Violences sexuelles : David Schwimmer dénonce un activisme pour les victimes « soumis à condition »
L'acteur américain s'insurge sur Instagram contre le "deux poids deux mesures" de ses collègues de la Rape Foundation
En partageant l’article du New York Times samedi sur les violences sexuelles perpétrées par les terroristes du Hamas, le 7 octobre, l’acteur américain David Schwimmer s’est demandé : « Pourquoi tant de gens refusent-ils de croire – malgré toutes les preuves filmées et les témoignages – les femmes, les enfants et les hommes brutalement agressés par les terroristes le 7 octobre ? »
Il est clair que l’activisme et le plaidoyer de certaines personnes sont soumis à condition, a déploré le comédien sur Instagram.
« J’ai siégé au conseil d’administration de la Rape Foundation pendant près de 20 ans et j’ai défendu les intérêts des enfants et des adultes victimes de violences sexuelles pendant près de 30 ans.
Ce travail m’a permis de rencontrer les personnes les plus incroyables et les plus courageuses de ma vie : des enfants, des adolescents, des hommes et des femmes qui ont non seulement survécu aux conditions les plus horribles que l’on puisse imaginer, mais qui, grâce à un traitement et à des soins appropriés, ont refusé de se laisser définir par leur traumatisme et ont mené des vies incroyablement aimantes, saines et productives.
J’ai appris très tôt qu’un aspect crucial du processus de guérison, et pour que la justice soit rendue par les criminels, est qu’il faut croire la victime :
Quel que soit son âge
Quelle que soit sa race
Quel que soit son sexe
Quelle que soit sa religion
Quelle que soit son orientation sexuelle
Quelle que soit sa nationalité
Quel que soit son niveau d’éducation
Quel que soit son statut socio-économique
Il y a des organisations et des personnes incroyables que je considère comme des alliés dans ce travail. Depuis des années, ils défendent les victimes de viols et d’agressions sexuelles et se battent pour que justice soit faite, et nombre d’entre eux sont eux-mêmes des victimes.
Et pourtant …
Pourquoi tant de gens refusent-ils de croire – malgré toutes les preuves filmées et les témoignages – les femmes, les enfants et les hommes brutalement agressés par les terroristes le 7 octobre ?
Où est leur indignation ?
Dans les semaines et les mois qui ont suivi, il est clairement apparu que leur activisme, leur plaidoyer, était soumis à condition.
Ils se battront comme des diables pour TOUTES les victimes de violences sexuelles – à moins qu’elles ne soient juives.
Pour beaucoup d’entre eux, nier que cela s’est produit est un moyen commode d’éviter la compassion et la prise de responsabilité personnelle.
Peut-être que cet article leur permettra enfin de réaliser qu’ils se sont trompés et d’accepter leurs inconscients partis pris.
Car – ils le savent mieux que quiconque – que leur refus de croire les survivants les a RETRAUMATISÉS, ainsi que leurs familles, leurs amis et ceux d’entre nous qui les ont crus.
Mais ils peuvent maintenant utiliser leur voix.
Et il serait bon de savoir qui sont les vrais alliés. »