Guterres : il n’y a pas d’alternative à la solution à deux états
Pour le secrétaire général, cette solution est “le seul moyen de garantir la paix et la coexistence de deux états dans la sécurité et une reconnaissance mutuelle”
Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a déclaré mardi à Ramallah qu’il n’existait pas d’autre solution pour résoudre le conflit israélo-palestinien que celle de la création d’un état palestinien coexistant avec Israël.
« Il n’y a pas de plan B [outre une] solution à deux états », a déclaré Guterres, en visite en Israël jusqu’à mercredi, lors d’un point presse au côté du Premier ministre de l’Autorité palestinienne (AP) Rami Hamdallah à Ramallah, en Cisjordanie.
La solution dite des deux états, c’est-à-dire l’établissement d’un état palestinien au côté d’Israël, est depuis des années la solution de référence d’une grande partie de la communauté internationale, de l’ONU à la Ligue arabe en passant par l’Union européenne, pour régler ce conflit.
C’était aussi un principe directeur des présidents américains depuis au moins 2001, jusqu’à ce que Donald Trump le remette en cause en février en déclarant ne pas s’accrocher à une solution à deux états.
Depuis, les Palestiniens pressent l’administration Trump de s’engager envers la solution à deux états alors qu’elle sonde les moyens de ranimer l’effort de paix moribond. Mais une nouvelle mission américaine s’est achevée la semaine passée sans expression de soutien à cette solution.
Le président de l’AP Mahmoud Abbas a soulevé cette question, ainsi que celle de la construction israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem Est, quand il a reçu les émissaires américains, a rapporté Hamdallah.
« Jusqu’à présent, l’administration américaine n’a pas répondu à ces deux questions et nous a promis de revenir dans les toutes prochaines semaines avec des clarifications et un plan de travail pour la prochaine phase », a-t-il dit.
La solution à deux états et la fin de « l’occupation » israélienne sont « le seul moyen de garantir la paix et la coexistence de deux états dans la sécurité et une reconnaissance mutuelle », a dit Guterres.
Il a aussi répété que les implantations israéliennes étaient « illégales » au regard du droit international, et constituaient « un obstacle majeur » dans la recherche de la paix.
Avant de rencontrer Hamdallah, Guterres a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe de Yasser Arafat, et a visité un refuge pour les femmes victimes de violence à Ramallah.