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Le roi Abdallah II nomme un nouveau Premier ministre après les législatives

Jaafar Hassan est appelé à "déployer tous les efforts pour soutenir la détermination de nos frères palestiniens sur leur terre et défendre leurs droits"

Le nouveau Premier ministre jordanien Jaafar Hassan, nommé par le roi Abdallah II de Jordanie, le 15 septembre 2024. (Crédit : Jordanian Royal Palace/AFP)
Le nouveau Premier ministre jordanien Jaafar Hassan, nommé par le roi Abdallah II de Jordanie, le 15 septembre 2024. (Crédit : Jordanian Royal Palace/AFP)

Le roi Abdallah II de Jordanie a chargé dimanche son directeur de cabinet de former un nouveau gouvernement peu après la démission du Premier ministre sortant, à la suite des élections législatives du 10 septembre, a annoncé le Palais.

En vertu de la constitution, le gouvernement présente sa démission après les législatives, mais c’est le roi qui nomme le Premier ministre et non le Parlement qui jouit de pouvoirs limités.

« Le roi Abdallah a chargé dimanche Jaafar Hassan de former un nouveau gouvernement », a indiqué le Palais dans un communiqué.

Hassan, 56 ans, remplace Bisher al-Khasawneh qui dirigeait le gouvernement depuis octobre 2020 et qui a remis plus tôt sa démission au roi, selon la télévision d’État.

Directeur du cabinet du roi Abdallah II, le nouveau chef du gouvernement a notamment occupé le poste de ministre de la Planification.

Dans une lettre publiée par le Palais, le roi Abdallah II a appelé le Premier ministre désigné à « déployer tous les efforts pour soutenir la détermination de nos frères palestiniens sur leur terre et défendre leurs droits ».

Le roi de Jordanie Abdallah II (au centre), son fils le prince héritier Hussein (à gauche), l’ancien Premier ministre Bisher al-Khasawneh (à droite) et d’autres officiels participant à une cérémonie célébrant l’anniversaire de la naissance du prophète Mohamed, connu en arabe sous le nom de « al-Mawlid al-Nabawi », au palais al-Husseiniya, à Amman, le 15 septembre 2024. (Crédit : Chris Setian/Palais royal jordanien/AFP)

Il a également appelé le nouveau chef du gouvernement à « œuvrer avec toute notre énergie au niveau arabe et international pour protéger le peuple palestinien, et mettre un terme aux agressions et aux flagrantes violations des principes humanitaires et du droit international ».

Lors des législatives tenues mardi, le Front d’action islamique (FAI), bras politique des Frères musulmans et principal parti d’opposition en Jordanie, est arrivé en tête des formations politiques à l’issue d’un scrutin marqué par une faible participation, sur fond d’économie morose et de guerre dans la bande de Gaza.

Sur un total de 138 sièges, les islamistes en ont remporté 31, dont 17 (sur 41) réservés aux partis politiques et le reste attribué aux régions.

Le Parlement jordanien est bicaméral. Outre les 138 députés élus, il compte 69 sénateurs désignés par le monarque. L’assemblée peut retirer sa confiance au gouvernement, approuver et promulguer des lois.

La guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas a influencé selon des analystes le résultat des législatives dans le royaume lié à Israël par un traité de paix depuis 1994, où près de la moitié de la population jordanienne est d’origine palestinienne.

Des manifestations réclament régulièrement l’annulation de ce traité.

La guerre à Gaza a éclaté lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.

En réponse à ce pogrom, le plus meurtrier de l’histoire du pays et le pire mené contre des Juifs depuis la Shoah, Israël, qui a juré d’anéantir le Hamas et de libérer les otages, a lancé une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza, qui a commencé le 27 octobre.

La guerre à Gaza a aussi porté un coup dur à l’économie jordanienne, voisine d’Israël et de la Cisjordanie, en particulier au secteur du tourisme (14 % du PIB).

Le royaume dépend fortement des aides étrangères, notamment des États-Unis et du Fonds monétaire international (FMI), et le chômage atteignait 21 % au premier trimestre 2024.

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