Israël en guerre - Jour 339

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Une lettre du corps médical appelle à un cessez-le-feu, sans condamner le Hamas

Suite aux plaintes des signataires, la demande de libérer les otages civils a été retirée du texte, signé par 2 700 individus et à paraître dans "The Lancet"

Photo illustrative de personnel de la santé. (Crédit : istock/nanostockk)
Photo illustrative de personnel de la santé. (Crédit : istock/nanostockk)

JTA – Comme de nombreux juifs américains, Matt Greenberg a été bombardé de demandes de signature de lettres ouvertes sur la situation en Israël et à Gaza.

L’une d’entre elles, reçue cette semaine dans un groupe WhatsApp, a particulièrement irrité Greenberg, qui dirige une organisation juive à but non lucratif de services sociaux à Stamford, dans le Connecticut. La lettre, qui devait être publiée dans la prestigieuse revue médicale The Lancet, appelait à un cessez-le-feu à Gaza comme étant la priorité absolue des travailleurs de la santé dans le monde.

La lettre, qui n’avait pas encore été publiée par The Lancet au moment de la rédaction du présent article, ne condamnait guère le Hamas, le groupe terroriste qui a tué plus de 1 400 Israéliens et pris plus de 230 otages, dont des bébés. Une clause appelant à la libération immédiate de tous les otages a aussi été supprimée après les plaintes de signataires.

Greenberg a été révolté par cette lettre et a décidé d’apposer sa signature sur une lettre concurrente pro-israélienne qui circulait également au sein de la communauté médicale.

Ce n’est que plus tard que Greenberg s’est rendu compte qu’il avait signé la mauvaise lettre. Ce partisan passionné d’Israël et directeur de l’organisation régionale des services sociaux juifs avait ajouté par erreur son nom à une pétition à laquelle participait un conseiller en santé du groupe antisioniste Jewish Voice for Peace, et n’arrivait pas à trouver le moyen de le retirer.

« Je pensais au départ qu’il s’agissait d’une lettre pro-israélienne et anti-palestinienne », a confié Greenberg à la Jewish Telegraphic Agency. « De toute évidence, c’était l’inverse. »

Il a ajouté : « Je n’ai malheureusement pas lu la lettre comme il le fallait pour comprendre son sens et ce qu’elle exprimait. »

L’expérience de Greenberg est un aperçu du flot vertigineux de pétitions et de lettres ouvertes qui ont circulé depuis l’assaut du Hamas sur Israël le 7 octobre et le début de la guerre menée par Israël pour détruire le Hamas à Gaza. Les lettres ouvertes et les publications sur les réseaux sociaux sont devenues un moyen de protestation majeur, avec des déclarations de célébrités hollywoodiennes, d’étudiants d’universités majeures et de figures des arts et de la culture. Tellement de lettres circulent que même les personnes qui veulent signer celles qui correspondent à leurs valeurs ne peuvent pas toutes les suivre.

L’expérience de Greenberg montre également que les profondes divisions sur ce qu’il convient de dire et de faire au sujet de la guerre entre Israël et le Hamas s’étendent à la communauté médicale mondiale, où, de toutes evidences, même la question de savoir s’il faut appeler à la libération des centaines d’otages capturés par le Hamas a fait l’objet d’un différend.

Des manifestants tiennent des pancartes et des portraits d’otages israéliens détenus par des terroristes palestiniens depuis l’attentat du 7 octobre lors d’une manifestation appelant à leur libération à Tel Aviv, le 26 octobre 2023. (Crédit : AHMAD GHARABLI / AFP)

La priorité la plus urgente mentionnée dans la lettre du Lancet est un cessez-le-feu à Gaza, suivi de l’établissement de corridors humanitaires et de « la reconnaissance des droits de l’homme de tous les peuples de la région ». Le Hamas a rompu un cessez-le-feu de 2021 en attaquant Israël. Israël et ses alliés rejettent l’idée d’un cessez-le-feu parce que celui-ci laisserait le Hamas à la tête de la bande de Gaza, ce qui représente une menace directe pour la sécurité des résidents israéliens.

La lettre du Lancet demande également que les organisations soient autorisées à enquêter sur les « crimes de guerre présumés », en particulier sur le bombardement d’un hôpital à Gaza que le Hamas a imputé à Israël mais que de nombreux organes de presse et pays, dont les États-Unis, ont attribué à une roquette palestinienne qui a raté son tir. La lettre indique qu’elle vise ultimement à lutter contre « l’antisémitisme et l’islamophobie à travers le monde ».

Une note jointe à la lettre ouverte explique qu’un addendum, « La libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages », a été ajouté au cours du processus de rédaction pour être supprimé 24 heures plus tard « sur base du débat et des réactions ». Aucune autre explication n’a été donnée. Le Hamas détient actuellement au moins 233 otages israéliens.

« Je n’arrive pas à imaginer comment quiconque de rationnel pourrait vouloir supprimer cette phrase », a déclaré Greenberg, directeur général de l’association Schoke Jewish Family Service of Fairfield County. « On parle tellement d’aide humanitaire et de ce genre de choses que l’on pourrait penser que cela va de soi. »

La lettre ouverte n’avait pas encore été publiée jeudi après-midi. Elle avait été soumise pour publication à The Lancet, qui a publié toute une série d’articles sur le conflit, notamment un appel à l’aide humanitaire pour Gaza et une lettre distincte, signée par 1 500 professionnels de la santé israéliens, appelant à « la libération immédiate des otages israéliens ».

La lettre continue à recueillir des signatures et avait franchi la barre des 2 700 signatures avant de marquer une pause. Le nom de Matt Greenberg figurait encore comme 1 743e signataire sur la liste.

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