Trump : « un prix TERRIBLE » à payer si les otages ne sont pas libérés d’ici le 20 janvier
Après avoir proféré des menaces similaires en tant que candidat, le président-élu redouble d'efforts, deux jours après la diffusion par le Hamas d'une vidéo d'un otage israélo-américain le suppliant de conclure un accord
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
Le président-élu américain Donald Trump a menacé lundi ceux qui détiennent des otages au Moyen-Orient d’une puissance de feu américaine sans précédent si les captifs ne sont pas libérés d’ici son entrée en fonction le 20 janvier.
Trump avait déjà proféré une menace similaire en tant que candidat à la présidence lors de la Convention nationale républicaine en juillet, mais la dernière mise en garde publiée sur Truth Social est intervenue deux jours après la diffusion par le Hamas d’une vidéo de propagande montrant l’otage israélo-américain Edan Alexander implorant le président élu d’obtenir sa libération.
La déclaration est également intervenue quelques heures après que l’armée israélienne a révélé qu’un autre otage israélo-américain, Omer Neutra, avait été tué lors de l’assaut du Hamas le 7 octobre et que son corps était détenu dans la bande de Gaza. On pensait jusque-là que Neutra avait été kidnappé vivant.
« Tout le monde parle des otages qui sont détenus de manière si violente, inhumaine et contre la volonté du monde entier au Moyen-Orient, mais ce ne sont que des paroles et aucune action ! », a écrit Trump sur Truth Social, sans mentionner le nom d’Israël ou du groupe terroriste palestinien.
« S’il vous plaît, que cette VÉRITÉ serve à illustrer [le fait] que si les otages ne sont pas libérés avant le 20 janvier 2025, date à laquelle j’assume fièrement mes fonctions de président des États-Unis, il y aura un prix TERRIBLE à payer au Moyen-Orient, et pour les responsables qui ont perpétré ces atrocités contre l’Humanité », a-t-il poursuivi.
« Les responsables seront frappés plus durement que quiconque dans la longue et riche histoire des États-Unis d’Amérique. LIBÉREZ LES OTAGES MAINTENANT ! », a ajouté Trump.
Il a appelé à la libération des otages à plusieurs reprises au cours de sa campagne présidentielle, mais a également fait valoir que la plupart des otages n’étaient plus en vie.
Il aurait d’ailleurs été pris au dépourvu lorsque le président Isaac Herzog lui a annoncé, lors d’un appel téléphonique à la fin du mois dernier, que les services de renseignement israéliens estimaient que la moitié des otages encore aux mains du Hamas et de ses complices civils étaient en vie.
Sara, l’épouse du Premier ministre Netanyahu, a déclaré avoir évoqué le sort des otages lors du dîner qu’elle a eu dimanche soir avec Trump dans le club de golf du président-élu en Floride.
L’administration sortante s’efforce toujours de conclure un accord avant le 20 janvier et le président américain Joe Biden a rencontré les familles des otages américains restants le mois dernier dans le bureau ovale.
Le mois dernier, le président Joe Biden a rencontré les familles des otages américains restants dans le bureau ovale. « Je me fiche que Trump obtienne tout le mérite tant qu’ils rentrent chez eux », a déclaré Biden aux familles lors de la réunion, selon l’un des proches d’otages présents dans la salle.
Après avoir obtenu un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah la semaine dernière, Biden a déclaré qu’il lancerait un nouvel effort pour obtenir un accord similaire à Gaza, en s’appuyant sur la Turquie, le Qatar et l’Égypte, qui ont tous des liens avec le Hamas, afin d’amener le groupe terroriste à conclure un accord.
Ce sujet devait être abordé lors des réunions d’une délégation du Hamas au Caire lundi.