La France vote ‘pour’ une résolution de l’OMS critiquant Israël
Une résolution co-écrite par la Syrie, critiquant les services sanitaires que les Israéliens octroient aux Palestiniens et sur le plateau du Golan, a été approuvée par Paris

La France a voté pour une résolution, adoptée vendredi par une écrasante majorité pendant la 70e assemblée de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), une institution de l’ONU dont le siège est à Genève, en Suisse.
Elle se concentre principalement sur le besoin d’améliorer les services fournis aux Palestiniens et aux habitants syriens du plateau du « Golan occupé ». Elle mentionne également les besoins sanitaires des « prisonniers et des détenus » en Israël.
Cette résolution a été proposée et rédigée par La Syrie, l’Autorité palestinienne, le Venezuela, Cuba, l’Equateur, le Pakistan, l’Afrique du Sud et cinq pays arabes.
Le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont rejoint la Canada, l’Australie, le Guatemala, le Togo et Israël qui ont voté contre cette résolution de l’Assemblée de l’OMS.
Scandalous: U.N. world health assembly votes 98-7, 21 abstentions, to single out Israel. Good: UK changes vote to No. pic.twitter.com/vNwUTESZcb
— Hillel Neuer (@HillelNeuer) May 25, 2017
Intitulée « Conditions sanitaires dans les Territoires palestiniens occupés, dont Jérusalem Est, et le Golan syrien occupé », la résolution finale n’est pas encore disponible sur le site de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). La version préliminaire de la résolution est cependant une version très adoucie des précédentes résolutions de l’OMS condamnant Israël.
Contrairement à la résolution de 2016, la version actuelle ne condamne pas « les barrières à l’accès à la santé en Territoires palestiniens occupés », et « la destruction des infrastructures médicales » par Israël.
In the real world, Syria drops barrel bombs on its own hospitals. In the UN world, Syria co-sponsors @WHO resolution today targeting Israel. pic.twitter.com/cxKTcPd6dT
— Hillel Neuer (@HillelNeuer) May 25, 2017
Le Royaume-Uni avait voté en faveur de la résolution de 2016.
En votant contre la résolution cette année, le Royaume-Uni « a rejeté la politisation du sujet important qu’est la santé et le parti pris inacceptable contre Israël dans les institutions de l’ONU », a dit à JTA Richard Verber, vice-président du Conseil des représentants des Juifs britanniques.
L’inflexion de la politique étrangère voulue par le nouveau président Emmanuel Macron ne s’est pas encore faite ressentir dans cette instance internationale.