Le Hezbollah déplace une des 2 tentes plantées du côté israélien de la Ligne Bleue
Cette décision fait suite à la menace de conflit armé proférée par Jérusalem à l'encontre du groupe terroriste libanais s'il ne déplaçait pas rapidement les tentes
Le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah a retiré l’une des deux tentes installées dans une zone située le long de la Ligne bleue entre le Liban et Israël, selon plusieurs articles en hébreu publiés tard dimanche soir.
Selon le site d’information Ynet, le même nombre de combattants du Hezbollah du côté israélien de la zone contestée n’aurait pas changé, mais ils auraient été regroupés dans la tente restante, tandis que la seconde aurait été déplacée du côté libanais.
Selon le site d’information Walla, les autorités israéliennes pensent que la décision du Hezbollah de déplacer la tente est une tentative discrète d’éviter une confrontation armée avec Israël. Les autorités israéliennes n’avaient pas encore confirmé ces informations dimanche soir.
La nouvelle est tombée quelques heures après le message qu’Israël aurait envoyé au Hezbollah, le menaçant d’une confrontation armée s’il ne retirait pas rapidement l’avant-poste. Selon un reportage non sourcé de la Douzième chaîne, Israël aurait averti le Hezbollah que les tentes seraient enlevées « même au prix de plusieurs jours de combat ».
L’avant-poste a été installé par le groupe terroriste soutenu par l’Iran au début du mois d’avril, au nord de la clôture frontalière, mais du côté israélien de la Ligne bleue internationalement reconnue, dans la région contestée du mont Dov, une zone également connue sous le nom de fermes de Chebaa et revendiquée par Israël, le Liban et la Syrie. Les Nations unies et le gouvernement libanais ont depuis confirmé qu’elles se trouvaient au sud de la Ligne bleue.
Israël se serait affairé en coulisses depuis le mois d’avril pour obtenir le retrait pacifique des tentes et des agents, mais en vain.
Plus tôt dimanche, le ministre de l’Énergie Israël Katz (Likud) a déclaré à une station de radio qu’Israël tentait de résoudre le problème par la voie diplomatique, mais qu’Israel n’hésiterait pas à « se débarrasser de cette brèche d’une manière ou d’une autre. »
« Israël n’est pas intéressé par la guerre, les dommages qu’il absorbera et que le Liban absorbera seront d’une gravité sans commune mesure avec la deuxième guerre du Liban », a-t-il déclaré à Radio 103FM, en référence à la guerre majeure qui a opposé les deux parties en 2006. Il a noté que le Hezbollah est pressé par l’Iran d’un côté et par Israël de l’autre, mais qu’Israël fera néanmoins ce qu’il doit faire.
« Le plus simple est d’appuyer sur le bouton ‘guerre’. Nous n’avons pas envie d’y aller, mais nous ne permettrons pas que nos lignes rouges soient franchies, et [le chef du Hezbollah Hassan] Nasrallah devrait le savoir », a ajouté Katz.
Samedi, le chef de la faction du Hezbollah au Parlement libanais a dit à Israël de « la fermer » et de revenir sur sa demande de démantèlement des tentes par le groupe terroriste.