Le Hezbollah libanais dit se tenir aux côtés du pouvoir syrien face aux rebelles
Naïm Qassem a par ailleurs affirmé que son groupe et l'Iran avaient alloué jusqu'à présent 77 millions de dollars aux Libanais déplacés par la guerre entre Israël et le Hezbollah
Le chef du Hezbollah libanais, Naïm Qassem, a déclaré jeudi que son groupe se tenait aux côtés du pouvoir syrien de Bachar al-Assad, son allié, face à une offensive des rebelles qui ont réussi à s’emparer de deux grandes villes de Syrie.
Dans un discours télévisé, M. Qassem a dénoncé les attaques des « groupes terroristes » qui « veulent détruire à nouveau la Syrie pour faire tomber le régime » et « créer le chaos ».
« Ils ne seront pas en mesure d’atteindre leurs objectifs malgré ce qu’ils ont fait ces derniers jours et nous, le Hezbollah, serons, autant que nous le pourrons, aux côtés de la Syrie pour faire échec aux objectifs de cette agression », a-t-il dit.
Le chef du Hezbollah n’a pas précisé quel type de soutien son groupe pro-iranien apporterait au pouvoir syrien.
L’offensive rebelle en Syrie a été lancée le 27 novembre, le jour de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le mouvement terroriste Hezbollah après deux mois de guerre ouverte.
La formation, devenue ces dernières années une force politique incontournable au Liban, est sortie considérablement affaiblie de cette guerre, sa direction largement décimée.
A partir de 2013, deux ans après le début de la guerre civile en Syrie, voisine du Liban, le Hezbollah a combattu aux côtés des forces de M. Assad et aidé, avec d’autres groupes et puissances, le pouvoir à reprendre une grande partie du territoire en 2015.
M. Qassem a accusé les Etats-Unis et Israël de soutenir les rebelles.
La coalition rebelle, emmenée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a réussi à prendre deux villes stratégiques, Alep et Hama, en quelques jours.
L’avancée des rebelles dans la province d’Alep, dont la ville du même nom est le chef-lieu, s’est faite dans une zone où des groupes pro-iraniens, principalement le Hezbollah, jouissaient d’une forte influence.
Mais le Hezbollah y avait retiré progressivement ces derniers temps ses combattants de plusieurs positions, ainsi que d’autres régions, pour les mobiliser face à Israël.
Naïm Qassem a par ailleurs affirmé que son groupe et l’Iran avaient alloué jusqu’à présent 77 millions de dollars aux Libanais déplacés par la guerre entre Israël et le Hezbollah.
« En novembre, le Hezbollah a décidé de donner un don sous forme d’argent, un cadeau du peuple iranien et du Hezbollah, variant entre 300 et 400 dollars par famille », dont plus de 233 000 se sont enregistrées pour recevoir de l’aide, a-t-il dit.
« Un total de 57 millions de dollars a été versé », couvrant 172 000 familles, soit environ 75 % des personnes enregistrées, tandis que les autres recevront 20 millions de dollars, selon lui.
Il a ajouté qu’une aide supplémentaire serait fournie notamment pour couvrir les frais de loyer pour les déplacés dont les maisons ont été détruites.