La Cour suprême valide la démolition d’un village de Bédouins
Des gouvernements européens et des élus américains avaient fait pression contre la démolition de ce village

La Cour suprême israélienne a donné jeudi son feu vert à la démolition d’un village de Bédouins palestiniens en Cisjordanie, en dépit d’une campagne de gouvernements européens pour sa survie.
Selon des militants opposés à cette destruction, l’audience devant ce tribunal était le dernier recours après l’appel interjeté par les habitants de Khan al-Ahmar, un village situé au nord-est de Jérusalem, près de plusieurs implantations israéliennes.
Il n’était pas clair dans l’immédiat quand ce village de quelque 180 habitants serait rasé.
Dans son arrêt, la Cour suprême a estimé qu’elle n’avait pas trouvé de « raison valable pour intervenir dans la décision du ministre de la Défense ordonnant la démolition des structures illégales à Khan al-Ahmar ».
La Cour a estimé que le village avait été établi sans permis de construction, des autorisations presque impossible à obtenir par les Palestiniens dans les secteurs contrôlés par Israël en Cisjordanie.
« Ce jugement enlève une protection minimale accordée jusqu’ici par cette cour à la communauté de Bédouins », a déploré dans un communiqué Shlomo Lecker, avocat des habitants du village, qualifiant le verdict d’une « approbation de crimes contre l’humanité ».
Des gouvernements européens ont fait pression contre la démolition de ce village. La semaine dernière, le consul général britannique à Jérusalem s’est rendu sur place et a exprimé dans une vidéo sur internet la « grande inquiétude de son pays et de ceux de l’Union européenne » face au projet de démolition de Khan al-Ahmar.
The EU Heads of Mission in #Jerusalem and #Ramallah call upon Israel not to carry out demolitions in Khan Al-Ahmar Palestinian Bedouin community. #KhanAlAhmar #AreaC @EUpalestinians pic.twitter.com/7J9clKj3qA
— UKinJerusalem???????? (@UKinJerusalem) May 18, 2018
Au début de la semaine, un groupe de 74 démocrates américains avaient exhorté Netanyahu a ne pas détruire Khan al-Khmar et un autre villae, Sussiya.
Un certain nombre de communautés bédouines traditionnellement nomades sont basées à l’est de Jérusalem, où les groupes de défense des droits de l’Homme craignent que les démolitions puissent éventuellement ouvrir la voie à d’autres constructions israéliennes.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.