Israël en guerre - Jour 435

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Washington “s’interroge” sur le nouveau gouvernement de droite

Le Département d’Etat a des préoccupations “légitimes” sur la signification de l’accord avec Liberman pour la solution à deux états

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu (à droite) et le chef du parti Yisrael Beytenu Avigdor Liberman après la signature de l'accord de coalition, à la Knesset, le mercredi 25 mai 2016. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu (à droite) et le chef du parti Yisrael Beytenu Avigdor Liberman après la signature de l'accord de coalition, à la Knesset, le mercredi 25 mai 2016. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Les Etats-Unis ont exprimé mercredi une inquiétude quant à la politique à venir d’Israël à l’égard des Palestiniens avec l’entrée comme ministre de la Défense d’Avigdor Liberman dans un nouveau gouvernement de droite.

Pendant une remarque sur la politique interne d’un allié des Etats-Unis, le porte-parole de la diplomatie américaine Mark Toner a souligné que « des informations venues d’Israël décrivaient [le gouvernement] comme la coalition la plus à droite de l’histoire d’Israël. »

« Nous savons aussi que beaucoup de ses ministres ont dit qu’ils s’opposaient à la solution à deux Etats. Cela soulève des interrogations légitimes sur la direction que [le gouvernement] pourrait prendre et quel genre de politiques il pourrait adopter », a réagi devant la presse Toner, en lisant très soigneusement un communiqué.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a conclu mercredi un accord sur l’entrée dans son gouvernement de Liberman au poste de ministre de la Défense, et des députés de son parti Yisrael Beytenu au sein de la coalition.

Mark Toner, porte-parole du département d'Etat américain, le 5 octobre 2015. (Crédit : capture d'écran YouTube)
Mark Toner, porte-parole du département d’Etat américain, le 5 octobre 2015. (Crédit : capture d’écran YouTube)

Toner a réaffirmé le soutien des Etats-Unis à une solution négociée au conflit entre Israël et les Palestiniens, sur la base de deux États vivant côte-à-côte avec des frontières acceptées.

Un porte-parole de Netanyahu n’avait pas de réponse immédiate aux remarques de Toner.

Liberman, qui a évoqué des mesures sévères contre les terroristes palestiniens, a cherché à apaiser les inquiétudes sur sa nomination en promettant d’agir de manière « responsable ».

Pendant une conférence de presse commune avec Netanyahu mercredi, il a affirmé son engagement envers « la paix et un accord final, et à la compréhension entre nous et nos voisins. » Ces remarques étaient directement adressées aux critiques, domestiques et internationales, sur la nature belliqueuse de la coalition.

Netanyahu a souligné qu’il voulait négocier un accord de paix avec les Palestiniens. Il a déclaré mercredi : « Mon gouvernement est toujours déterminé à rechercher la paix avec les Palestiniens et avec tous nos voisins. Ma politique n’a pas changé. Nous poursuivrons toutes les voies vers la paix tout en assurant la sécurité de nos citoyens. »

Mais l’arrivée de Liberman dans le cabinet a soulevé des préoccupations sur le durcissement de la position du gouvernement à l’intérieur et à l’extérieur d’Israël.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le chef du parti Yisrael Beytenu Avigdor Liberman après la signature de l'accord de coalition, à la Knesset, le mercredi 25 mai 2016. (Crédit : Yonatan Sindel / FLASH90)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le chef du parti Yisrael Beytenu Avigdor Liberman après la signature de l’accord de coalition, à la Knesset, le mercredi 25 mai 2016. (Crédit : Yonatan Sindel / FLASH90)

« Au final, nous allons juger ce gouvernement sur ses actes. Nous allons travailler avec ce gouvernement, de la même manière que nous avons travaillé avec tous les gouvernements israéliens », a toutefois assuré Toner. Il a réaffirmé « l’engagement inébranlable » des Etats-Unis « pour la sécurité d’Israël et pour la solution à deux états » israélien et palestinien.

L’accord a mis fin de manière éclatante à des semaines de spéculation sur les efforts de Netanyahu pour étendre son gouvernement, qui ne détenait que 61 des 120 sièges de la Knesset depuis les élections de mars 2015.

Netanyahu s’était auparavant engagé dans des négociations avec le dirigeant du Parti travailliste, Isaac Herzog, pour qu’il rejoigne le gouvernement, avant de se tourner vers Liberman.

Depuis l’échec en avril 2014 de la dernière médiation américaine, conduite par le secrétaire d’Etat John Kerry, le processus de paix israélo-palestinien est dans une impasse.

Paris doit réunir le 3 juin une réunion ministérielle internationale sans la présence des Israéliens et des Palestiniens pour tenter de relancer les efforts de paix. Mais Israël est opposé à cette initiative et les Etats-Unis traînent des pieds, à quelques mois du départ du pouvoir du président Barack Obama.

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