La comédienne et écrivaine Rachel Khan au tribunal contre Dieudonné
Ces poursuites judiciaires font suite à une vidéo dans laquelle Dieudonné a insulté Rachel Khan de "pauvre négresse"

La comédienne et écrivaine française Rachel Khan a annoncé hier sur Twitter le début de son procès contre le polémiste franco-camerounais Dieudonné.
Ces poursuites judiciaires font suite à une vidéo dans laquelle Dieudonné l’insultait de « pauvre négresse ». Elle est accompagnée dans ce procès de l’avocat Richard Malka.
« Lutter contre le racisme et l’antisémitisme, c’est aussi aller devant le tribunal pour que la loi de la République s’applique », a elle écrit sur Twitter.
Née d’un père gambien et d’une mère juive polonaise, Rachel Khan, qui se définit comme « afro-yiddish », a multiplié les métiers : écrivaine, comédienne, conseillère à la culture du président de la région Île-de-France, juriste et athlète de haut niveau durant sa jeunesse.
Lutter contre le racisme et l’antisémitisme c’est aussi aller devant le tribunal pour que la loi de la République s’applique.
Richard Malka à mes côtés, je me rends ce jour à la barre contre Dieudonné qui dans une vidéo me traite de « pauvre négresse ».— Rachel KHAN®️ (@KhanNRachel) June 22, 2022
Dernièrement, elle a publié avec l’illustrateur Xavier Gorce l’ouvrage Une partie de campagne aux Éditions de l’Observatoire. Elle avait sorti le livre Racée l’an dernier. Récemment, elle a aussi joué dans la mini-série « J’ai tué mon mari » et dans la pièce « La Promesse de l’aube » de Romain Gary.
Dieudonné a récemment été condamné en appel en Suisse pour des propos négationnistes sur les chambres à gaz que le polémiste a fait tenir par l’un de ses personnages dans son spectacle à Nyon et à Genève. Il devra ainsi payer 180 jours-amende à 170 francs le jour, soit un total de 28 200 euros, ainsi que les frais d’appel et de défense.

Déjà condamné en France à de nombreuses reprises pour injures raciales ou incitation à la haine, Dieudonné M’Bala M’Bala avait été condamné en juillet 2021 en première instance à Genève dans cette affaire pour « discrimination raciale, diffamation et injure ». Il s’agissait de sa première condamnation en Suisse.
Le polémiste, au casier judiciaire rempli depuis une décennie par ses sorties antisémites, a également été condamné en appel en mai 2021 à trois ans d’emprisonnement, dont deux ferme, et 200 000 euros d’amende pour fraudes fiscales, blanchiment, abus de biens sociaux ou encore organisation frauduleuse de son insolvabilité.
Il a été banni à l’été 2020 des principales plateformes en ligne, comme YouTube, Facebook, TikTok et Instagram, au nom de la lutte contre les contenus à caractère haineux.
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