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« 19 femmes otages du Hamas » : les familles mobilisées pour la Journée internationale de la femme

Le sort des femmes otages de Gaza particulièrement mis en avant lors de la manifestation à Tel Aviv ; des manifestants anti-gouvernement demandent des élections

Des femmes manifestent pour les otages aux mains du Hamas depuis le 7 octobre 2023, à Tel Aviv, le 1er février 2024. (Crédit : Ahmad Gharabli/AFP)
Des femmes manifestent pour les otages aux mains du Hamas depuis le 7 octobre 2023, à Tel Aviv, le 1er février 2024. (Crédit : Ahmad Gharabli/AFP)

Les proches d’otages se rassemblent à nouveau à Tel Aviv, ce samedi soir, pour rappeler le sort des otages des terroristes du Hamas dans la bande de Gaza, et en particulier celui des 19 femmes toujours en captivité. Les manifestants anti-gouvernement doivent également manifester dans une grande partie du pays.

Ce rassemblement des familles d’otages est organisé au lendemain de la Journée internationale de la femme et suite à la publication, lundi dernier, du rapport de la représentante de l’ONU sur les violences sexuelles dans les conflits, Pramila Patten, indiquant que les otages étaient probablement victimes de violences sexuelles.

La manifestation de ce samedi soir se déroule sous la bannière : « 19 femmes otages du Hamas – Journée internationale de la femme 2024. »

L’événement a débuté à 19h30 sur la place des otages de Tel Aviv, et des proches de chacune des 19 femmes otages doivent prononcer un discours.

La veille, la Douzième chaîne a rapporté, sans citer de source, que des dizaines de proches d’otages à Gaza avaient reçu des signes de vie de leurs proches cette semaine. La chaine a précisé ne pas pouvoir donner plus de détails à ce sujet. Israël exige la liste des otages vivants dans le cadre des pourparlers en vue de la conclusion d’un accord sur le sort des otages.

Des manifestants en faveur des droits des femmes, vêtus de rouge, forment une chaîne humaine pour célébrer la Journée internationale des droits des femmes et demander la libération immédiate des femmes israéliennes toujours otages du Hamas à Gaza, à Tel Aviv, le 8 mars 2024. (Crédit : Jack Guez/AFP)

Selon la Douzième chaîne, ces signes de vie ont ouvert un débat au sein de la communauté des familles d’otages, entre partisans d’une intensification des manifestations face au temps qui passe, et tenants d’une approche plus mesurée pour laisser le temps aux négociations.

Les proches d’otages du Hamas à Gaza ont organisé une manifestation vendredi en fin d’après-midi et en soirée, au cours de laquelle ils ont bloqué l’autoroute principale entre Tel Aviv et Jérusalem pour demander au gouvernement de conclure un accord pour libérer leurs proches.

Les manifestants ont mis le feu à des pneus et des proches d’otages se sont assis dans cinq cages exiguës réparties sur l’autoroute, recouvertes de pancartes sur lesquelles on pouvait lire « SOS », « Sauvez-nous » ou encore « Aidez-nous ».

Des proches d’otages des terroristes du Hamas à Gaza et des militants bloquent la route 1 entre Tel Aviv et Jérusalem, lors d’une manifestation, le 8 mars 2024. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Le Hamas a lancé une attaque sans précédent contre Israël le 7 octobre dernier, au cours de laquelle il a assassiné près de 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et fait 253 otages.

Ces dernières semaines, des initiatives ont été lancées pour tenter de parvenir à un accord entre Israël et le Hamas en vue de la libération des otages, dans le cadre de négociations au Qatar et au Caire qui se sont terminées jeudi sans progrès notable, les deux parties s’accusant l’une l’autre de saboter les négociations. D’autres réunions devraient se tenir la semaine prochaine.

Selon le Hamas, Israël doit, avant toute libération des otages, accepter le principe d’un cessez-le-feu permanent, du retrait des forces israéliennes de la bande de Gaza et du retour des Gazaouis dans les maisons qu’ils ont abandonnées. Israël a publiquement exclu toute idée de cessez-le-feu permanent et annoncé que sa campagne contre le Hamas reprendrait après une trêve temporaire.

Un homme collant des photos d’Israéliens toujours retenus en otage par les terroristes du Hamas à Gaza, sur la « Place des otages », à Tel Aviv, le 4 mars 2024. (Crédit : Miriam Alster/FLASH90)

Selon les grandes lignes du projet d’accord de cessez-le-feu de six semaines, pour l’heure rejeté par le Hamas, 40 otages – enfants, femmes, personnes âgées et malades – seraient libérés dans une première phase, en échange de près de 400 prisonniers de sécurité palestiniens, avec la possibilité d’autres libérations.

On estime à 130 le nombre d’otages enlevés par le Hamas le 7 octobre dernier et toujours à Gaza, depuis la libération de 105 civils à la faveur d’un cessez-le-feu d’une semaine fin novembre. L’armée israélienne a confirmé la mort d’au moins 31 de ces otages.

Quatre otages avaient été libérées avant cela auxquels s’ajoutent trois otages secourus sains et saufs par des soldats et les corps de 11 otages, dont trois tués par erreur par l’armée. Une autre personne, Bilha Yinon, est portée disparue depuis le 7 octobre sans que l’on sache ce qui lui est arrivé.

Le Hamas détient également la dépouille des soldats Oron Shaul et Hadar Goldin, morts au combat depuis 2014, ainsi que deux civils israéliens, Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, vraisemblablement vivants, entrés tous deux dans la bande de Gaza de leur plein gré en 2014 et 2015.

Appels aux élections après des violences

Ce samedi soir, des manifestants anti-gouvernement manifestent également un peu partout dans le pays, à commencer par la rue Kaplan de Tel Aviv, épicentre des manifestations de grande ampleur organisées l’an dernier contre la très polémique refonte judiciaire du gouvernement.

Des rassemblements ont également lieu dans d’autres villes et villages du pays, et des manifestants se sont retrouvés sur les ponts du pays dès l’après-midi.

Doivent notamment prendre la parole lors du rassemblement principal de Tel Aviv la Dr. Yahel Kurlander, professeure de sociologie évacuée de chez elle, dans le nord, en raison des attaques du groupe terroriste Hezbollah lancées depuis le sud-Liban, le général de division (rés.) Amos Malka, ex-chef de la Direction du renseignement militaire de l’armée israélienne, le réserviste Gal Alkalai et Or Szneiberg, militant grièvement blessé au combat à Gaza.

Des manifestants anti-gouvernement à Tel Aviv, le 2 mars 2024. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

Les manifestations contre la polémique refonte judiciaire de la coalition, qui ont cessé depuis le début de la guerre, ont repris ces dernières semaines pour demander l’organisation de nouvelles élections, suite aux échecs qui ont permis l’attaque dévastatrice du Hamas.

Les appels à de nouvelles élections se multiplient d’autant plus que s’exprime un réel mécontentement envers la conduite de la guerre par le gouvernement. Plusieurs sondages montrent que le Premier ministre Benjamin Netanyahu perdrait sa majorité à la Knesset si des élections avaient lieu aujourd’hui.

Le mois dernier, Netanyahu affirmait que les ennemis d’Israël espéraient que des élections se tiendraient en pleine guerre pour mieux diviser la société, laissant entendre que tous ceux – Israéliens ou non – qui cherchaient à se débarrasser de son gouvernement se rangeaient donc du côté de l’ennemi.

Netanyahu fait face à de fortes critiques en raison de son refus d’assumer la responsabilité des événements du 7 octobre, alors que la quasi-totalité des autorités militaires et civiles alors responsables l’ont fait. De nombreux hauts responsables devraient par ailleurs démissionner une fois la guerre terminée, ce à quoi Netanyahu se refuse obstinément.

Et tant que la guerre se poursuivra, le Premier ministre a dit s’opposer à l’enquête sur les failles ayant permis à l’attaque du Hamas de se produire.

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