La Banque d’Israël laisse ses taux d’intérêt inchangés à 4,5 %, pour la 3e fois
La commission monétaire de la Banque centrale a, pour autant, avertit que l'inflation pourrait s'accélérer à mesure que la guerre contre le Hamas continue de peser sur l'économie
Sharon Wrobel est journaliste spécialisée dans les technologies pour le Times of Israel.
La Banque d’Israël a annoncé lundi que ses taux d’intérêt resteraient inchangés à 4,5 %, notant que l’indice des prix à la consommation (IPC) est toujours en hausse. Elle a également mis en garde contre l’augmentation des pressions inflationnistes à mesure que la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas, qui dure depuis sept mois, continue de peser sur l’économie.
C’est la troisième fois consécutive que les responsables décident de laisser le taux à 4,5 %.
La commission de politique monétaire de la Banque d’Israël a cité « plusieurs risques d’accélération potentielle de l’inflation : les développements géopolitiques et leurs effets sur l’activité économique, une dépréciation du shekel, des contraintes d’approvisionnement continues sur l’activité dans les secteurs de la construction et du transport aérien, les développements fiscaux, et les prix mondiaux du pétrole ».
La dernière baisse de taux a eu lieu en janvier, lorsque la Banque d’Israël a réduit le taux d’emprunt de base pour la première fois en presque quatre ans de 25 points de base, de 4,75 %, pour soutenir les ménages et les entreprises financièrement malmenés par la guerre, et grâce à un environnement d’inflation qui se détendait à l’époque.
Avant la décision sur les taux d’intérêt, les économistes s’accordaient pour dire qu’ils resteraient stables et prévoyaient que les coûts d’emprunt pour les détenteurs de prêts immobiliers et de crédits resteraient élevés au cours des prochains mois dans un contexte de pressions inflationnistes accrues, de tensions régionales persistantes et de dépenses fiscales plus élevées en raison de l’augmentation des coûts de la défense.
Les prix à la consommation en Israël au cours des deux derniers mois ont augmenté à un rythme plus rapide que prévu, en raison d’une augmentation des prix du logement et des coûts de voyage et de transport, selon les données du Bureau central des statistiques (CBS).
L’inflation en glissement annuel s’est accélérée pour atteindre 2,8 % en avril, contre 2,7 % en mars et 2,5 % en février. L’objectif annuel du gouvernement en matière d’inflation est de 1 % à 3 %.