Israël en guerre - Jour 589

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Des milliers de personnes à Jérusalem pour un événement pour la paix

Mahmoud Abbas assure que la paix est possible et appelle à la création d’un État palestinien ; Emmanuel Macron : la paix passe par la libération des otages, le désarmement du Hamas et la réforme de l'AP

Le président français Emmanuel Macron adresse un message vidéo au Sommet populaire pour la paix, au Centre international des congrès de Jérusalem, le 9 mai 2025. (Crédit : Rossella Tercatin / Times of Israel)
Le président français Emmanuel Macron adresse un message vidéo au Sommet populaire pour la paix, au Centre international des congrès de Jérusalem, le 9 mai 2025. (Crédit : Rossella Tercatin / Times of Israel)

Un « sommet populaire pour la paix » a rassemblé vendredi des militants juifs et arabes à Jérusalem.

Le président français Emmanuel Macron a apporté son soutien à ce rassemblement, qui constitue « un signal d’espoir » alors que « la situation est tragique » à Gaza.

« Vous êtes aujourd’hui des milliers, venus d’horizons divers, unis par une même exigence morale, la paix et la coexistence. À toutes et tous, je veux vous dire combien votre mobilisation est un signal d’espoir », leur dit le chef de l’État dans un message vidéo diffusé par l’Élysée.

Cet événement est porté par la coalition « It’s Time » et par l’Alliance pour la paix au Moyen-Orient, un réseau de 160 organisations israéliennes et palestiniennes qui travaillent pour la paix et l’égalité.

Dans son message, Emmanuel Macron souligne que « la tragédie doit prendre fin » à Gaza pour « ces millions de personnes, ces enfants qui n’ont rien à voir avec le Hamas et qui demandent juste le droit de vivre en paix et en sécurité sur leur sol ».

« Je soutiens sans relâche, comme vous, tous ceux qui aident à ouvrir le dialogue, à refuser les logiques de vengeance, à reconnaître la dignité de chacun et à restaurer la confiance des peuples », ajoute-t-il.

Le dirigeant français a souligné que la France avait perdu le plus grand nombre de ressortissants après Israël lors du pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas, et a rendu hommage aux nombreux militants pacifistes assassinés ce jour-là.

Emmanuel Macron a rappelé que la France co-présidera en juin, aux côtés de l’Arabie saoudite, une conférence internationale pour la mise en œuvre de la solution à deux États.

« C’est la seule possibilité pour une paix, une sécurité pour tous. Bien évidemment, avec comme préalable la libération des otages, la démilitarisation du Hamas, une Autorité palestinienne réformée, mais aussi une société civile qui sera au cœur de cette conférence et qui est la clé pour avoir une paix solide et durable », affirme-t-il.

Macron a également affirmé que « la France se tiendra toujours aux côtés des bâtisseurs de paix ».

L’ancien Premier ministre Ehud Olmert et l’ancien ministre des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, Nasser Al-Kidwa ont également participé à cette conférence.

L’ancien premier ministre Ehud Olmert (assis sur scène) et l’ancien ministre des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne Nasser Al-Kidwa (à l’écran) prennent la parole lors du Sommet pour la paix des peuples à Jérusalem le 9 mai 2025. (Rossella Tercatin/Times of Israel)

Olmert et Al-Kidwa ont évoqué ensemble le cadre de paix qu’ils appellent de leurs vœux et qu’ils ont dévoilé pour la première fois l’an dernier, ouvrant la voie à une solution à deux États dans les frontières d’Israël d’avant 1967 et assortie d’échanges de terres.

Tout en admettant que le concept était tout sauf populaire dans les circonstances politiques actuelles, Olmert a déclaré que « seule une solution à deux États rendra possible un changement radical dans la trajectoire de notre pays et de la région dans son ensemble ».

Il a estimé qu’Israël a fait « il y a déjà longtemps » ce qui pouvait l’être sur le plan militaire à Gaza et que la guerre doit immédiatement prendre fin.

« Les otages devraient déjà avoir été libérés », a dit Olmert.

« Nous devons nous retirer de Gaza », a-t-il ajouté. « Gaza est palestinienne et non israélienne et doit faire partie d’un État palestinien. »

Olmert a demandé l’intervention d’une force de sécurité intérimaire pour s’assurer que le Hamas ne revienne pas au pouvoir et la mise en place d’une nouvelle administration liée à l’Autorité palestinienne capable de reconstruire Gaza sans aucune implication du groupe terroriste. Selon l’ancien Premier ministre, cela pourrait se faire dans le cadre d’une normalisation complète des relations de l’ensemble de la région.

« En 1977, lorsque le Likud est pour la première fois entré au gouvernement, personne ne croyait que Menahem Begin ferait la paix avec l’Égypte et qu’Israël se retirerait du Sinaï, mais c’est ce qui est arrivé », a rappelé Olmert.

« Nous savons tous que nous avons besoin d’une nouvelle donne à Gaza », a dit Kidwa.

« Personne ne va faire le travail pour nous ; c’est à nous de faire ce qu’il y a à faire et l’étranger peut nous y aider », a-t-il expliqué en ajoutant que tout le monde devait en faire plus.

Le chef du parti israélien Les Démocrates Yaïr Golan a également assisté à l’évènement.

« Nous refusons d’exclure le mot ‘paix’ du vocabulaire israélien », a-t-il écrit sur Twitter.

Le président de l’Autorité palestinienne (AP), Mahmoud Abbas, s’est lui aussi adressé à cette conférence par message vidéo.

Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas s’adresse par vidéo au Sommet populaire pour la paix, au Centre international des congrès de Jérusalem, le 9 mai 2025. (Crédit : Rossella Tercatin / Times of Israel)

« Après toutes ces années de conflit, de guerre et de souffrance, beaucoup se s’il existe encore une chance de parvenir à la paix sur la base de la solution à deux États », interroge Abbas. « Je réponds avec confiance que oui, la paix est possible, et que tous les habitants de la région peuvent vivre dans la sécurité et la stabilité. »

Selon lui, cela nécessite « une justice qui donne à chacun ses droits ».

Il a affirmé rejeter le terrorisme sous toutes ses formes, sans toutefois mentionner explicitement ni le Hamas ni le pogrom du 7 octobre 2023.

Abbas s’est également déclaré favorable à la libération de « tous les détenus et prisonniers », une formule qui pourrait faire référence tant aux otages israéliens retenus à Gaza qu’aux membres des forces de sécurité palestiniennes emprisonnés en Israël.

Le chef de l’AP a réitéré son appel à la création d’un État palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale, vivant côte à côte avec l’État d’Israël, estimant qu’il s’agit de la seule voie vers la paix.

 A LIRE : Gantz : « Quiconque parle d’un État palestinien est déconnecté de la réalité sécuritaire »

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