Netanyahu est ouvert à l’Initiative de paix arabe
Des officiels soulignent qu’il n’y a pourtant pas de changement dans la position de Netanyahu et rien de nouveau sur la table : "Si c’est une situation à prendre ou à laisser, il laissera"
David est le fondateur et le rédacteur en chef du Times of Israel. Il était auparavant rédacteur en chef du Jerusalem Post et du Jerusalem Report. Il est l’auteur de « Un peu trop près de Dieu : les frissons et la panique d’une vie en Israël » (2000) et « Nature morte avec les poseurs de bombes : Israël à l’ère du terrorisme » (2004).
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu considère l’Initiative Arabe de Paix comme un « véhicule potentiel qui peut faire avancer les négociations avec le monde arabe », a confié un officiel haut placé israélien au Times of Israël.
Cela contraste des récents commentaires négatif exprimés par Netanyahu dans un récent entretien sur l’idée initiée par les Saoudiens. Mais l’officiel a déclaré qu’il n’y avait pas de changement dans la position du Premier ministre, et qu’il n’y avait rien de nouveau sur la table.
Netanyahu n’a jamais accepté ou soutenu l’Initiative de paix arabe, a déclaré le haut responsable mercredi, mais il ne l’a non plus jamais rejetée, et la considère effectivement comme « une base pour une discussion ».
« Cela constitue une amélioration des [rejet de 1967 du monde Arabe] Trois Non de Khartoum« , a déclaré l’officiel sous condition d’anonymat.
Netanyahu est loin de l’approuver inconditionnellement, a déclaré la source. « Si c’est une affaire d’à prendre ou à laisser, il laissera », a clarifié l’officiel, « parce que cela conduit à un retour aux lignes d’avant 1967, y compris Jérusalem Est, et il ne reviendra pas sur les lignes de 1967 ». C’est aussi très « flou » sur la question des réfugiés palestiniens.
Mais « si c’est le début de négociations, un véhicule qui peut faire avancer la négociation avec le monde arabe, [Netanyahu pense] que c’est une bonne chose », explique l’officiel.
Ces commentaires sont venus des semaines après que Netanyahu ait rejeté l’Initiative, déclarant au Jerusalem Post que cela avait « été mis en place à une autre période, avant la montée du Hamas, avant la prise du Hamas de Gaza, avant que l’Etat islamique ne contrôle des parties importantes de la Syrie et de l’Irak, démantelant effectivement ces pays, avant que l’Iran n’accèlere son programme nucléaire ».
La position de rejet du Premier ministre dans ces commentaires a été reçue avec déception par l’administration Obama, ont déclaré des sources américaines au Times of Israël.
Peu après, pourtant, dans son allocution à l’Assemblée générale des Nations Unies, Netanyahu était relativement optimiste et conciliant pour parler au monde arabe.
« Malgré les énormes défis auxquels Israël fait actuellement face, je crois que nous avons une opportunité historique », a-t-il déclaré à New York.
Après des décennies à voir Israël comme leur ennemi, des États majeurs dans le monde arabe reconnaissent de plus en plus qu’ensemble nous faisons face aux mêmes dangers : cela signifie principalement un Iran nucléaire et des mouvements islamistes militants gagnant du terrin dans le monde sunnite. Notre défi consiste à transformer ces intérêts communs pour créer un partenariat productif… ».
« Nous devons regarder non seulement vers Jérusalem et Ramallah, mais aussi le Caire, Amman, Abu Dhabi et Riyad et ailleurs », a-t-il déclaré alors.
« Je crois que la paix peut être atteinte avec une implication active des pays arabes, ceux qui sont prêts à fournir un soutien politique, matériel ou toute autre aide indispensable… Il y a un nouveau Moyen Orient. Cela présente de nouveaux dangers, mais aussi de nouvelles opportunités. Israël est prêt à travailler avec des partenaires arabes et la communauté internationale pour affronter ces dangers et saisir ces opportunités ».
Dans un discours intense à la Knesset mercredi, Netanyahu a clairement fait savoir (texte hébreu) qu’il n’est pas en faveur d’un compromis territorial excessif avec les Palestiniens.
Les politiciens de l’opposition lui demandent de « prendre l’initiative, de renoncer à du territoire, de sauter de la falaise », a-t-il déclaré avec raillerie depuis la tribune, « parce qu’au fond il y aura une douce couette et un bouquet de roses ». En réalité, ce qui nous attend au fond, a-t-il déclaré, ce sont « le groupe terroriste de l’Etat islamique et du Hamas ».