Israël en guerre - Jour 60

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12 ultra-orthodoxes détenus après avoir attaqué des agents habillés en soldats israéliens

Des agents sous couverture se sont déployés dans un quartier de Jérusalem pour attraper les habitants impliqués dans des agressions contre les militaires

Des Juifs ultra-orthodoxes mettent le feu à l'effigie d'un soldat israélien pendant les fêtes de Lag BaOmer, dans le quartier Mea Shearim de Jérusalem, le 13 mai 2017. (Crédit : Noam Revkin Fenton/Flash90)
Des Juifs ultra-orthodoxes mettent le feu à l'effigie d'un soldat israélien pendant les fêtes de Lag BaOmer, dans le quartier Mea Shearim de Jérusalem, le 13 mai 2017. (Crédit : Noam Revkin Fenton/Flash90)

Douze habitants ultra-orthodoxes du quartier de Mea Shearim à Jérusalem ont été arrêtés dans l’après-midi de vendredi pour des agressions présumées à l’encontre de policiers sous couverture qui arboraient des uniformes de l’armée israélienne.

L’incident est survenu après que la police a délibérément déployé des enquêteurs dans le quartier habillés d’uniformes militaires suite aux violences continues exercées contre des membres de l’armée israélienne par certains membres de la communauté.

Les suspects ont attaqué les agents, leur jetant des objets et les frappant. Selon la radio militaire, ils ont été arrêtés par la police.

Au cours des arrestations, d’autres ultra-orthodoxes se sont réunis autour des agents et leur ont jeté des pierres. Ils ont été dispersés par les forces de l’ordre. Les individus appréhendés ont, pour leur part, été emmenés pour être interrogés.

Manifestation de Juifs ultra-orthodoxes contre le service militaire, dans le centre de Jérusalem, le 28 mars 2017. (Crédit : Menahem Kahana/AFP)
Manifestation de Juifs ultra-orthodoxes contre le service militaire, dans le centre de Jérusalem, le 28 mars 2017. (Crédit : Menahem Kahana/AFP)

Au début de la semaine dernière, une affiche donnant pour instruction aux recrues ultra-orthodoxes d’assassiner des femmes soldats et des commandants de l’armée israélienne a été trouvée sur un mur de Mea Shearim, dans un contexte de protestations continues de la part des membres extrémistes de la communauté contre l’appel sous les drapeaux au sein de l’état juif.

La note anonyme, dont le titre mentionnait « jugement religieux », indiquait que tous les jeunes garçons ultra-orthodoxes recrutés « par la force au sein de l’armée anti-juive » devait « se saisir du fusil qui vous a été donné » pour tuer des soldats de l’armée.

« Tuez la prochaine soldate à votre portée et donnez lui ainsi le privilège [d’obéir au commandement de] ‘mourir avant de commettre une violation’ [la supposée interdiction du service militaire]. Tuez tous les commandants qui vous maintiennent par la force. Tuez tous les conscrits, tous les tentateurs et ceux qui les aident », affirmait l’affiche.

Elle encourageait également les adolescents ultra-orthodoxes à se suicider plutôt que de rejoindre les rangs de l’armée, faisant une équivalence entre le service militaire et les trois péchés cardinaux que le Judaïsme demande d’éviter même sous peine de mort : l’idolâtrie, les relations sexuelles interdites et le meurtre.
La police a ouvert une enquête sur cette affaire.

En réponse à cette affiche, un porte-parole de l’armée israélienne a indiqué jeudi qu’elle avait franchi une « ligne rouge » et promis que l’armée continuerait à recruter tous ceux qui, selon les termes de la loi, sont tenus d’accomplir leur service.

« L’armée israélienne continuera à tenir ses engagements envers la sécurité de l’état d’Israël et ses citoyens et continuera à oeuvrer pour intégrer dans ses rangs tous ceux qui doivent les rejoindre ».

Cette affiche a été trouvée juste après que d’autres ont été accrochées dans la ville à majorité ultra-orthodoxe de Bnei Brak mardi, offrant aux enfants ultra-orthodoxes des récompenses en argent liquide s’ils devaient être arrêtés ou blessés en agressant des soldats et des policiers religieux.

Ces posters, intitulés cyniquement « un vrai courage contre les enfants », comprenant des photos montrant un agent de police religieux arrêtant un enfant ultra-orthodoxe, incitaient les enfants à hurler aux soldats et aux policiers “Hardakim dehors » – un terme désobligeant qui se compose de deux mots hébreux signifiant « insecte » et « microbe ».

Alexander Fulbright a contribué à cet article.

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