Le Premier ministre de l’AP a rencontré des sénateurs américains
Mohammad Shtayyeh a fait part de ses critiques à Mitt Romney et Chris Murphy à l'égard des récentes mesures de l'administration Trump liées au conflit israélo-palestinien
Le Premier ministre de l’Autorité palestinienne Mohammad Shtayyeh a rencontré les sénateurs américains Mitt Romney et Chris Murphy et leur a indiqué que les récentes mesures de l’administration Trump liées au conflit israélo-palestinien étaient peut-être « pires » que tout futur plan de paix américain, a rapporté mercredi le site d’information officiel de l’Autorité palestinienne Wafa.
Mohammad Shtayyeh a fait cette remarque en réaction à des questions posées par les sénateurs au sujet de la position annoncée par les dirigeants palestiniens à l’égard du plan de paix américain alors qu’ils ne l’ont pas lu, d’après Wafa.
Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a fait savoir à plusieurs reprises qu’il rejetterait la proposition américaine. Certains officiels palestiniens ont néanmoins indiqué qu’ils le consulteraient avant de se prononcer dessus.
Le nouveau chef du gouvernement de l’Autorité palestinienne a également indiqué aux parlementaires que les Palestiniens ne « participeraient pas à un processus politique qui ne respecte pas un minimum de droits des Palestiniens, dont un État palestinien indépendant et souverain selon les frontières de 1967 avec Jérusalem pour capitale ainsi qu’une résolution juste de la question des réfugiés », a rapporté Wafa.
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Au cours de la rencontre organisée au bureau du Premier ministre à Ramallah, Mohammad Shtayyeh a affirmé aux sénateurs « l’importance des voix des Américains soutenant la solution à deux États conformément aux décisions internationales et aux accords signés, à un moment où l’administration américaine agit de façon partiale en faveur d’Israël », toujours selon Wafa.
Mitt Romney et Chris Murphy doivent par ailleurs se rendre en Israël et en Jordanie cette semaine.
Le Premier ministre leur a également fait savoir qu’il appelait le Congrès américain à voter la reconnaissance de l’État de Palestine, à la manière de certains Parlements européens.
Ils ne rencontreront pas Benjamin Netanyahu.