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Pour la Journée d’al-Quds, l’Iran demande l’élimination du “cancer” israélien

La destruction de l’état juif est la “première priorité” du monde musulman selon le texte ; un responsable militaire annonce que 100 000 missiles sont au Liban, prêt à frapper le régime sioniste

Portrait du roi de Bahreïn Hamad (en haut à gauche), du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et du président turc Recep Tayyip Erdogan sur un drapeau américain en flammes pendant une manifestation de la Journée al-Quds [Jérusalem] à Téhéran, le 1er juillet 2016. (Crédit : Atta Kenare/AFP)
Portrait du roi de Bahreïn Hamad (en haut à gauche), du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et du président turc Recep Tayyip Erdogan sur un drapeau américain en flammes pendant une manifestation de la Journée al-Quds [Jérusalem] à Téhéran, le 1er juillet 2016. (Crédit : Atta Kenare/AFP)

Une résolution publiée en Iran à l’occasion de la Journée al-Quds [Jérusalem en arabe] appelle ouvertement à l’élimination de la « tumeur cancéreuse d’Israël », et déclaré cette « noble cause » première priorité du monde musulman.

Le texte de la résolution a été publié par l’agence de presse semi-officielle Fars, qui a annoncé qu’elle avait été adoptée par le grand nombre d’Iraniens qui ont manifesté dans tout le pays vendredi contre Israël et ses alliés, dont les Etats-Unis.

« Nous, Iraniens, en tant que nation unie et intégrée, voyons la libération de la Sainte al-Quds [Jérusalem], le sauvetage de la anion palestinienne oppressée et sans défense du faux régime sioniste, et les efforts visant à éliminer la tumeur cancéreuse d’Israël comme la noble cause de la Révolution islamique », est-il écrit dans la résolution selon Fars. Cet objectif est la « première priorité du monde musulman et le seul moyen de confronter le régime sioniste illégitime et criminel », continuait le texte.

La résolution appelle également les musulmans du monde entier à ne permettre aux « ennemis de l’islam » de détourner leur attention de la Sainte al-Quds et de la Palestine, a annoncé Fars.

Des Irakiens sur le drapeau israélien montrent une banderole portant la photo du Guide suprême iranien, l'Ayatollah Ali Khamenei, pendant qu'ils participent à la Journée al-Quds [Jérusalem], à Bagdad, le 1er juillet 2016. (Crédit : AFP/Ahmad al-Rubaye)
Des Irakiens sur le drapeau israélien montrent une banderole portant la photo du Guide suprême iranien, l’Ayatollah Ali Khamenei, pendant qu’ils participent à la Journée al-Quds [Jérusalem], à Bagdad, le 1er juillet 2016. (Crédit : AFP/Ahmad al-Rubaye)

« Nous, en tant que nation iranienne unie, condamnons la guerre des Saud contre le Yémen et le meurtre sauvage de la nation musulmane et opprimée du Yémen, ainsi que le partenariat de l’Arabie saoudite avec le régime Al Khalifa en opprimant et commettant des crimes contre le peuple de Bahreïn ainsi qu’en dépouillant l’Ayatollah Sheikh Isa Qassim [important dirigeant chiite de ce pays] de ses droits de citoyen, qui a malheureusement lieu dans le silence des institutions internationales et avec le soutien cruel des dirigeants américains », a ajouté la résolution.

Le texte a été publié alors que les Iraniens organisaient des manifestations anti-Israël dans tout le pays pour les évènements annuels de la Journée al-Quds, une tradition établie par le défunt ayatollah Ruhollah Khomeini le dernier vendredi du Ramadan. Certains manifestants piétinaient le drapeau israélien, et ont chanté « à bas les Etats-Unis ».

Le président Hassan Rouhani, qui assistait à la manifestation de Téhéran, a déclaré que les conflits régionaux rendaient de plus en plus difficile de traiter le sujet palestinien. « Aujourd’hui, en raison des divisions du monde islamique, de la présence de >takfiris [extrémistes sunnites] et des terroristes dans la région […] nous sommes loin de l’idéal de libération de la Palestine », a-t-il déclaré sur la télévision publique, appelant à une plus grande unité entre musulmans.

« Le régime sioniste [Israël] est une base régionale pour les Etats-Unis et l’arrogance mondiale [des Etats-Unis et de leurs alliés], a-t-il ajouté. Le manque d’unité et la discorde entre musulmans et groupes terroristes dans la région […] nous a détourné du sujet important de la Palestine. L’unité est le seul moyen de restaurer la stabilité de la région. » Rouhani a de plus déclaré que « nous sommes aux côtés de la nation palestinienne dépossédée. »

L’Iran, qui ne reconnait pas Israël et appelle à sa destruction, marque la Journée al-Quds depuis le début de la Révolution islamique en 1979. Al-Quds est le nom arabe historique de Jérusalem, et l’Iran affirme que ce jour est l’occasion d’exprimer le soutien aux Palestiniens et de souligner l’importance de Jérusalem pour les musulmans.

Une maquette de la Statue de la Liberté ornée d'une étoile de David sur la tête et de portraits de l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair et du ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir est incendiée pendant une manifestation de la Journée al-Quds [Jérusalem] à Téhéran, en Iran, le 1er juillet 2016. (Crédit : AFP/Atta Kenare)
Une maquette de la Statue de la Liberté ornée d’une étoile de David sur la tête et de portraits de l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair et du ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir est incendiée pendant une manifestation de la Journée al-Quds [Jérusalem] à Téhéran, en Iran, le 1er juillet 2016. (Crédit : AFP/Atta Kenare)

« Rien qu’au Liban, plus de 100 000 missiles sont prêts à voler à chaque instant […] vers le cœur du régime sioniste », a déclaré le général Hossein Salami, vice commandement de l’unité d’élite des Gardiens de la révolution, pendant un discours précédant les prières du vendredi à l’université de Téhéran.

« Des dizaines de milliers d’autres missiles […] ont été placés dans tout le monde islamique et attendent les ordres pour qu’en pressant un bouton, un point sinistre et sombre de la géographie politique du monde disparaisse à jamais », a-t-il ajouté.

Beaucoup des manifestants de Téhéran, des jeunes enfants aux femmes âgées, portaient des bandanas rouges marqués « j’aime combattre Israël », tandis que d’autres brûlaient une réplique de la Statue de la Liberté portant une étoile de David sur la tête.

Mercredi, Rouhani avait accusé Israël des conflits entre les pays et les groupes musulmans dans tout le Moyen Orient, déclarant qu’ils étaient orchestrés par les « sionistes » pour détourner l’attention de leurs crimes contre les Palestiniens.

Le président iranien Hassan Rouhani pendant un rassemblement place Azadi [place de la Liberté] à Téhéran pour marquer le 37e anniversaire de la Révolution islamique, le 11 février 2016. (Crédit : AFP/Atta Kenare)
Le président iranien Hassan Rouhani pendant un rassemblement place Azadi [place de la Liberté] à Téhéran pour marquer le 37e anniversaire de la Révolution islamique, le 11 février 2016. (Crédit : AFP/Atta Kenare)

S’exprimant devant son gouvernement avant la Journée d’Al-Quds, Rouhani a déclaré que « les sionistes essaient de faire oublier aux autres leurs crimes et de faire oublier aux musulmans, aux peuples de la région et au monde la Palestine opprimée et la sauvagerie des sionistes », selon Fars.

Ils font cela, a-t-il dit, par « des tentatives en coulisse, du terrorisme et en créant des conflits parmi les pays de la région et du monde musulman, et dans les guerres entre musulmans et musulmans et entre musulmans et chrétiens ces dernières années. »

Bien que Rouhani n’ait pas cité de conflit particulier, il a pu faire allusion entres autres à la guerre civile syrienne en cours et à la montée de l’Etat islamique dans tout le Moyen Orient, ainsi qu’au conflit entre Téhéran et son rival régional, l’Arabie saoudite, et à la guerre par procuration entre les deux nations au Yémen.

« Nous ne devrions pas laisser oublier les grands crimes des sionistes, et la nation palestinienne opprimée, qui a été déplacée et expulsée de sa propre maison, ressent la déception », a déclaré Rouhani.

A cette fin, il avait appelé à une participation massive aux rassemblements internationaux qui marquaient vendredi la Journée d’Al-Quds.

Rouhani a souvent critiqué Israël dans le passé.

Des agences ont contribué à cet article.

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