Manifestations pro-Hamas dans plusieurs villes de France, malgré leur interdiction
Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées jeudi en début de soirée place de la République à Paris en soutien aux Palestiniens, malgré l’interdiction de cette manifestation confirmée par la justice administrative, avant une dispersion sous les gaz lacrymogènes et les jets d’eau, a constaté un journaliste de l’AFP.
D’autres rassemblements également interdits ont eu lieu dans le centre de Rennes, réunissant une cinquantaine de manifestants, selon une journaliste de l’AFP, mais aussi à Lille, où il y a eu dix interpellations pour « rébellion » et « refus de se disperser », a indiqué la préfecture.
A Toulouse, malgré l’interdiction et l’annulation par les organisateurs de la manifestation pro-Hamas, une centaine de personnes se sont rassemblées, avant d’être dispersées par des gendarmes mobiles à l’aide de gaz lacrymogènes, selon un photographe de l’AFP.
A Paris, 24 verbalisations et 10 interpellations ont été effectuées parmi les 3.000 personnes présentes, selon les chiffres de la préfecture de police.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a ordonné l’interdiction systématique des « manifestations pro-palestiniennes, parce qu’elles sont susceptibles de générer des troubles à l’ordre public », après l’attaque perpétrée samedi par le mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël, dans un télégramme adressé jeudi aux préfets.
Le ministère a indiqué à l’AFP que « les organisateurs » de ces manifestations et « les fauteurs de troubles » seraient interpellés.