Rivarol prédit la visite de Marine Le Pen à Yad Vashem
Le père de la chef du FN était l'invité d'honneur du 65e anniversaire de l'hebdomadaire antisémite
L’hebdomadaire antisémite Rivarol a organisé un banquet pour célébrer ses 65 ans samedi dernier.
L’invité d’honneur était Jean-Marie Le Pen qui a été condamné au versement de 30 000 euros la semaine dernière par le tribunal correctionnel de Paris pour contestation de crime contre l’humanité pour avoir qualifié, il y a un an, les chambres à gaz de « détail » de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.
Rivarol se définit comme un « hebdomadaire de l’opposition nationale et européen avec comme slogan ‘quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir’ ».
Le directeur de rédaction est Jérôme Bourbon, connu pour ses tirades antisémites sur Twitter. Ses tweets sont tous et de manière invariable à caractère antisémite.
Triste époque : les gens ne croient pas en Dieu ni en l'Enfer mais ils croient aux chambres à gaz sans les avoir vues.
— Jérôme Bourbon (@JeromeBourbon) June 19, 2015
Les gens croient voter pour des partis et hommes différents.
Mais ce sont tous des détaillants qui ont le même grossiste : le CRIF !— Jérôme Bourbon (@JeromeBourbon) March 10, 2016
Les juifs ne sont responsables ni de la mort du Christ ni du massacre des Palestiniens. Ils sont innocents. C'est la jurisprudence Dreyfus.
— Jérôme Bourbon (@JeromeBourbon) March 12, 2016
Même le violeur et pédomane Polanski a été défendu par BHL et Finkielkraut.
Mais à part ça le lobby juif est une invention des antisémites!— Jérôme Bourbon (@JeromeBourbon) March 12, 2016
L’édition Rivarol de cette semaine a pour Une : « Marine Le Pen bientôt à Yad Vashem ». L’hebdo dénonce le rapprochement de cette dernière avec la communauté juive sous couvert de normalisation de son image.
Le banquet organisé par Rivarol regroupait 500 activistes d’extrême droite, révisionnistes, négationnistes, pétainistes, et nationalistes.
Jérôme Bourbon se vante dans rue 89 des quelque 2 500 abonnements et 3 000 ventes en kiosque de l’hebdomadaire. Il est l’auteur à lui tout seul d’un tiers du journal.
Aujourd’hui, plus d’un procès par an est intenté contre Rivarol pour ses propos antisémites. Procès qui pourraient remettre en cause l’existence du journal. « Je n’ai pas les épaules assez solides pour avoir des procès toutes les semaines, » a déclaré Bourbon à rue 89.