Netanyahu remercie Trump d’avoir mis la pression sur le Hamas au sujet des otages
Trump avait averti qu'un "un prix TERRIBLE" sera à payer si les otages ne sont pas libérés d’ici le 20 janvier prochain ; le Premier ministre a assuré que les circonstances d’avant-guerre ne seraient plus d'actualité
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël
A l’occasion d’un Conseil des ministres spécial, tenu à Nahariya, sur la côte nord du pays, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a remercié le président élu des États-Unis, Donald Trump, d’avoir écrit sur les réseaux sociaux « Cela vous coûtera très cher » si les otages aux mains des terroristes de Gaza n’étaient pas remis en liberté avant son investiture, le 20 janvier prochain.
« C’est une déclaration très forte », a indiqué Netanyahu au début du Conseil des ministres, « qui montre on ne peut plus clairement qu’il y a un responsable dans cette situation – et c’est le Hamas. Le Hamas doit libérer les otages. »
Trump, a poursuivi Netanyahu, « a appuyé là où il fallait – sur le Hamas, et non sur le gouvernement israélien, comme il est de coutume ici ou là ».
Des manifestants et proches d’otages reprochent à Netanyahu de ne pas en avoir fait assez pour conclure un accord avec le Hamas et pour faire libérer les otages de Gaza.
« Nous continuerons à tout faire pour obtenir leur libération et ceux qui leur feront du mal seront éliminés », a-t-il ajouté.
Le président-élu américain Donald Trump avait menacé lundi ceux qui détiennent des otages au Moyen-Orient d’une puissance de feu américaine sans précédent si les captifs devaient ne pas avoir recouvert la liberté d’ici son entrée en fonction, le 20 janvier.
Trump avait déjà proféré une menace similaire en tant que candidat à la présidence lors de la Convention nationale républicaine en juillet, mais la dernière mise en garde publiée sur Truth Social est intervenue deux jours après la diffusion par le Hamas d’une vidéo de propagande montrant l’otage israélo-américain Edan Alexander implorant le président élu d’obtenir sa libération.
La déclaration est également intervenue quelques heures après que l’armée israélienne a révélé qu’un autre otage israélo-américain, Omer Neutra, avait été tué lors de l’assaut du Hamas le 7 octobre et que son corps était détenu dans la bande de Gaza. On pensait jusque-là que Neutra avait été kidnappé vivant.
Au sujet du fragile cessez-le-feu avec le Hezbollah, Netanyahu a redit que la guerre contre le Hezbollah n’était pas finie.
« Nous nous sommes engagés à respecter le cessez-le-feu, mais nous ne tolérerons aucune violation dudit cessez-le-feu par l’autre partie », a-t-il souligné, au lendemain de tirs d’obus de mortier sur le nord d’Israël par le Hezbollah, des tirs qui ont été suivis par une vingtaine de frappes israéliennes au Liban.
« Je redis aussi clairement : la situation qui prévalait le 6 octobre [2023] n’est plus d’actualité », a-t-il assuré en évoquant la veille du début de la guerre actuelle menée sur plusieurs fronts par l’État juif, une guerre qui avait été déclenchée par le pogrom qui avait été commis par le Hamas dans le sud d’Israël.
« Le nord va redevenir paisible, le nord va prospérer, prospérer dans la sécurité », a conclu Netanyahu.