Le plan d’Israël pour « le jour d’après » commencera bientôt dans le nord de Gaza – Hanegbi
Évoquant les tentatives visant à trouver une solution diplomatique aux hostilités avec le Hezbollah, le Conseiller à la sécurité nationale a indiqué qu'Israël et les États-Unis "ont confiance" dans les efforts visant à éviter le déclenchement d'un conflit plus large
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël
Le plan d’Israël pour « le jour d’après » le Hamas à Gaza sera mis en œuvre dans le nord de la bande dans les prochains jours, a déclaré le Conseiller à la sécurité nationale Tzachi Hanegbi.
S’exprimant lors de la Conférence de Herzliya, à l’université Reichmann, Hanegbi a déclaré que le plan proposé par l’armée israélienne s’était « affiné » au cours des dernières semaines et « que nous assisterons à sa mise en pratique sur le terrain » sous peu.
« Nous n’avons pas à attendre que le Hamas ait disparu parce que ce sera un processus long », a-t-il ajouté.
Le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu a essuyé des critiques féroces depuis des mois pour son absence de volonté de mettre en œuvre un plan concrétisant le remplacement du Hamas.
Hanegbi a affirmé que mettre en place un processus qui, à terme, permettra de remplacer le groupe terroriste au pouvoir dans la bande est essentiel à une victoire à long-terme au sein de l’enclave côtière : « Nous ne pouvons pas nous débarrasser du Hamas en tant qu’idée et nous avons besoin d’une idée alternative en conséquence ».
L’alternative, a-t-il précisé, est un gouvernement qui s’appuiera sur les locaux qui souhaitent vivre aux côtés d’Israël. Ils devront être soutenus par les États arabes modérés, a-t-il ajouté.
« A la minute où les capacités du Hamas à faire fonctionner ses systèmes civil et militaire – comme il le faisait avant le 7 octobre – auront disparu, il sera plus facile pour les pays qui souhaitent voir une alternative à la gouvernance du Hamas, à Gaza, avec des responsables locaux, de se joindre à ce processus », a-t-il indiqué.
« Et cela commence à prendre forme maintenant », a-t-il continué.
Des membres des familles d’otages – dont Ayala Metzger dont le beau-père, Yoram Metzger, est actuellement maintenu en captivité à Gaza et Dani Elgarat, dont le frère Itzik Elgarat se trouve, lui aussi, dans les geôles du Hamas – ont interpellé en hurlant le conseiller de Netanyahu au sujet des otages.
Hanegbi a reconnu que le temps ne jouait pas en faveur des captifs mais il s’est dit optimiste sur le fait que les négociations avec le Hamas – des pourparlers qui portent sur un accord qui permettrait aux otages de recouvrer la liberté – aboutiront.
« Aujourd’hui, des pressions massives sont exercées sur le Hamas à l’international ; il y a une chance que ça fonctionne », a-t-il expliqué, ajoutant que le Qatar, lui aussi, subissait des pressions pour qu’il parvienne à convaincre les dirigeants du groupe terroriste qui se trouvent à l’étranger d’apporter leur soutien à la proposition qui avait été présentée par le président américain Joe Biden, le 31 mai.
Une proposition qui a été qualifiée « d’Israélienne » par Hanegbi.
Il a aussi salué les discussions que le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer a pu avoir à Washington, à la fin de la semaine dernière.
Des conversations qui, a-t-il raconté, « ont été les plus profondes jusqu’à présent ; elles ont porté sur la seule question des otages avec des personnalités de premier plan de la Maison Blanche. » Il a ajouté qu’Israël « a l’impression que l’engagement des États-Unis est de 100 % ».
« Nous devons rester fermes et unis autour de cette proposition parce que c’est elle qui ouvrira la porte au processus général de rapatriement des otages », a noté Hanegbi.
Évoquant les tentatives visant à trouver une solution diplomatiques aux hostilités avec le Hezbollah, sur la frontière nord, le Conseiller à la sécurité nationale a indiqué qu’Israël et les États-Unis « ont confiance » dans les efforts visant à éviter le déclenchement d’un conflit plus large, des efforts dont Washington a pris la tête.
« Et s’il n’y a pas d’arrangement par la voie diplomatique, tout le monde comprend bien qu’il y en aura un par d’autres moyens », a-t-il averti.