Tsahal tue deux chefs de la branche armée du Hamas à Gaza

L’armée israélienne a annoncé samedi qu’elle avait tué deux chefs de la branche armée du Hamas à Gaza, sept jours après le début des massacres qui ont pris pour cible les communautés du sud d’Israël, et alors que les militaires ont répété leur appel lancé aux résidents de l’enclave côtière, au nord, les sommant de rejoindre le sud dans un contexte d’opération terrestre attendue.

Tsahal a déclaré qu’Ali Qadhi, 37 ans, commandant de compagnie au sein de l’unité de commando « Nukhba » qui avait dirigé l’une des attaques meurtrières du 7 octobre, avait été tué dans une frappe au drone suite à des renseignements obtenus par l’agence de sécurité du Shin Bet et par l’administration des renseignements militaires.

Qadhi avait été arrêté par Israël en 2005 suite à l’enlèvement de l’homme d’affaires Sasson Nuriel – qui avait ensuite été tué – et il avait été libéré dans le cadre de l’échange de prisonniers Gilad Shalit.

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Les militaires ont ajouté qu’ils avaient tué le chef des forces aériennes du Hamas, Murad Abu Murad, dans un bombardement nocturne qui a pris pour cible un site terroriste dans la bande de Gaza.

Ils ont précisé qu’Abu Murad « a joué un rôle très important en dirigeant les terroristes pendant le massacre » du week-end dernier, guidant notamment les hommes du Hamas qui sont entrés en parapente en Israël par voie aérienne.

Dans d’autres frappes « généralisées » qui ont eu lieu cette nuit, l’armée a aussi déclaré qu’elle avait détruit des dizaines de sites appartenant aux forces de commando du Hamas qui avaient pris la tête de l’infiltration en Israël, le 7 octobre.

Une guitare et des gerbes de fleurs sur la tombe du soldat Ilai Azar après ses funérailles au cimetière de Kiryat Shaul à Tel Aviv, le 14 octobre 2023. (Crédit : AP Photo/Francisco Seco)

Les corps d’environ 1 500 terroristes palestiniens ont été retrouvés sur le territoire israélien suite au massacre qui a été perpétré le week-end dernier par le Hamas, a dit Tsahal.

Pour leur part, les militaires israéliens continuent de recommander aux Palestiniens du nord de la bande de Gaza d’évacuer leurs habitations. Ils ont noté que les couloirs d’évacuation resteraient ouverts jusqu’à samedi après-midi.

Dans un message écrit en arabe, l’armée israélienne a demandé aux résidents du nord de la Bande de Gaza de partir pour le sud de l’enclave côtière en utilisant les couloirs d’évacuation, entre dix heures du matin et 16 heures.

« Si vous vous préoccupez de votre vie et de ceux que vous aimez, partez dans le sud, comme l’instruction vous en a été donnée », a écrit sur X -ex-Twitter – le porte-parole arabophone de l’armée, le colonel Avichay Adraee.

« Soyez assurés que les leaders du Hamas ont bien fait attention à eux et qu’ils se réfugient actuellement face aux bombardements dans la région », a-t-il ajouté dans sa publication.

Les Palestiniens fuient le nord de la bande de Gaza après un avertissement de l’armée israélienne demandant une évacuation sans précédent du nord de l’enclave côtière, le 13 octobre 2023. (Crédit : AP Photo/Hatem Moussa)

L’armée israélienne a indiqué aux Nations unies que toute la population palestinienne qui se trouvait au nord du Wadi Gaza devait aller dans le sud de la bande.

En réponse à l’appel lancé par l’armée et qui demandait aux résidents de se mettre en sécurité, le Hamas a déclaré aux habitants de l’enclave côtière d’ignorer le message : « Ne suivez pas ces instructions d’évacuation qui ne sont que de la propagande », a-t-il fait savoir. Le groupe terroriste est connu pour tenter de forcer les Gazaouis à ignorer de telles mises en garde de la part de Tsahal afin de se servir de la population comme des boucliers humains – comme l’a rappelé la chef de la diplomatie allemande.

Un message qui laisse entendre que les militaires pourraient se préparer à lancer une incursion terrestre après une semaine de bombardements aériens intensifs en riposte à l’assaut meurtrier et brutal qui a été lancé par le Hamas, samedi dernier et qui a fait 1 400 Israéliens, en particulier des civils.

Les terroristes du Hamas ont tué environ 1 400 personnes en Israël, en grande majorité des civils.

Le porte-parole de l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari, a expliqué samedi que l’armée se préparait en vue des prochains stades de la guerre, recommandant vivement aux Palestiniens du nord de l’enclave d’évacuer et affirmant que l’État juif « déploiera une grande force dans son attaque ».

« Nous sommes déployés et préparés avec force à passer aux prochains stades de la guerre », a noté Hagari au cours d’une conférence de presse.

« Nous préparons les forces, nous mettons en œuvre nos plans, nous sommes prêts sur tous les fronts, au sud, au nord et au centre », a-t-il ajouté.

« Nous nous concentrons sur Gaza mais nous nous sommes largement déployés dans tout le pays, ce qui nous permet d’opérer simultanément sur tous les fronts », a-t-il continué.

Hagari a expliqué que des centaines de milliers de civils gazaouis étaient d’ores et déjà partis vers le sud suite aux avertissements lancés par Tsahal.

« Il y a encore des citoyens qui n’ont pas évacué. Tous ceux qui choisiront de ne pas évacuer se mettront en danger, et mettront en danger leur famille. Nous attaquerons avec une grande force les secteurs qui ont été évacués », a-t-il dit.

Hagari a fait savoir que le Hamas était sous pression et qu’il tentait d’empêcher les Palestiniens d’évacuer « parce que les chefs de l’organisation se cachent derrière eux ».

Par ailleurs, il y a eu une reprise des tirs de roquette en direction du sud et du centre d’Israël, dans la matinée de samedi, après un retour au calme d’environ dix heures – un modèle que les groupes terroristes de Gaza ont semblé adopter au cours des trois derniers jours.

Une photo prise dans la ville de Sderot montre les roquettes tirées depuis la bande de Gaza vers Israël, le 14 octobre 2023. (Crédit : Thomas COEX / AFP)

Quatre personnes auraient été blessées lors d’une attaque au mortier près de Nirim, une communauté du sud du pays, à la frontière avec la bande de Gaza. Selon l’hôpital Soroka, à Beer Sheva, une personne serait dans un état grave – ce qui aurait nécessité une intervention chirurgicale – et une autre personne a été légèrement blessée. Deux autres personnes sont dans un état grave et elles ont été prises en charge à l’hôpital Beilinson.

Quatre roquettes lancées dans le cadre d’un tir de barrage par les groupes terroristes de Gaza se sont abattues à Sderot, une ville frontière de l’enclave côtière, commettant de nombreux dégâts mais pas de blessés, ont fait savoir les autorités municipales.

Un projectile s’est abattu sur le toit d’une yeshiva et une autre sur un institut d’éducation.

Une autre roquette est tombée sur les rails d’une ligne ferroviaire et la quatrième s’est écrasée sur une route.

Une équipe de la Treizième chaine se trouvait à quelques mètres de la roquette qui s’est abattue sur la route et elle est parvenue à trouver un refuge.

Selon les médias israéliens, une personne aurait aussi été blessée par un missile anti-tank qui a été tiré de la bande de Gaza en direction de la région d’Eshkol, dans le sud d’Israël.

Peu après, l’armée israélienne a indiqué que la cellule à l’origine du tir de missile avait été touchée par une frappe au drone.

Dans ce qui semble être entré dans le cadre du même incident, le Hamas a affirmé que ses membres avaient franchi la clôture frontière, aux abords de Khan Younis, et qu’ils s’étaient battus avec les forces israéliennes.

Dans un incident distinct survenu cette nuit, l’armée a expliqué que deux terroristes palestiniens avaient été tués alors qu’ils tentaient d’entrer en Israël depuis l’enclave côtière. Selon Tsahal, un char a tiré un obus en direction des deux hommes qui se trouvaient à proximité de la communauté de Nahal Oz, dans le sud du pays.

Vendredi, les soldats israéliens sont entrés dans la bande de Gaza à l’occasion « de raids localisés » à la recherche de terroristes potentiels et pour tenter de localiser les Israéliens portés-disparus, ont indiqué les militaires – des raids qui ont paru être précurseurs à une incursion à grande échelle de l’armée, en riposte à l’assaut brutal et meurtrier de samedi dernier.