Le service d’aide émotionnelle ERAN enregistre une hausse de 30 % du nombre d’appels
Les tensions nationales autour des projets de réforme judiciaire exacerbent la période déjà difficile pour ceux qui ont perdu des êtres chers dans des guerres ou des attentats

ERAN, le plus grand service israélien de premiers secours émotionnels, a fait savoir dimanche qu’à l’approche de Yom HaZikaron, cette semaine, il a enregistré une augmentation de 30 % du nombre d’appels.
Les tensions nationales autour des projets de réforme judiciaire du gouvernement exacerbent la période déjà difficile pour ceux qui ont perdu des êtres chers dans des guerres ou des attaques terroristes.
Selon le Dr Shiri Daniels, directrice exécutive des services de conseil d’ERAN, les appels proviennent de parents endeuillés et d’autres membres de la famille, de personnes souffrant du syndrome de stress post-traumatique, de vétérans de Tsahal souffrant de blessures mentales, de soldats en service actif ayant perdu des camarades et de parents dont les enfants sont sur le point d’être appelés sous les drapeaux ou sont déjà en service.
« En outre, nous sommes confrontés cette année à l’incertitude liée à la situation politique et sociale, qui provoque chez de nombreuses personnes une anxiété et un stress extrêmes. Les gens ne dorment pas parce qu’ils ont peur pour leur avenir et celui du pays. Certains craignent qu’une guerre éclate à tout moment », a expliqué Daniels.
Les familles endeuillées craignent que les traditions sacrées qui consistent à se rendre sur les tombes des disparus ne soient perturbées par des conflits concernant les cérémonies prévues, les hommes politiques appelés à prendre la parole et les éventuelles manifestations dans les cimetières.
« Je suis au cœur d’une bataille pour ma maison et mon bien-être mental », a confié un appelant.