Israël en guerre - Jour 592

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La désinformation dans la couverture médiatique européenne d’Israël

Quelques agences de presse ont montré des images tronquées d’attaques au couteau ou mal décrit des faits dans des articles

Des émeutiers palestiniens prennent part à une manifestation anti-Israël dans la ville de Rafah dans la bande de Gaza le 13 Octobre, 2015, (Crédit : Abed Rahim Khatib / Flash90)
Des émeutiers palestiniens prennent part à une manifestation anti-Israël dans la ville de Rafah dans la bande de Gaza le 13 Octobre, 2015, (Crédit : Abed Rahim Khatib / Flash90)

JTA — A une station de bus israélienne, plusieurs officiers en uniforme entourent une femme arabe avant d’ouvrir le feu sur elle, la faisant tomber au sol. Se tenant au-dessus de son corps immobile, un officier de la police des frontières, portant un fusil automatique, parle dans une radio tandis qu’un autre officier repousse un passant filmant la scène sur son téléphone.

Voilà comment le diffuseur public NOS a présenté l’incident du 9 octobre dans la ville du nord, où des officiers israéliens ont tiré sur et arrêté Asraa Zidan Tawfik Abed, une Arabe israélienne de Nazareth qui a essayé de poignarder un policier au principal arrêt de bus de la ville.

NOS a seulement utilisé 13 secondes d’une vidéo de portable de 52 secondes, sautant l’image qui montrait Abed tenir le couteau en l’air et essayer de les poignarder alors que les officiers lui hurlent de lâcher l’arme. La vidéo complète montrait Abed vivante malgré qu’on lui ait tiré dessus.

Marcel Gelauff, le rédacteur en chef de NOS News, a défendu la couverture par son réseau de l’incident, expliquant à JTA qu’il ne visait pas à fournir « une image détaillée et claire » de ce qui s’était passé, mais plutôt « une impression de quelques événements », Gelauff a ajouté que NOS reçoit régulièrement des plaintes de deux parties et a noté que le titre du passage, « La violence en Israël se répand », démontre que « nous abordons la violence croissante des deux côtés ».

Mais des critiques de la couverture médiatique européenne d’Israël déclarent que le choix de ne pas montrer la vidéo en entier est emblématique de comment un contexte imprécis ou trompeur change les perceptions publiques de la récente poussée de violence dans la région, principalement au désavantage d’Israël.

« Aucun média en Europe a clairement présenté qui attaque qui, à ma connaissance », a déclaré Simon Plosker, le rédacteur en chef d’HonestReporting.com basé en Israël, qui surveille la couverture médiatique internationale d’Israël.

« Les Palestiniens, qui menent des attaques, sont présentés comme des victimes poussées à des actions désespérées par les politiques israéliennes ».

Sur le site internet du Daily Mail de Londres, un tabloïd de droite, l’image d’Afula a été présentée avec le titre « Vidéo amateur montre une femme palestinienne exécutée à Afula », a ensuite été changé par « blessée ».

Le journal a mis en ligne 39 secondes de la vidéo, assez pour montrer la confrontation avec Abed, mais pas assez pour voir qu’Abed était encore en vie après le tir.

La BBC a également changé un titre sur la couverture des violences récentes.

L’article traitait d’un terroriste palestinien qui avait été tué par les forces de sécurité israéliennes après avoir poignardé deux Israéliens à mort. Au début, on pouvait lire le titre : « Un Palestinien tué après une attaque à Jérusalem qui tue deux personnes ». A la suite de plaintes, la BBC a changé cela en : « Jérusalem : Un Palestinien tue deux Israéliens dans la Vieille Ville ».

Salomon Bouman, un ancien correspondant en Israël pour NRC Handelsblad, un quotidien considéré comme étant le journal néerlandais de référence, a attribué le problème en Europe à un manque de couverture d’Israël de manière générale.

« L’étendue des informations sur Israël a diminué considérablement en Europe à cause des problèmes locaux, comme la question des réfugiés », a déclaré Bouman.

Et tandis que « la préoccupation sur l’arrivée de centaines de milliers de musulmans a entraîné une plus grande sympathie pour Israël d’un côté, le changement de priorité des informations sur Israël conduit à des passages plus courts avec moins de contexte ce qui, d’une certaine manière, vient au dépens d’Israël dans le résultat final ».

Lors de la dernière vague de violence entre Israéliens et Palestiniens, en 2014, la couverture médiatique en Europe était plus nuancée qu’elle ne l’a été récemment, explique Plosker. Lors de la dernière confrontation, des journalistes européens et étrangers ont beaucoup parlé, au moins du début, de ciblage de civils israéliens par le Hamas, qui était clairement présenté comme l’agresseur.

Mais dans la couverture des récentes attaques, dont une bonne partie a été menée par des Palestiniens armés avec des coureaux plutôt que des groupes terroristes organisés, « les agresseurs ne sont pas vus comme étant associés ni au Fatah ni au Hamas, mais simplement des personnes désespérées qui sont montrées comme faisant des actions désespérées avec les seules armes auxquelles ils ont accès », a déclaré Plosker.

Comparé à la couverture européenne, la couverture américaine des nouvelles a été plus mitigée, a continué Plosker.

Certains médias américains ont présenté ce que Plosker estimait un schéma précis de cause et d’effet, mais d’autres ont conduit à des titres soulignant le caractère victimaire des agresseurs palestiniens.

Le 10 octobre, le site internet du Los Angeles Times a présenté le titre « Quatre Palestiniens tués dans les violences en Israël », qui a ensuité été changé en « 6 Palestiniens morts alors que la violence prend à Gaza et Jérusalem ».

En Norvège, l’édition en ligne de deuxième plus grand journal du pays, Verdens Gang, a informé ses lecteurs le 10 octobre qu’un « Palestinien avait été tué à Jérusalem Est », dans le titre d’un article qui a également noté que le Palestinien avait été tué alors qu’il poignardait un Juif.

D’autres titres récents des principaux médias norvégiens incluaient « 2 adolescents tués par les forces israéliennes », « 20 Palestiniens sont morts en octobre » et « Deux attaques au couteau perpétrées vendredi ».

Pour Eric Argaman, un activiste pro-Israël d’Oslo, la tendance dans la couverture médiatique montre que certains médias européens « feront n’importe quoi » pour faire rentrer les faits dans le récit déjà décidé d’une agression israélienne.

« Je ne critique pas les Norvégiens pour être l’un des pays les plus anti-Israël en Europe, a déclaré Argaman. Le droit à la vérité a été volé au public ».

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