L’optimisme peut prolonger l’espérance de vie – étude israélienne
Des chercheurs de l'Université hébraïque ont suivi 1 200 résidents âgés de Jérusalem pendant 30 ans, en mesurant le regard positif qu'ils portent sur la vie

Les chercheurs de l’Université hébraïque de Jérusalem disent que rester optimiste et porter un regard positif sur l’existence peut avoir un effet sur la durée de vie dans une nouvelle étude qui a été réalisée à long-terme.
L’étude, qui a été menée par le professeur Jeremy Jacobs et le docteur Yoram Maaravi, a suivi environ 1 200 résidents âgés de Jérusalem, nés en 1920 et en 1921. Les chercheurs ont analysé leur santé, leurs capacités physiques, leur bien-être économique, leurs compétences sociales, leur niveau d’anxiété, leur intégrité et leur optimisme pendant plus de 30 ans.
L’optimisme a été mesuré par le biais de questions au sujet des expériences positives des participants et des attentes qu’ils nourrissaient face à l’avenir, a noté l’étude.
« Nos conclusions indiquent que l’optimisme a un impact sur la survie tandis que d’autres études ont montré qu’il améliorait les fonctions liées à la santé – comme le système immunitaire – ce qui réduit les facteurs de risque en termes d’hypertension ou de problème cardiaque, et même peut-être de cancer », a dit Maaravi.

Les chercheurs disent avoir étudié les dossiers médicaux et, plus tard, les certificats de décès des participants, et s’être attachés à des paramètres comme le sexe, le statut économique, le statut conjugal et parental, le niveau d’éducation et les activités physiques et sociales.
Ils ont également eu des entretiens individuels avec les participants au fil des années.
En utilisant les données collectées depuis les années 1990, les chercheurs ont indiqué avoir trouvé un lien direct entre une attitude positive face à l’existence et une vie plus longue.
Ils ont expliqué que les participants, âgés de 85 à 90 ans, dont la note d’optimisme était élevée avaient présenté un meilleur taux de survie – à hauteur de 20 % – par rapport à ceux qui étaient plus pessimistes. Dans la catégorie des 90 ans et plus, ce pourcentage grimpe à 25 %.
« Il ne faut pas voir l’optimisme comme un trait avec lequel nous serions nés mais bien un trait que nous pouvons développer », commente Maaravi, qui ajoute : « Il est important de réfléchir aux moyens d’améliorer l’optimisme parce qu’il apparaît plus clairement que jamais qu’il peut aider les personnes à tous les stades de la vie ».