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Les proches de la famille Bibas reviennent sur une année de deuil et de captivité

L'incertitude permanente est douloureuse pour la sœur de Yarden Bibas qui dit ne pas savoir si la famille est morte ou vivante

Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »

La famille Bibas, le père Yarden, la mère Shiri, le bébé Kfir et Ariel, âgé de quatre ans, ont été pris en otage par des terroristes du Hamas dans le kibboutz Nir Oz le 7 octobre 2023. (Crédit : Autorisation)
La famille Bibas, le père Yarden, la mère Shiri, le bébé Kfir et Ariel, âgé de quatre ans, ont été pris en otage par des terroristes du Hamas dans le kibboutz Nir Oz le 7 octobre 2023. (Crédit : Autorisation)

Des membres de la famille Bibas, prise en otage, ont confié lors d’une conférence de presse ce qu’ils ressentent un an après que toute la famille – Yarden, Shiri et leurs deux enfants, Ariel, aujourd’hui âgé de 5 ans, et Kfir, âgé de 20 mois – a été prise en otage par des terroristes du Hamas en les emmenant de force à Gaza, le 7 octobre, depuis le kibboutz Nir Oz.

L’incertitude permanente est douloureuse, déclare Ofri Bibas Levy, sœur de Yarden, qui dit ne pas savoir où se trouve sa famille, si elle est morte ou vivante, si elle est torturée et si elle a de la nourriture ou de l’eau.

« Ces pensées m’accompagnent à chaque instant – lorsque je prends une tasse de café, que je me douche ou que je vois mon enfant de cinq ans faire quelque chose de nouveau », a-t-elle raconté. Elle a évoqué l’anxiété qu’elle ressent lorsqu’elle entend une voiture à l’extérieur de sa maison, persuadée à chaque fois qu’il s’agit d’un responsable de l’armée qui vient lui annoncer la mort de ses proches. « Cette angoisse m’habite en permanence. »

Bibas Levy espère qu’un cessez-le-feu dans le nord permettra de conclure un accord entre le nord et le sud et de libérer les otages de Gaza.

« S’il y a un cessez-le-feu avec le Hezbollah sans les otages, c’est comme une condamnation à mort pour ma famille », a-t-elle dit.

Shiri Bibas, au centre, et ses fils Ariel, 4 ans, et Kfir, dix mois, enlevés par des terroristes du Hamas, au kibboutz Nir Oz, le 7 octobre 2023. (Crédit : Autorisation)

Bibas Levy a vu son frère et sa famille pour la dernière fois à Rosh HaShana l’année dernière.

Les membres de la famille Bibas disent tous avoir perdu espoir certains jours, après des mois d’appels à tous les diplomates et dirigeants mondiaux ainsi qu’au gouvernement israélien.

« Je rencontre tous ces gens importants. Je ne suis pas si important, je suis juste une personne vivant en Israël, et quelque chose d’horrible est arrivé à ma famille – c’est pour cela qu’ils me rencontrent. C’est surréaliste », a raconté Tomer Keshet, le cousin de Yarden, en évoquant notamment les rencontres avec Hillary Clinton, des sénateurs américains, des ambassadeurs. « C’est un sentiment horrible de rencontrer toutes ces personnes qui ont une grande influence et qui ne peuvent pas faire revenir notre famille. »

« Je ressens une sorte d’échec personnel du fait qu’ils ne sont pas encore là », a déclaré Yifat Zailer, une cousine de Shiri.

Yifat Zailer, cousine de Shiri Bibas, prise en otage par des terroristes à Gaza depuis le 7 octobre, visite le jardin d’enfants du kibboutz Nir Oz, pour marquer le premier anniversaire de la prise d’otage de ses cousins, le 1er octobre 2024. (Crédit : Jessica Steinberg/Times of Israel)

Zailer a évoqué l’année de deuil de sa tante et de son oncle, les parents de Shiri, Margit et Yossi Silverman, morts brûlés dans leur maison de Nir Oz le 7 octobre. Margit Silverman, 63 ans, venait d’apprendre qu’elle était atteinte de la maladie de Parkinson. « Elle n’aurait pas pu s’enfuir », a déclaré Zailer, qui est sûre que son oncle, Yossi, n’aurait pas quitté le chevet de Margit.

« Leur maison a brûlé pendant des heures. Il a fallu deux semaines pour retrouver leurs restes », a raconté Zailer. Son oncle a transmis le gène des cheveux roux à ses petits-enfants.

« J’ai besoin de m’arrêter et de me souvenir, et je ne me suis pas autorisée à le faire jusqu’à présent », dit-elle. « Je n’ai pas encore fait mon deuil. »

A LIRE : Shiri Bibas, otage, mère d’otages et épouse d’otage, devenue malgré elle, symbole de l’effroi

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