L’ONU confirme : le Hezbollah a bien installé un avant-poste en territoire israélien
L'ambassadeur d'Israël à l'ONU Gilad Erdan a envoyé une lettre au Secrétaire général et au Conseil de sécurité accompagnée de photos de la position du groupe terroriste
La mission de maintien de la paix de l’ONU à la frontière israélo-libanaise (FINUL) a confirmé, suite à la pression diplomatique israélienne, que des membres du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah avaient bien établi un avant-poste sur le sol israélien.
Selon les informations de la chaîne publique Kan, les premiers à avoir rendu compte de la présence armée du mandataire iranien sur le sol israélien, Tsahal avait déjà approché la FINUL à ce sujet il y a quelque temps, mais les membres de la mission de maintien de la paix de l’ONU se sont rendus sur le site seulement après les multiples pressions diplomatiques d’Israël exercées au siège de l’ONU.
Après inspection, la FINUL a confirmé que des tentes montées et tenues par le Hezbollah ont bien été installées du côté israélien de la Ligne bleue internationalement reconnue dans la région disputée du mont Dov, une zone revendiquée par Israël, le Liban et la Syrie et également connue sous le nom de Fermes de Chebaa.
Dans une lettre adressée au Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et au Conseil de sécurité de l’ONU, l’ambassadeur d’Israël auprès de l’ONU, Gilad Erdan, a écrit que les actions du Hezbollah constituent une violation de la résolution 1701 de l’ONU, promulguée après la fin de la seconde guerre du Liban en 2006 et ratifiée par les deux pays. La résolution appelle les groupes armés en plus de l’armée libanaise officielle et de la FINUL à rester au nord du fleuve Litani.
La lettre contenait également des photographies de la position libanaise en Israël.
En outre, l’ancien ministre de la Sécurité publique issu du Likud a noté que le Hezbollah avait construit 27 avant-postes le long de la Ligne bleue au cours de l’année écoulée et qu’il s’attend à ce que l’ONU prenne des mesures à ce sujet, car ces positions violent également la résolution 1701.
De son côté, le Liban s’est également tourné vers le Conseil de sécurité pour accuser Israël de violer de manière provocatrice la souveraineté aérienne et maritime libanaise.
Israël et le Liban n’ont pas de frontière officielle en raison de différends territoriaux, mais ils respectent en grande partie la Ligne bleue reconnue par l’ONU.
La Ligne bleue est marquée par des barils bleus le long de la frontière et se situe à plusieurs mètres de la clôture israélienne dans certaines zones, qui est entièrement construite sur le territoire israélien.
Alors que l’armée a dit vouloir gérer le problème des tentes par des moyens diplomatiques en demandant à la force de maintien de la paix de l’ONU de retirer les membres du Hezbollah, elle a ajouté que la force pourrait éventuellement être utilisée.
Tsahal pense néanmoins que les tentes ne constituent pas une menace pour la sécurité d’Israël, malgré la violation de sa souveraineté.
Tsahal travaille sur un nouveau mur frontalier avec le Liban pour remplacer une clôture vieillissante dans la région. Les travaux d’ingénierie, qui ont généralement lieu au nord de la clôture israélienne mais toujours sur le territoire israélien, ont déclenché plusieurs affrontements mineurs à la frontière ces derniers mois.
Les travaux sur le mur ont débuté en 2018. En 2020, la Direction des frontières et des clôtures de sécurité du ministère de la Défense et de l’armée n’avait achevé que 15 kilomètres du mur en béton sur environ 130 kilomètres en tout. Le mur vise à protéger les 22 villages israéliens adjacents.
Le projet final consiste à construire une barrière le long de toute la frontière – un projet estimé à 1,7 milliard de shekels.
La FINUL est parfois intervenue et a arrêté les travaux d’ingénierie après des plaintes de l’armée libanaise contre les forces israéliennes qui auraient franchi la Ligne bleue.
Les nouveaux postes du Hezbollah auraient été établis par le groupe terroriste en réponse à ces travaux d’ingénierie menés par Tsahal.
La FINUL est présente au Liban depuis 1978. Composée de près de 10 000 soldats, elle est déployée dans le sud du pays, fief du Hezbollah, pour maintenir une barrière avec Israël, les deux pays restant techniquement en guerre.
Le groupe terroriste du Hezbollah, supplétif de Téhéran, est depuis longtemps l’adversaire le plus important de Tsahal aux frontières d’Israël, avec un arsenal estimé à près de 150 000 roquettes et missiles pouvant atteindre n’importe quel endroit en Israël.