Israël en guerre - Jour 571

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Le réserviste inculpé dans le scandale des fuites demande à Herzog d’être gracié

Les avocats du sous-officier affirment qu'il est conscient que ce qu'il a fait était interdit et ne sera pas répété ; le président a déclaré examiner sa demande

Le président Isaac Herzog, à la résidence présidentielle, à Jérusalem, le 16 décembre 2024. (Crédit : Arie Leib Abrams/FLASH90)
Le président Isaac Herzog, à la résidence présidentielle, à Jérusalem, le 16 décembre 2024. (Crédit : Arie Leib Abrams/FLASH90)

Un réserviste de l’armée israélienne inculpé dans le cadre du scandale des documents de sécurité qui a ébranlé le bureau du Premier ministre ces dernières semaines a demandé jeudi au président Isaac Herzog d’être gracié pour ses fautes.

Le sous-officier, qui n’a pas été identifié, a été inculpé en même temps qu’Eli Feldstein, un collaborateur du Premier ministre Benjamin Netanyahu. L’officier a été accusé de transfert d’informations classifiées, un délit passible de sept ans de prison, ainsi que de vol par une personne autorisée et d’obstruction à la justice.

Ses avocats ont écrit à Herzog pour lui demander de le gracier, affirmant qu’il avait « compris que ses actes étaient interdits et qu’il ne les répéterait pas ».

La reconnaissance de la culpabilité et l’expression de remords sont des conditions nécessaires à l’obtention d’une grâce présidentielle.

Dans leur lettre, les avocats ont déclaré que le cas de leur client soulève « des circonstances particulières, personnelles, juridiques et publiques, qui exigent l’intervention de l’honorable président par le biais d’une grâce immédiate, avant même la fin de la procédure judiciaire ».

Ils ont également noté que Feldstein a été assigné à résidence alors que leur client est toujours en détention.

Eli Feldstein (à gauche), ancien porte-parole du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui est le principal suspect dans une enquête lancée fin octobre 2024 pour accès illégal présumé et fuite de matériel de renseignement classifié ; le Premier ministre Benjamin Netanyahu (à droite) lors d’une session plénière à la Knesset, Jérusalem, le 12 novembre 2024. (Crédit : Capture d’écran/Kann ; utilisée conformément à la clause 27a de la loi sur les droits d’auteur ; Chaïm Goldberg/Flash90)

Les avocats ont également affirmé que l’acte d’accusation contre leur client était « truffé d’erreurs et de distorsions ».

« Si la procédure pénale engagée contre lui, dans le cadre d’un acte d’accusation truffé d’erreurs, de déformations et de distorsions, une procédure qui n’aurait jamais dû avoir lieu, ne suffit pas, il a été placé en détention jusqu’à la fin de la procédure par la décision de la Cour suprême, ce qui, avec tout le respect que je lui dois, est une erreur fondamentale », indique la lettre.

Les allégations portent sur la fuite présumée d’un document hautement confidentiel au tabloïd allemand Bild en septembre, qui détaillait ostensiblement les priorités et les tactiques du groupe terroriste palestinien du Hamas dans les pourparlers de l’accord de « trêve contre libération d’otages ».

Le document aurait été illégalement récupéré dans la base de données du Directorat des Renseignements militaires par le sous-officier, qui l’aurait remis à Feldstein, lequel a ensuite veillé à ce qu’il soit transféré à Bild.

Le bureau du président a confirmé dans la matinée avoir reçu la demande de grâce du réserviste inculpé dans le scandale des documents confidentiels.

Le bureau de Herzog a commencé à « examiner la question », a indiqué la la présidence.

Cette déclaration ajoute que « le président a pleinement confiance dans le système juridique et que la demande sera examinée et revue comme toutes les demandes soumises au président ».

Le chef du parti Shas, Aryeh Deri, a apporté son soutien à la mesure de grâce et s’est entretenu avec Herzog, a rapporté la chaîne publique Kann.

Le chef du parti Shas, le député Aryeh Deri, s’exprime lors d’une interview accordée depuis son domicile, à Jérusalem, le 15 avril 2024. (Arie Leib Abrams/Flash90)

Deri aurait dit à Herzog que le réserviste « a fait une erreur et l’admet ».

« Il n’est en aucun cas un danger pour la population et il faut mettre fin à ses souffrances et à son arrestation. »

Cette affaire est axée sur les efforts déployés, selon les procureurs, par Feldstein pour influencer l’opinion publique sur les pourparlers relatifs à la libération des otages détenus par le Hamas à Gaza de manière plus favorable à Netanyahu, quelques jours après l’exécution brutale de six des otages par le groupe terroriste à la fin du mois d’août.

L’affaire est centrée sur la fuite présumée d’un document hautement confidentiel au média allemand Bild en septembre, qui détaillait ostensiblement les priorités et les tactiques du groupe terroriste palestinien du Hamas dans les pourparlers concernant les otages (bien qu’il soit apparu par la suite que le document avait été rédigé par des responsables de niveau inférieur du groupe terroriste et ne reflétait pas nécessairement la position de la hiérarchie).

En assignant Feldstein à résidence la semaine dernière, le juge Alex Stein de la Cour de Tel Aviv a estimé que l’État avait déjà subi le coup porté à sa sécurité par les informations que Feldstein aurait divulguées et qu’il n’avait pas d’autres informations classifiées à révéler.

Toutefois, Stein a rejeté la demande de libération du sous-officier réserviste, estimant que ce dernier avait été exposé à un grand nombre d’informations classifiées dans le cadre de son travail au sein du service de sécurité des données du Directorat des Renseignements militaires. Il avait déjà divulgué de tels documents par le passé et risquait de le faire à nouveau, mettant ainsi davantage en péril la sécurité de l’État.

Le 7 octobre 2023, le groupe terroriste palestinien Hamas a mené une attaque transfrontalière dévastatrice contre Israël qui a tué plus de 1 200 personnes, pour la plupart des civils. Les quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas qui ont pris d’assaut le sud du pays ont également enlevé 251 otages et les ont emmenés de force dans la bande de Gaza.

Les négociations menées dans le cadre de la médiation internationale en vue de parvenir à un accord pour la libération des otages, dont 96 sont toujours en captivité, ainsi qu’à un cessez-le-feu, n’ont jusqu’à présent pas abouti.

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