La Knesset approuve un projet d’abattements fiscaux pour les familles
Les députés ont voté à l'unanimité en faveur d'un projet de loi qui augmente le crédit d'impôts mensuel des parents de jeunes enfants

La Knesset a approuvé mercredi à l’unanimité un projet pour augmenter les allègements fiscaux pour les parents de jeunes enfants dans le cadre du projet du ministre des Finances Moshe Kahlon pour les prestations des familles de classe moyenne.
Selon cette proposition, chaque parent sera éligible à la somme de 320 shekels (82 €) d’allègement fiscal par enfant de moins d’un an, et en moyenne 540 shekels (138 €) par enfant et par mois pour les enfants entre 1 et 6 ans.
Le projet de loi a été adopté au vote final mercredi, avec 59 voix pour et aucune voix contre. Il s’appliquera rétroactivement depuis le 1er janvier 2017.
Les nouveaux abattements représentent une augmentation de 300 % pour les mères d’enfants de moins d’un an, qui étaient jusqu’alors éligibles à un allègement fiscal mensuel de 108 shekels durant la première année de l’enfant. Le crédit accordé aux parents d’enfants plus âgés augmente de 25 % et a été prolongé d’un an.
Jusqu’à maintenant, l’abattement fiscal s’élevait à 430 shekels par moi et par enfant entre 1 et 5 ans. Mais c’est pour les pères que le changement est le plus conséquent, car les avantages fiscaux prenaient fin aux 4 ans de l’enfant.
Kahlon a déclaré aux députés durant une séance plénière avant le vote que ce projet « est une bonne nouvelle pour les jeunes couples et encourage la reprise du travail », étant donné qu’il ne concerne que ceux qui déclarent des revenus.
Selon les calculs du ministère des Finances, dans un couple avec deux enfants de 4 et 6 ans, où l’homme gagne un salaire mensuel brut de 12 000 shekels (3 060 €) et la femme gagne 8 000 shekels (2 040 €) avant impôts, le nouveau projet de loi leur permettra d’économiser 12 900 shekels nets (3 290 €) sur leurs revenus.
Pour un couple qui a des revenus relativement élevés, où les parents gagnent chacun 15 000 shekels (3 800 €) par mois, et avec 3 enfants en dessous de l’âge de 6 ans, ils verront la somme de 16 770 shekels (4 025 €) ajoutée à leur revenu annuel.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a apporté son soutien à ce projet de loi, indiquant, au cours d’une réunion du cabinet au début du mois qu’il représente une motivation pour que les jeunes israéliens restent dans la population active.
« Je soutiens cela. Je pense que vous tous ici présents le soutiendront, parce que la politique du gouvernement est d’encourager le travail », a-t-il dit.
Le projet de Kahlon prévoit davantage d’abattements fiscaux, notamment en ce qui concerne des subventions pour les activités extra-scolaires, un supplément de revenu pour les personnes à faible revenu, baisse des taxes sur les vêtements et les chaussures des enfants et sur les téléphones portables. Ces réformes doivent être soumises au vote du cabinet.
Ce programme a été très bien accueilli la semaine dernière quand il a été exposé, bien que l’enthousiasme soit retombé quand il est devenu évident que Netanyahu n’avait pas été mis au courant ni n’a été invité à la conférence de presse durant laquelle Kahlon a exposé son projet de réforme.
Kahlon a affirmé qu’il n’était pas question d’ignorer qui que ce soit. Il a ajouté que cette initiative s’inscrivait dans « la continuité de la politique du gouvernement » et qu’il n’y avait aucune raison « d’avertir qui que soit. Il ne s’est rien passé de spécial. Nous mettons juste en pratique la politique du gouvernement ».
Kahlon s’est positionné comme le candidat des classes moyennes, qui est descendu dans la rue en 2011, dans le cadre de manifestations nationales pour exiger des logements à des prix abordables et une baisse du coût de la vie.
Le programme de Kahlon concerne deux catégories de la population active : les familles dont les revenus sont en dessous du seuil d’imposition, ce qui signifie qu’elles ne sont pas éligibles aux suppléments de revenus, et les familles de la classe moyenne qui se situent juste au-dessus du seuil d’imposition.
L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.