traîné de force, à même le sol, par l’un des policiers.
L’un des policiers lui aurait ensuite dit de rentrer chez lui. Il se serait alors rendu à la station-service, où il aurait perdu connaissance, souffrant d’une hémorragie interne au niveau de l’œil gauche et du front. On l’a alors transféré à l’hôpital Hadassah Mount Scopus.
Hilo et Avshara sont les seuls inculpés, à l’exclusion donc du conducteur de la voiture de patrouille et du quatrième agent de police.
Ce n’est pas le premier acte d’accusation pour comportement violent dont est saisi le DIPI, depuis que le Bureau du défenseur public lui a officiellement reproché, fin juin, de ne pas prendre de mesures pour lutter contre ces violences.