88 % des Israéliens de plus de 50 ans ont été vaccinés ou guéris de la COVID-19
Alors que les cas graves diminuent, la tendance à la baisse des infections s'est arrêtée, ce qui incite les responsables à remettre en cause les mesures pour relancer l'économie
Les données du ministère de la Santé ont montré mercredi qu’environ 88 % des Israéliens âgés de 50 ans et plus ont été vaccinés contre la COVID-19 ou se sont remis de la maladie, les maladies graves ayant diminué mais la tendance à la baisse des infections s’étant arrêtée.
Le ministre de la Santé, Yuli Edelstein, a déclaré sur Twitter que quelque 75 % des personnes âgées d’au moins 50 ans peuvent déjà bénéficier d’un « passeport vert » leur permettant de fréquenter divers espaces publics qui ont été en grande partie interdits depuis le début de la pandémie. Les 13 % restants doivent probablement encore recevoir leur deuxième vaccin ou l’ont reçu il y a moins d’une semaine.
Selon les données du ministère, 4 811 712 Israéliens – 52 % de la population totale – ont reçu la première dose de vaccin, dont 3 503 621 (38 %) ont également reçu la seconde.
Plusieurs millions d’Israéliens sont inéligibles au vaccin, la plupart d’entre eux ayant moins de 16 ans.
Le nombre total d’infections a augmenté de 4 265 mardi, portant le total à 787 211, dont 42 733 cas actifs. Parmi eux, 717 étaient dans un état grave, dont 266 classés comme critiques et 224 sous respirateur.
Le nombre de morts a atteint 5 797.
Les nouveaux décès et infections ont continué à diminuer par rapport aux sommets de janvier, et le nombre de patients COVID-19 gravement malades a atteint mardi son point le plus bas depuis le 30 décembre.
Cependant, le nombre de reproduction de base, ou R0, qui représente le nombre moyen de personnes infectées par chaque porteur du virus, a dépassé 1, ce qui signifie que l’épidémie s’aggrave au lieu de s’atténuer, ce qui était le cas depuis plusieurs semaines. L’augmentation des infections est largement attribuée à la prévalence de souches plus infectieuses telles que le variant britannique.
Les responsables du ministère de la Santé ont exprimé leur inquiétude quant au renversement de la tendance à la baisse des infections, le vice-ministre de la Santé Yoav Kisch déclarant que cela pourrait mettre en danger une nouvelle réouverture des commerces prévue pour dimanche.
« Rien n’est décidé. Jeudi, une décision sera prise en fonction des chiffres concernant le coronavirus », a déclaré M. Kisch au site d’information Ynet. « Si le nombre de R0 est supérieur à 1,1, seul le système éducatif sera réouvert. »
Nachman Ash, le coordinateur de la réponse du gouvernement à la pandémie, a déclaré à Radio 103FM que la réouverture pourrait provoquer une nouvelle augmentation des infections qui pourrait conduire son ministère à recommander l’imposition d’un nouveau confinement national avant les élections à la Knesset du 23 mars.
Mardi, le ministère de l’Education a rendu publique sa proposition visant à ce que les élèves de la 5e à la Seconde retournent en classe dimanche dans les zones faiblement ou moyennement infectées. Les élèves de ces classes sont les derniers à rester chez eux, à étudier à distance, sous les restrictions de la pandémie. Les écoles ont été largement fermées en Israël pendant une grande partie de l’année dernière, ce qui a entraîné de fréquentes protestations de la part des parents et des enfants.
Les taux d’infection chez les enfants et la réouverture des écoles sont une préoccupation centrale alors qu’Israël sort de son troisième confinement lié au virus. Les enfants représentent une plus grande proportion des infections qu’au début de la pandémie, probablement en raison des nouveaux variants du virus et du fait qu’une part importante des adultes ont été vaccinés.
Le cabinet chargé de la lutte contre le coronavirus a approuvé mardi un plan visant à rouvrir plus complètement l’aéroport Ben Gurion avant les prochaines élections, suite aux critiques de la commission gouvernementale qui a décidé quels Israéliens peuvent entrer dans le pays dans le contexte de la fermeture actuelle de l’aéroport.
Cette mesure porte le nombre d’Israéliens autorisés à entrer dans le pays à 3 000 par jour à partir du 7 mars et supprime la nécessité d’obtenir une autorisation d’entrée auprès de la commission des exceptions.
Les non-citoyens auront toujours besoin d’une autorisation pour entrer en Israël, tandis que les Israéliens qui prennent l’avion pour se rendre à l’étranger et qui n’ont pas encore été complètement vaccinés contre la COVID-19 devront obtenir l’approbation de la commission, selon une déclaration du bureau du Premier ministre.
La proposition doit encore être approuvée par l’ensemble du cabinet.
Les points d’accès terrestres et aériens d’Israël sont en grande partie fermés depuis le 25 janvier, l’aéroport Ben Gurion étant fermé pour tous les vols, sauf quelques vols spéciaux, assurés par des compagnies aériennes israéliennes et étrangères pour ramener des citoyens bloqués à l’étranger, ce qui laisse des milliers de personnes dans l’impossibilité de rentrer chez elles.
L’entrée de variants du virus plus dangereux en Israël est une préoccupation majeure pour les responsables de la santé et l’une des principales raisons de la fermeture des frontières.
Le ministère de la Santé a déclaré mardi qu’il avait identifié trois cas du supposé variant new-yorkais du coronavirus, ce qui constitue une première en Israël. Le ministère a déclaré que les trois cas concernaient la même famille.