Israël en guerre - Jour 539

Rechercher

Netanyahu répond à Macron : « Israël gagnera avec ou sans vous. Votre honte perdurera longtemps après notre victoire »

« Aujourd'hui, Israël se défend sur sept fronts contre les ennemis de la civilisation », a rappelé le Premier ministre en désignant Gaza, le Liban, la Cisjordanie, le Yémen, la Syrie, l'Irak et l'Iran

Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu (à droite), serrant la main du président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse conjointe, à Jérusalem, le 24 octobre 2023. (Crédit : Christophe Ena/AFP)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu (à droite), serrant la main du président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse conjointe, à Jérusalem, le 24 octobre 2023. (Crédit : Christophe Ena/AFP)

Le fait que le président français Emmanuel Macron ait appelé cette semaine à un embargo sur les armes à destination d’Israël est une « honte », a déclaré samedi le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un communiqué en anglais adressé au dirigeant français.

« Aujourd’hui, Israël se défend sur sept fronts contre les ennemis de la civilisation », a-t-il déclaré en désignant Gaza, le Liban, la Cisjordanie, le Yémen, la Syrie, l’Irak et l’Iran.

« Alors qu’Israël combat les forces de la barbarie dirigées par l’Iran, tous les pays civilisés devraient se tenir fermement aux côtés d’Israël », a expliqué Netanyahu.

« Pourtant, le président Macron et d’autres dirigeants occidentaux appellent maintenant à des embargos sur les armes contre Israël », a-t-il poursuivi.

« Ils devraient avoir honte. »

Netanyahu a demandé de manière rhétorique si l’Iran imposait un embargo sur les armes à ses mandataires.

« Bien sûr que non », a-t-il répondu. « Cet axe du terrorisme reste uni. »

« Mais les pays qui sont censés s’opposer à cet axe du terrorisme appellent à un embargo sur les armes à destination d’Israël », a poursuivi Netanyahu.

« Quelle honte ! »

Netanyahu promet qu’Israël gagnera « avec ou sans leur soutien ».

« Mais leur honte perdurera longtemps après la victoire. »

« Soyez assurés qu’Israël se battra jusqu’à ce que la bataille soit gagnée – pour notre bien et pour le bien de la paix et de la sécurité dans le monde, » a-t-il conclu.

La France « est l’amie indéfectible d’Israël », a ensuite affirmé l’Élysée samedi soir. L’Élysée a qualifié dans la soirée la réaction de Netanyahu de « mots excessifs et sans rapport avec l’amitié entre la France et Israël ».

Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a « vivement » déploré les propos de M. Macron. « Appeler à priver Israël d’armes, ce n’est pas faire le jeu de la paix, cela revient à faire le jeu du Hamas et du Hezbollah! », a-t-il fustigé.

Le Qatar a jugé de son côté que la déclaration de Macron était « un pas important et apprécié vers l’arrêt de la guerre ». Un appel aussi salué par la Jordanie.

Emmanuel Macron a évoqué une première fois la question des armes lors d’un entretien à la radio France Inter, enregistré lundi et diffusé samedi. « Je pense qu’aujourd’hui, la priorité, c’est qu’on revienne à une solution politique, qu’on cesse de livrer les armes pour mener les combats sur Gaza ».

« La France n’en livre pas », a-t-il aussitôt précisé, visant directement les Etats-Unis à un mois de l’élection américaine.

« Je pense que ceux qui (les) fournissent ne peuvent pas chaque jour appeler à nos côtés au cessez-le-feu et continuer de les approvisionner », a-t-il ensuite martelé lors d’une conférence de presse, en clôture d’un sommet de la Francophonie à Paris.

Macron avait ensuite regretté toujours samedi le « choix » de Netanyahu d’intervenir militairement au Liban, notamment dans des « opérations terrestres », tout en réaffirmant le droit d’Israël à se défendre.

« Je regrette que le Premier ministre Netanyahu ait fait un autre choix (que le cessez-le-feu proposé par Paris et Washington, NDLR), ait pris cette responsabilité, en particulier d’opérations terrestres sur le sol libanais », avait-il déclaré. La France est « en solidarité avec la sécurité d’Israël », a-t-il par ailleurs souligné, en précisant qu’il recevrait lundi les familles des victimes franco-israéliennes des attaques du 7 octobre.

Les 88 membres de l’Organisation internatnionale de la Francophonie, dont la France, le Canada ou encore la Belgique, demandent « unanimement » un cessez-le-feu « immédiat et durable » au Liban, autre membre de l’OIF, avait annoncé samedi Macron.

« Nous nous sommes exprimés unanimement en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et durable et avons dit notre engagement pour la désescalade des tensions dans la région », avait aussi indiqué le président français. Macron a également remercié les membres de l’OIF « d’avoir approuvé l’organisation par la France d’une conférence internationale de soutien au Liban » en octobre.

En Israël, entre 850 000 et 1 000 000 de personnes parlent le français (soit environ 10 % de la population). On compte plus de 15 000 apprenants par an dans les établissements scolaires et 1 300 à l’Institut français d’Israël, à Tel Aviv, Haïfa et Nazareth. Néanmoins, le pays ne fait pas partie des pays membres de l’Organisation internationale de la francophonie, bien qu’il en ait fait la démarche, avec le soutien de la France. La raison : le Liban, qui s’oppose à l’adhésion d’Israël – une adhésion nécessitant l’unanimité des membres.

A la tribune de l’ONU, le 25 septembre, le président français avait par ailleurs renvoyé dos à dos Israël et le Hezbollah en leur demandant de cesser leurs hostilités au Liban mais il n’avait pas mentionné le fait que la milice pro-Iran menait des attaques quasi-quotidiennes contre Israël depuis le lendemain du pogrom du 7 octobre mené par le Hamas palestinien.

Enfin, le secrétaire d’État américain Antony J. Blinken s’est entretenu samedi avec le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot. Les deux hommes ont discuté de l’évolution de la situation au Moyen-Orient et de l’importance de coordonner les efforts pour parvenir à une résolution diplomatique qui permettrait aux citoyens d’Israël et du Liban de rentrer chez eux, selon un communiqué du Département d’État. Ils ont également discuté des efforts conjoints visant à accroître l’aide humanitaire à Gaza et à obtenir la libération des otages. Le secrétaire d’État américain a réitéré la condamnation par les États-Unis, dans les termes les plus forts, de l’attaque militaire iranienne contre Israël le 1er octobre.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.