Les deux civils israéliens tués dans une attaque à la roquette du Hezbollah identifiés
Le groupe terroriste soutenu par l'Iran affirme que le tir d'une quarantaine de projectiles a été effectué en représailles à la mort d'un ancien garde du corps de Hassan Nasrallah
Deux civils israéliens ont été tués dans l’impact d’une roquette sur le plateau du Golan mardi soir, selon la police. Cette roquette faisait partie d’un barrage d’une quarantaine de projectiles tirés par le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, quelques heures après qu’un de ses éléments a été tué dans une frappe imputée à Israël sur l’autoroute Beyrouth-Damas, en Syrie.
Noa et Nir Baranes ont été tués lorsqu’une roquette a frappé directement le véhicule dans lequel ils se trouvaient au niveau de la jonction de Nafah sur la Route 91, ont indiqué les services de secours.
Le couple originaire du kibboutz Ortal, âgé de 46 ans, laisse derrière lui ses trois enfants.
Leur mort porte à douze le nombre de civils tués en Israël au cours des affrontements avec le Hezbollah qui durent depuis près de neuf mois.
Le groupe terroriste chiite libanais a revendiqué l’attaque et a affirmé avoir visé la base militaire israélienne de Nafah, située juste au sud de la communauté d’Ortal.
Le Hezbollah, soutenu par l’Iran, a déclaré que le barrage était une réponse à la mort de son opérateur Yasser Qarnabash en Syrie plus tôt dans la journée. Le groupe terroriste a confirmé la mort de Qarnabash à la suite d’informations diffusées par les médias arabes, mais n’a pas précisé son rôle ni son rang.
Le Hezbollah a déclaré avoir lancé « des dizaines de roquettes Katioucha » sur Israël « en réponse à l’attaque et à l’assassinat perpétrés par l’ennemi israélien sur la route Damas-Beyrouth ».
Qarnabash aurait été tué lors d’une frappe sur un véhicule du Hezbollah près d’un poste de contrôle de l’armée syrienne sur l’autoroute Damas-Beyrouth.
La frappe a été attribuée à Israël par les médias d’État syriens, bien que Tsahal n’ait pas fait de commentaire à ce sujet.
Une source proche du Hezbollah a déclaré à l’AFP sous couvert d’anonymat que Qarnabash était un ancien garde du corps du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah.
Un autre élément du Hezbollah aurait été tué, et le chauffeur syrien grièvement blessé dans cette frappe. Selon des sources de sécurité, le terroriste était un fonctionnaire de rang intermédiaire impliqué dans le transport d’armes à travers la frontière pour le compte du groupe terroriste soutenu par l’Iran.
Les partisans du groupe terroriste ont pleuré la mort de Qarnabash dans des messages publiés sur les réseaux sociaux, le qualifiant de « bouclier du Sayyed », en référence à son rôle ostensible de garde du corps de Nasrallah.
Sa mort porte à au moins 364 le nombre de membres du groupe terroriste tués dans le cadre de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas qui se déroule à Gaza.
Depuis le 8 octobre, le Hezbollah attaque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires le long de la frontière avec des roquettes, des drones, des missiles antichars et d’autres moyens, affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas qui s’y déroule.
Jusqu’à présent, les affrontements à la frontière ont causé la mort de douze civils du côté israélien, ainsi que celle de quinze soldats et réservistes de Tsahal. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.
Outre les terroristes du Hezbollah tués au Liban et en Syrie, 65 autres éléments d’autres groupes terroristes, un soldat libanais et des dizaines de civils ont été tués.
Plus tôt dans la journée de mardi, le ministère syrien de la Défense a déclaré qu’une frappe israélienne présumée avait causé des dégâts, mais pas de victimes, près de la ville côtière de Baniyas. Selon des sources pro-opposition syriennes, des conseillers militaires iraniens étaient basés dans la région.