Après qu’Israël a été accusé d’avoir tiré sur des enfants à Gaza, des experts disent que rien n’est sûr
Les preuves qui ont sous-tendu un article du New York Times qui laissait entendre que des enfants avaient été pris pour cible par des soldats sont moins claires qu'il n'y paraît, et il y a des raisons de remettre en question l'auteur de cette Opinion

Le 30 janvier, alors que des otages israéliens et thaïlandais étaient relâchés par le Hamas, traversant une foule hostile, John Spencer, expert international de premier plan en matière de guerre urbaine, avait regardé la scène qui était en train de se dérouler en concentrant son attention sur un détail précis : les armes détenues par les tireurs du Hamas.
« Ils portaient des fusils M-16 et M-4 qui utilisent des balles de 5,56 millimètres, les mêmes fusils que ceux qui sont utilisés par les soldats israéliens », écrit Spencer dans un courriel adressé au Times of Israel.
Pour Spencer, responsable des études sur la guérilla au sein du Modern War Institute de West Point (États-Unis), l’usage par les terroristes des mêmes armes que celles qui se trouvent entre les mains des soldats de Tsahal met sérieusement en doute des accusations qui avaient été lancées, il y a trois mois, par un article du New York Times , le journal affirmant que des soldats israéliens auraient délibérément pris pour cible des enfants pendant les quinze mois de la guerre à Gaza.
Un article qui était accompagné était de radiographies montrant des balles de 5,56 millimètres logées dans la tête et dans la nuque d’enfants.
« Il est possible que les terroristes aient tiré sur les enfants », dit Spencer.
Le Hamas exploite depuis longtemps les mineurs, ainsi que les adultes non combattants, pour atteindre ses objectifs politiques, n’hésitant pas à les sacrifier sur l’autel de sa cause. Les enfants suivent des entraînements qui feront d’eux des kamikazes et des terroristes, le Hamas les oblige à construire des tunnels dans des conditions périlleuses, il les utilise comme boucliers humains, allant jusqu’à les tuer intentionnellement – des tactiques qui ont été documentées dans le passé.
Au fil des mois de la guerre opposant Israël au Hamas, alors que les civils de Gaza ont été brutalisés et déplacés par des tirs croisés meurtriers, Israël a été, à plusieurs reprises, largement accusé d’être l’agresseur suite à certains incidents malgré l’absence de preuves formelles de sa culpabilité, et au-delà de la réalité des combats. Il s’est parfois avéré, d’ailleurs, que le Hamas et les groupes terroristes gazaouis avaient été à l’origine de faits dont la responsabilité avait initialement été attribuée à l’État juif.

L’incident le plus célèbre de ce type s’était peut-être produit au cours des premières semaines de la guerre, lorsqu’une roquette du Jihad islamique avait frappé l’hôpital Al-Ahli de Gaza, faisant des dizaines de morts. Sans autre preuve que les affirmations faites par les responsables du Hamas, Israël avait été largement accusé d’avoir été responsable de l’attaque, avec un nombre de victimes qui avait été largement gonflé.
D’autres incidents sont malgré tout restés moins évidents – comme celui qui avait impliqué Ahmed Shaddad Halmy Brikeh, un jeune adolescent de 13 ans dont le nom avait figuré sur la liste mensuelle des décès retransmise par le ministère de la Santé de Gaza, un ministère placé sous l’autorité du Hamas. Il y avait été présenté en tant que victime de « l’agression israélienne » au mois d’août dernier.
Mais neuf mois plus tôt, le cousin de Brikeh avait indiqué sur internet que l’adolescent avait été abattu par des hommes armés du Hamas alors qu’il tentait d’obtenir de la nourriture lors d’une livraison d’aides humanitaires.
« Il a été tué d’une balle dans la tête », avait écrit son cousin en date du 24 décembre 2023.

Tout au long de la guerre, il a été constaté à plusieurs reprises que le Hamas utilisait les civils comme boucliers humains et que le groupe terroriste dissimulait ses infrastructures militaires dans des hôpitaux et dans des installations dont les visées étaient humanitaires. Israël affirme que cette stratégie cynique a mis en danger la vie d’habitants innocents de Gaza dans la lutte menée par l’État juif contre le Hamas, faisant remarquer qu’elle a contribué à retourner l’opinion publique internationale en défaveur d’Israël.
« Le Hamas veut que tous les morts soient attribués à Israël, même si cela implique, pour les hommes armés, de tuer eux-mêmes davantage de gens », déclare Spencer.
« Il est insensé de faire une déclaration définitive »
L’armée israélienne avait lancé ses opérations militaires à Gaza après le pogrom commis par le Hamas, le 7 octobre 2023. Ce jour-là, plus de 3 000 terroristes avaient franchi la frontière et ils avaient pris d’assaut les communautés du sud du pays, tuant plus de 1 200 personnes et kidnappant 251 personnes qui avaient été prises en otage dans la bande de Gaza. Les hommes armés avaient commis des atrocités, se livrant à des actes de torture et à des violences sexuelles à grande échelle.
Selon les données retransmises par le Conseil national israélien pour l’enfance, 38 enfants avaient perdu la vie lors de l’attaque sanglante. Trois d’entre eux avaient moins de 3 ans et quatre autres étaient âgés de moins de 6 ans. Certains avaient été tués par balle à bout portant, d’autres avaient été brûlés vifs alors qu’ils tentaient de se cacher des terroristes.

En contraste, il n’y a pas de témoignages directs fiables faisant état de soldats israéliens prenant délibérément pour cible des enfants à Gaza – même si de nombreux enfants ont été tués involontairement.
Néanmoins, des médecins étrangers qui ont travaillé bénévolement à Gaza ont accusé à plusieurs reprises les soldats israéliens d’avoir pris systématiquement pour cible les enfants au vu du nombre de petits garçons et de petites filles amenés à l’hôpital avec des blessures à la tête ou à la poitrine – des blessures par balle.
Au mois d’avril 2024, puis une nouvelle fois au mois d’octobre, les médecins avaient bénéficié de tribunes très médiatisées qui avaient été publiées dans le Guardian et dans le New York Times. Ils y avaient présenté leurs accusations – des accusations qui s’appuyaient sur des informations de seconde main s’agissant des circonstances des tirs, avec des conclusions médico-légales qui restaient incomplètes.

« C’est insensé d’affirmer avec certitude que tous les enfants qui affichaient, par ailleurs, une blessure par balle ont été délibérément abattus par les soldats israéliens alors qu’il existe de nombreuses autres possibilités et qu’il est impossible de savoir qui a tiré sur l’enfant ou quel a été le contexte dans lequel la blessure est survenue », estime Spencer.
Dans le New York Times, le 9 octobre 2024, le docteur Feroze Sidhwa avait écrit dans une Opinion qu’alors qu’il était bénévole au sein de l’Hôpital européen de Gaza, au mois de février et au mois d’avril de l’année dernière, il avait pris en charge treize enfants qui avaient reçu une balle dans la tête ou dans la poitrine.
« À ce moment-là, j’ai supposé que c’était l’œuvre d’un soldat particulièrement sadique qui se trouvait à proximité », avait écrit le chirurgien californien dans l’article, qui rassemblait les expériences vécues, sur le terrain, par 65 médecins, infirmiers ou aides-soignants qui avaient travaillé bénévolement au sein de l’enclave côtière.
Si l’article n’accusait pas explicitement Israël de s’en prendre aux enfants, le journal avait indiqué qu’il était entré en contact avec Tsahal à des fins de commentaires. L’armée israélienne, ajoutait-il, « a répondu par une déclaration qui n’a toutefois pas précisé de manière directe si les militaires ont enquêté sur des informations portant sur des tirs en direction de pré-adolescents ou s’ils ne l’ont pas fait, et ils n’ont pas fait état non plus de mesures disciplinaires prises à l’encontre des soldats qui ont tiré sur des enfants ».

Le 2 avril 2024, un article paru dans le Guardian avait lancé des accusations similaires en s’appuyant sur les témoignages de neuf médecins étrangers – des témoignages qui étaient largement basés sur des récits de seconde main concernant la source lointaine de tirs de snipers. « Certains médecins ont déclaré que le type et l’emplacement des blessures, ainsi que les témoignages de Palestiniens ayant amené des enfants à l’hôpital, les avaient amenés à penser que les victimes avaient été directement visées par les troupes israéliennes, » avait signalé le Guardian.
Fait révélateur, l’article rapportait une théorie du complot concernant la présence d’essaims de quadcoptères équipés d’armes à feu, une rumeur probablement née de la confusion entraînée par la présence de drones de surveillance qui rendent plus difficile d’identifier la source d’éventuels tirs.
En réponse à une demande du Times of Israel, un porte-parole de Tsahal a fait savoir que « l’affirmation laissant entendre que les soldats israéliens prendraient délibérément pour cible des civils, notamment des enfants, est totalement infondée et elle est catégoriquement rejetée par l’armée israélienne ».
Spencer, ancien membre d’une unité d’infanterie qui s’est rendu à Gaza à quatre reprises pendant la guerre pour observer les opérations de l’armée israélienne, déclare qu’il est probable que certains soldats ont pu désobéir aux protocoles, même s’il n’y a aucune preuve attestant du fait que des enfants gazaouis ont réellement pu être délibérément visés par les tirs des militaires.
« Il n’y a pas d’armée dans le monde où des soldats, ça et là, ne font pas de mauvaises choses », dit-il.
Pendant la guerre, certains militaires israéliens ont diffusé des vidéos, sur les réseaux sociaux, où ils relataient leurs exploits militaires. Dans l’une d’entre elles, un soldat explique qu’il a fait exploser un quartier de Gaza en représailles à la destruction d’un kibboutz israélien lors du massacre perpétré par le Hamas, le 7 octobre 2023.

Yifat Tomer-Yerushalmi, l’avocate générale de Tsahal, avait mis en garde les commandants, au mois de février 2024, face aux actions illégales susceptibles d’être commises par les troupes dans la bande de Gaza.
Elle avait mentionné l’usage injustifié de la force, y compris contre des détenus ; les pillages et la destruction des biens civils en violation des protocoles, évoquant des incidents qui peuvent « franchir le seuil en matière criminelle ».
Des soldats sadiques en quête de vengeance ?
Lors d’un entretien par visioconférence avec le Times of Israel, au mois de décembre dernier, Sidhwa avait maintenu ses accusations, affirmant que les soldats israéliens visaient intentionnellement les enfants.
« Ce ne sont pas des décisions qui sont prises par l’armée israélienne », avait dit Sidhwa. « Ce sont des décisions qui sont prises par des soldats individuels ». Il avait toutefois reconnu qu’il n’y avait « aucun moyen de prouver » ses accusations.
Une absence de preuves concrètes qui n’avait pas empêché Sidhwa d’affirmer, dans une lettre datée du 2 octobre et qui était adressée à l’administration Biden, que les enfants de Gaza « subissent des violences qui sont assurément et délibérément dirigées à leur encontre ». Il ajoutait, dans son courrier, qu’il était « impossible » que les dirigeants civils et militaires d’Israël n’aient pas connaissance de ce genre d’incidents.
La lettre appelait à un embargo sur les ventes d’armes à destination d’Israël et des groupes armés palestiniens. En conclusion de sa missive, le médecin établissait que « chaque jour où nous continuerons à fournir des armes et des munitions à Israël, ce sera une journée supplémentaire où des femmes seront déchiquetées par nos bombes et où des enfants seront assassinés par nos balles ».
Au cours de l’entretien, Sidhwa s’était livré à des considérations très hasardeuses sur l’état d’esprit qui était, selon lui, celui des Israéliens et des soldats à Gaza – une partialité remettant sérieusement en question son témoignage en matière de source d’information fiable.
Le médecin américain avait affirmé que les soldats israéliens – certains « se trouvent être des sadiques violents »- étaient assoiffés de sang en raison des récits des atrocités qui avaient été commises par le Hamas lors de l’assaut du 7 octobre 2023. Des récits qui, avait-il ajouté, avaient été fabriqués de toutes pièces pour certains.
Le résultat, avait-il affirmé, était que des enfants, à Gaza, étaient dorénavant pris pour cible par « des soldats qui, au niveau individuel, assouvissent leurs pulsions les plus sadiques ou qui sont encore en colère suite au 7 octobre ».

« Israël baigne dans la propagande concernant ce qui s’est réellement passé le 7 octobre », avait-il dit. « Les gens croient – c’est très répandu – que [des bébés] ont été ligotés et brûlés vifs le 7 octobre. Rien de tout cela ne s’est produit, mais le fait que cette croyance soit largement présente signifie qu’il y a probablement beaucoup de soldats qui pensent qu’il est justifié de tirer sur des enfants palestiniens ».
L’article du Times était accompagné de trois photos de radiographies qui étaient censées montrer des balles intactes logées dans la tête et la nuque de deux enfants.
« Une seule radiographie ne peut pas fournir à un professionnel de la santé suffisamment d’informations pour déterminer l’étiologie de la blessure, » explique le docteur Tyler Reynolds, chirurgien américain spécialiste des traumatisme fort de 13 années d’expérience militaire et civile – qui précise qu’il ne s’exprime au nom d’aucune institution. « Sur ces images, le projectile peut se trouver à l’intérieur ou à l’extérieur du crâne ».

Sur deux des images apparaissent ce qui semble être des balles de 5,56 millimètres, note le docteur Gavin Harris, professeur adjoint de médecine qui travaille au sein de la division des maladies pulmonaires, allergiques et des soins intensifs à la faculté de médecine de l’université Emory à Atlanta. Ce spécialiste est diplômé en histoire militaire et il a une expérience personnelle des armes à feu.
Les balles de 5,56 millimètres font partie de l’équipement standard des unités d’infanterie de Tsahal, y compris du matériel utilisé par les tireurs d’élite. Elles sont également utilisées par le Hamas, qui est partiellement armé avec des armes israéliennes qui ont été volées.

« Des tirs peuvent aussi provenir d’un tir ami, de la décharge accidentelle de l’arme d’un ami ou d’un membre de la famille, cela peut être aussi un homicide ou un suicide », note le docteur Reynolds. « Il est impossible pour un professionnel de la santé de tirer une conclusion quelle qu’elle soit d’opinions données, sans données vérifiables par ailleurs ».
Suite au nombre considérable d’objections suscitées par l’article, Kathleen Kingsbury, la rédactrice en chef du Times, a répondu qu’une deuxième série d’experts avait examiné les images et que les spécialistes les avaient également jugées crédibles.

Sidhwa a montré au Times of Israel des tomodensitogrammes qui, selon lui, sont ceux de l’un des enfants vus sur les radiographies. Il a désigné la balle et le sang de « qui accompagne la balle », affirmant qu’il s’agissait d’un « scanner tout à fait normal s’agissant de quelqu’un qui a reçu une balle dans la tête ».
Le New York Times n’a pas répondu à deux demandes de commentaires du Times of Israel.
Tué, mais pas ciblé
Le ministère de la Santé de Gaza, qui est placé sous la direction du Hamas, affirme que plus de 48 000 Palestiniens ont été tués dans les combats – dont environ un tiers étaient des mineurs, une catégorie qui pourrait également inclure des adolescents. Ces chiffres ne peuvent être vérifiés de manière indépendante et ils ont été mis en doute.
Israël, de son côté, avait déclaré, au mois de janvier, avoir tué quelque 20 000 terroristes dans les combats et un millier d’hommes armés qui avaient été abattus sur le sol israélien, le 7 octobre et les jours qui avaient suivi.

L’armée israélienne admet que des civils ont bien été tués – mais elle affirme chercher à minimiser le nombre de victimes civiles et elle souligne que le Hamas utilise la population de Gaza comme autant de boucliers humains, en lançant ses attaques depuis des zones civiles, notamment des maisons, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.
« Je suis raisonnablement sûr que des enfants ont été tués dans les zones de combat suite aux actions des soldats israéliens », déclare Jacob Stoil, professeur de recherche sur la sécurité au Moyen-Orient au sein de l’Institut d’études stratégiques de l’armée américaine, qui souligne s’exprimer sur la base de ses recherches personnelles et non au nom de l’armée américaine ou d’une quelconque autre institution.
« D’après ma connaissance plus largement des règles d’engagement et du mode de fonctionnement de Tsahal, je trouverais extrêmement improbable que les soldats aient délibérément ciblé des enfants », ajoute-t-il.
Un soldat israélien qui a servi dans le nord de Gaza du mois d’octobre au mois de décembre 2023 confie au Times of Israel que les terroristes du Hamas ne portant pas d’uniformes, « il est très difficile de les différencier des civils, surtout quand ils sont très rapides ».
« J’ai vu des enfants tués parce qu’ils s’étaient soudainement enfuis d’un endroit où se trouvaient des terroristes du Hamas », précise le soldat, qui témoigne sous couvert d’anonymat.

Pour Jacob Stoil, Gaza est un environnement « incroyablement difficile » en matière d’opérations urbaines.
« Il y avait une forte densité de civils dans les zones de combat et il n’était pas possible de les évacuer parce qu’il n’avaient pas d’endroit où aller », fait-il remarquer.
Et quand l’armée a été amenée à prendre pour cible « ce qu’elles pensait être des mouvements hostiles ou menaçants, une partie de ces mouvements s’est révélée être, malheureusement et de manière tragique, des civils qui se trouvaient dans les zones de combat, avec notamment des enfants », déplore-t-il.
Selon Spencer et d’autres experts, les dommages collatéraux sont inévitables en période de guerre.
« Une guerre sans effusion de sang, cela n’existe pas », dit le spécialiste.
Mais l’ancien soldat américain note néanmoins qu’au cours des combats, Israël a toujours mis en œuvre des stratégies visant à « protéger les civils, notamment par des évacuations, par des techniques de notification et par des technologies de reconnaissance faciale ».
Le Hamas, ajoute-t-il, « a fait en sorte que le plus grand nombre possible de Gazaouis soient tués ».
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