Les députés LFI demandent (encore) l’annulation du match France-Israël de jeudi
Les Insoumis avaient d'abord tenté de faire interdire le match citant « la politique du gouvernement israélien », et affirment à présent que les conditions de sécurité ne sont pas réunies
Les députés du parti d’extrême-gauche La France insoumise (LFI) ont encore demandé mardi que le match de football entre la France et Israël prévu jeudi à Saint-Denis « soit annulé », la cheffe du groupe LFI Mathilde Panot mettant en avant un risque de « trouble très fort ».
« Nous demandons à ce que le match qui a lieu jeudi entre la France et Israël soit annulé », a déclaré Mme Panot lors d’une conférence de presse à l’Assemblée nationale.
Début novembre déjà, le député LFI Louis Boyard avait réclamé l’annulation de cette rencontre de Ligue des nations au Stade de France, pour protester contre « la politique du gouvernement israélien » et la guerre à Gaza.
En réponse, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau avait assuré faire de la tenue de ce match « une question de principe ». Quelque 4 000 policiers et gendarmes, ainsi que 1 600 agents de sécurité, seront mobilisés pour cette rencontre, où est attendu Emmanuel Macron.
Pourtant, « il y aurait un trouble très fort », a affirmé Mme Panot, jugeant donc « important […] que [cet] événement ne puisse se tenir ».
Ce match intervient une semaine après celui ayant opposé l’Ajax d’Amsterdam et le Maccabi Tel Aviv, qui avait été suivi de violences visant des supporters israéliens dans la ville néerlandaise. Les autorités israéliennes ont d’ailleurs appelé dimanche les supporters à ne pas se rendre au Stade de France jeudi.
Environ 20.000 tickets ont trouvé preneur pour ce match dans un enceinte de presque 80.000 places, selon la Fédération française de football (FFF), qui précise que la billetterie reste ouverte.
Sans surprise, Mme Panot a également critiqué le gala de l’association
« Israël is Forever », un événement de soutien à Israël organisé par plusieurs personnalités d’extrême-droite, qui se tiendra mercredi à Paris, et auquel est invité le ministre des Finances israélien d’extrême-droite Bezazel Smotrich mais dont la présence n’a pas été confirmée.
« Nous demandons depuis plusieurs semaines que [ce] gala soit interdit et que M. Smotrich ne soit pas bienvenu en France », afin de « ne pas envoyer un signal d’impunité totale sur le territoire français », a ajouté Mme Panot.
Le ministre français des Affaires étrangères a indiqué mardi qu’il n’avait pas eu la confirmation de la venue à Paris cette semaine de Bezalel Smotrich.
Dimanche, le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a souligné qu’il n’avait « pas de raison » d’interdire le gala, précisant qu’il réunira « à peine quelques centaines de personnes » et qu’il « se tient chaque année ».
Le recours déposé auprès du tribunal administratif de Paris pour faire interdire le gala a par ailleurs échoué. La cour avait jugé samedi 9 novembre qu’il n’y avait pas lieu de l’interdire.