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2e incursion limitée dans la bande de Gaza en amont de l’offensive terrestre
Au moins 233 otages confirmés, l'armée frappe des cibles dans la ville de Gaza ; un drone s’est écrasé dans la bande de Gaza ; reprise de tirs de roquettes sur les villes frontalières
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
L’armée israélienne a envoyé des chars et des troupes dans la bande de Gaza pour une deuxième incursion limitée au cours de la nuit dernière, a rapporté l’armée israélienne vendredi. Cette opération marque la deuxième nuit consécutive au cours de laquelle les forces de Tsahal ont pénétré brièvement dans la bande de Gaza, avant une incursion terrestre totale.
Le raid près du quartier de Shujaiyya dans l’est de la ville de Gaza a été mené par le Corps d’infanterie, le Corps du génie militaire et le Corps blindé mécanisé, avec des drones et des hélicoptères de combat de l’armée de l’air israélienne qui fournissaient une couverture aérienne, selon l’armée.
Tsahal a indiqué que des frappes d’artillerie et des frappes aériennes avaient été menées contre des sites appartenant au groupe terroriste du Hamas, notamment des sites de lancement de missiles guidés antichars et des centres de commandement.
Plusieurs terroristes du Hamas ont également été touchés par Tsahal.
Tous les soldats israéliens ont quitté la zone après plusieurs heures, et aucun blessé n’a été signalé.
Par ailleurs, Tsahal a déclaré avoir tué le commandant du bataillon Khan Younis Ouest du groupe terroriste palestinien du Hamas, Madhat Mubasher, lors d’une frappe aérienne dans la bande de Gaza.
Tsahal déclare que Mubasher « a participé à des attaques de snipers et était responsable d’engins explosifs de grande taille [utilisés] contre les soldats israéliens et les villes israéliennes ».
Tsahal prépare depuis plusieurs semaines une incursion de grande envergure visant à éradiquer le groupe terroriste au pouvoir à Gaza après son assaut meurtrier du 7 octobre dans le sud d’Israël.
Il a pilonné la bande de Gaza comme jamais auparavant afin d’éliminer toute menace potentielle pour ses troupes au sol une fois que l’ordre d’incursion sera enfin donné. Les frappes aériennes ont rasé des quartiers entiers, provoquant un niveau de destruction jamais atteint au cours des quatre dernières guerres entre Israël et le Hamas.
Tsahal a déclaré vendredi avoir effectué, en 24 heures, plus de 250 frappes aériennes contre des sites du Hamas dans la bande de Gaza, visant notamment des tunnels, des centres de commandement, des positions de lancement de roquettes et des dizaines d’agents, a précisé Tsahal.
צה״ל ושב"כ חיסלו הלילה את מדחת מבאשר, מפקד גדוד מערב חאן יונס בארגון הטרור חמאס. מדחת לקח חלק בפיגועי צליפה ומטענים גדולים לעבר כוחות צה״ל ולעבר יישובי ישראל.
כמו כן, ביממה האחרונה צה״ל תקף מעל ל-250 מטרות של ארגון הטרור חמאס ברצועת עזה, ביניהן, מנהרות טרור, עשרות מחבלים >> pic.twitter.com/aWBrHL2c75
— דובר צה״ל דניאל הגרי – Daniel Hagari (@IDFSpokesperson) October 27, 2023
L’armée a également confirmé qu’un drone Skylark 3 s’était écrasé dans la bande de Gaza plus tôt dans la journée, « à la suite d’une erreur technique », mais a assuré qu’il n’y avait aucune crainte de fuite d’informations sensibles à partir de l’appareil.
Toujours vendredi, l’armée a déclaré qu’au moins 233 otages avaient été enlevés et emmenés dans la bande de Gaza lors de l’assaut dévastateur du 7 octobre.
Le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, a déclaré que l’armée avait notifié aux familles de 229 otages que leurs proches étaient actuellement détenus dans la bande de Gaza.
Ce nombre n’inclut pas quatre otages libérés – la mère et la fille Judith et Natalie Raanan, qui ont été libérées il y a une semaine, et les femmes âgées Yocheved Lifshitz et Nurit Cooper, relâchées dans la nuit de lundi à mardi.
Hagari a précisé que ce chiffre n’était pas définitif et l’armée poursuit ses recherches.
Un membre d’une délégation du Hamas en visite en Russie a déclaré que le groupe terroriste ne savait toujours pas où étaient détenus tous les individus kidnappés par les terroristes palestiniens au cours de leur attaque.
Un responsable du Hamas, nommé Abu Hamid, a affirmé dans une interview accordée au média semi-officiel russe Kommersant que le groupe terroriste était toujours disposé à libérer les civils, mais qu’il avait « besoin de temps pour les localiser ». Il a également affirmé que les otages étaient détenus par des membres de différents groupes et qu’un cessez-le-feu était nécessaire pour permettre au Hamas de mener ses recherches, retrouver les otages et les libérer.
Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a promis jeudi de faire « un effort suprême » pour ramener les otages. Il a réaffirmé qu’une opération terrestre était imminente et s’est engagé à gagner la guerre, affirmant que les 75 prochaines années du pays en dépendaient en grande partie.
Lors d’une allocution télédiffusée à une heure de grande écoute, le ministre de la Défense a déclaré : « Nous vivons des moments décisifs. Il s’agit d’une guerre pour notre pays et nous la gagnerons. C’est nous ou eux. »
Gallant a répété que l’offensive terrestre prévue aura lieu bientôt. « D’autres étapes de la guerre viendront également, nous sommes en train de créer les conditions nécessaires et nous les mènerons à bien. Je suis déterminé… à faire en sorte que l’État d’Israël soit victorieux de cet ennemi coriace et malfaisant – de cette incarnation du mal. »
« Rien de tel ne s’est produit en 75 ans d’existence d’Israël », a-t-il poursuivi, évoquant l’ampleur du carnage et de la destruction, ainsi que le nombre d’Israéliens enlevés. « Ce qui se passera dans les 75 prochaines années dépendra en grande partie des résultats obtenus dans cette bataille. »
Mercredi, le New York Times a rapporté qu’Israël avait accédé à la demande des États-Unis de retarder temporairement l’incursion terrestre prévue à Gaza afin de donner à Washington plus de temps pour déployer des systèmes de défense aérienne supplémentaires pour protéger ses troupes dans la région.
Les États-Unis seraient également concernés par le fait qu’Israël n’a pas d’objectifs militaires réalisables pour ses opérations à Gaza, suscitant ainsi des inquiétudes quant au degré de préparation de Tsahal à une incursion terrestre.
Une des autres raisons pour lesquelles la campagne aurait été reportée est la nécessité de mener des négociations poussées avec le Hamas, sous l’égide de la communauté internationale, en vue d’une éventuelle libération des centaines d’otages israéliens et étrangers détenus par le Hamas.
Ces négociations ont également permis l’entrée d’un filet d’aide humanitaire à Gaza pour sa population civile assiégée et dévastée.
Dirigé par le Hamas et mené avec d’autres groupes terroristes, l’assaut du 7 octobre a vu 2 500 terroristes pénétrer en territoire israélien depuis la bande de Gaza par voie terrestre, aérienne et maritime, tuant quelque 1 400 personnes et kidnappant plus de 230 otages de tous âges, sous le couvert d’un barrage de milliers de roquettes tirées sur les villes et villages israéliens.
Israël affirme que sa guerre contre le Hamas vise à détruire l’infrastructure du groupe terroriste soutenu par l’Iran et s’est engagé à démanteler l’organisation après les massacres en s’efforçant de minimiser les dommages causés aux civils de Gaza. Tsahal a appelé les Palestiniens à évacuer le nord de la bande de Gaza vers le sud, alors qu’il intensifiait ses frappes dans la zone proche de la ville de Gaza.
L’armée a déclaré jeudi avoir tué par une frappe aérienne le chef adjoint de la direction du renseignement du Hamas, Shadi Barud.
Selon Tsahal, Barud était responsable de la planification du massacre du 7 octobre avec le chef du Hamas à Gaza, conjointement avec le chef du Hamas, Yahya Sinwar.
Il était auparavant commandant de bataillon dans la région de Khan Younis et a occupé d’autres fonctions au sein de la direction des renseignements du groupe terroriste. « Il est responsable de la planification de nombreuses attaques terroristes contre des civils israéliens », a précisé Tsahal.
Une autre frappe aurait tué le chef du réseau de roquettes du Hamas à Khan Younis Nord, Hassan al-Abdallah, selon l’armée, qui a ajouté que les avions de chasse avaient frappé et tué plusieurs autres membres du Hamas et détruit plusieurs sites appartenant au groupe terroriste tout au long de la journée.
Dans la soirée, l’armée a déclaré avoir tué trois commandants du bataillon Daraj-Tuffah du Hamas : le commandant du bataillon, Rifaat Abbas ; le commandant adjoint, Ibrahim Jadba ; et un commandant de soutien au combat, Tarek Maarouf. Selon Tsahal, le bataillon Daraj-Tuffah fait partie de la brigade de Gaza-Ville du Hamas, qui est « considérée comme la brigade la plus importante de l’organisation terroriste du Hamas ».
Des sources de l’armée de l’air israélienne indiquent que plus de 10 000 sites appartenant au Hamas et à d’autres groupes terroristes ont été frappés depuis le début de la guerre.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, les frappes auraient tué plus de 7 000 personnes, dont de nombreux enfants. Les chiffres publiés par le groupe terroriste ne peuvent être vérifiés de manière indépendante et sont censés inclure ses propres terroristes et hommes armés tués en Israël et à Gaza, ainsi que les victimes de ce qu’Israël affirme être des centaines de roquettes palestiniennes errantes qui sont retombées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre. Israël affirme avoir tué 1 500 terroristes du Hamas à l’intérieur d’Israël le 7 octobre et après cette date.
Jeudi, le Hamas a publié une liste de près de 7 000 noms de personnes qui, selon lui, ont été tuées par des frappes israéliennes, après que le président américain Joe Biden a mis en doute le bilan publié par le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le groupe terroriste. Cette liste n’a pas non plus pu être vérifiée de manière indépendante.
Le nombre de morts dans les deux camps devrait augmenter de manière significative lorsqu’Israël lancera son offensive terrestre et commencera à pénétrer dans les villes de Gaza. Les troupes devraient être confrontées au réseau de tunnels creusés par les groupes terroristes, à des pièges et à des bombes, alors qu’elles se battent dans un environnement urbain difficile.
La journée de vendredi a également été marquée par la reprise des tirs de roquettes depuis Gaza en direction des communautés israéliennes en grande partie évacuées et situées à proximité de la frontière avec la bande de Gaza.
Jeudi, de multiples barrages de roquettes ont également visé le centre d’Israël, notamment les villes de Tel Aviv, Rishon Lezion, Bat Yam, Givatayim, Ramat Gan et Holon, ainsi que des barrages visant les villes du sud, Ashdod, Ashkelon et Netivot, et les villes frontalières de Gaza.
Les terroristes de Gaza ont lancé des milliers de roquettes sur Israël depuis le 7 octobre, tuant et blessant des dizaines de personnes, faisant courir des centaines de milliers de personnes aux abris, et perturbant l’éducation de centaines de milliers d’enfants, les écoles restant fermées ou fonctionnant en nombre limité.
Michael Bachner et le personnel du Times of Israel ont contribué à cet article.
