Israël en guerre - Jour 374

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Le rap (ultra) violent qui mêle complotisme et misogynie pour faire barrage au RN

Le morceau, sorti ce lundi et signé entre autres par des figures du genre dont Akhenaton et Demi Portion, a créé la polémique

Le clip "No pasarán".
Le clip "No pasarán".

Ils avaient promis de chanter leur haine contre « l’électorat » du Rassemblement national (RN) et une forme de « violence artistique ». Lundi, au lendemain du premier tour des élections législatives qui a vu le RN et ses alliés s’imposer provisoirement comme le premier parti de France avec près de 34 % des suffrages exprimés, un collectif d’une dizaine de rappeurs, dont Akhenaton, Demi Portion ou Fianso, emmené par le producteur et compositeur Djamel Fezari alias DJ Kore et le directeur artistique Ramdane Touhami, a dévoilé leur chanson de lutte contre le parti de Marine Le Pen. Mais ce morceau fleuve d’une dizaine de minutes dérange plus qu’il n’éveille.

Un style cru et très violent caractérise « No pasarán », titre de l’œuvre, référence au cri de ralliement des républicains opposés au régime fasciste de Franco pendant la guerre d’Espagne. Dans leur morceau, les rappeurs insultent « Marine et Marion » de « p*** », et appelle à « un coup de bâton sur ces chiennes en rut ». « Baise la mère à Bardella » peut aussi être entendu.

Mais le morceau ne se contente pas de s’attaquer au Rassemblement national et à l’extrême droite : il déverse son lot de préjugés complotistes, comme un passage contre les francs-maçons, pourtant historiquement une cible de l’extrême droite. Le mouvement est ainsi accusé de se « nourrir du sang [qu’il] consomme ».

Le morceau rend aussi un hommage à Ramzan Kadyrov, dictateur tchétchène proxy de la Russie poutinienne. Dans le même temps, il s’attaque à l’imam Hassen Chalghoumi, figure d’un islam modéré et connu pour être proche de la communauté juive, en l’accusant de suivre le « Sheitan » (diable en arabe).

La cause palestinienne a aussi la part belle. Alors que la figure de Benjamin Netanyahu est diabolisée, le Premier ministre étant rebaptisé « Sheitanhayou », le morceau appelle à une Palestine libre « de la Seine au Jourdain ».

L’œuvre a évidemment fait bondir le Rassemblement national. Sur X, Marine Le Pen en a profité pour attaquer l’union des gauches : « Le Nouveau Front populaire. Ça donne envie, non ? » Jordan Bardella a commenté : « Les fameuses ’punchlines incisives’ : des appels au meurtre, de la misogynie violente, de l’antisémitisme crasse et du complotisme. L’univers mental de l’extrême gauche est de plus en plus toxique. »

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