Syrie: inauguration d’un millier de logements financés par le Qatar pour les déplacés

Le Croissant-Rouge qatari, en coopération avec l’Agence gouvernementale turque de gestion des catastrophes (Afad) a inauguré mardi plus d’un millier de logements qui abriteront des déplacés dans le nord de la Syrie, a indiqué l’organisation qatarie.

« Il s’agit du plus grand village ouvert jusqu’à présent dans le nord de la Syrie avec 1 136 appartements », a déclaré à l’AFP un responsable du Croissant-Rouge qatari, Mohammad Salah Ibrahim, en marge de la cérémonie d’ouverture à laquelle participaient également des responsables turcs.

Les appartements sont répartis dans 143 bâtiments de deux étages chacun.

Selon M. Ibrahim, le village situé dans le nord de la région d’Alep comprend « un dispensaire qui fournit des services de santé essentiels à ses habitants et une école qui va accueillir environ 500 filles et garçons ».

Le village comprend une infrastructure complète de réseaux d’eau potable, d’assainissement et d’énergie solaire, des commerces et une mosquée.

Le Qatar a déjà financé la construction de plusieurs projets de logements dans le nord de la Syrie.

Des représentants de la Turquie et du Qatar inaugurent des maisons nouvellement construites pour les personnes déplacées près de la ville syrienne de Qabasin, située au nord-est de la ville d’Al-Bab, à une trentaine de kilomètres d’Alep, le 28 mai 2024. (Crédit : Bakr ALKASEM / AFP)

En mai 2023, la Turquie avait entamé un projet de construction de 240 000 logements sur 13 sites dans le nord de la Syrie, dont le Qatar est le principal financeur, dans l’objectif de réinstaller un tiers des trois millions de Syriens qui ont fui la guerre pour se réfugier en Turquie.

Ammar Chehadeh, 37 ans, qui habite dans un camp depuis qu’il a fui Alep, figurait parmi les déplacés installés mardi dans ce village.

« On vivait dans un camp et les services manquaient », a-t-il raconté à l’AFP, disant espérer que « les logements seraient de qualité (…) et, surtout, que la santé, l’éducation et d’autres services seraient disponibles ».

« J’espère que notre séjour ici sera temporaire », a-t-il ajouté.

A son tour, Abou Mohammad Najjar, également déplacé d’Alep, a souligné que son nouvel appartement « ne remplacera ni mon terrain ni ma maison que j’ai laissés à Alep ».