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Attentats de Paris : 2 Français ayant résidé à Bruxelles parmi les terroristes tués

Au total, ce sont trois équipes de jihadistes différentes qui ont semé la mort vendredi dans la capitale française - 129 tués dont une vingtaine d'étrangers, plus de 350 blessés

Un homme (g), qui est à la recherche de sa fille, qui avait été au Bataclan dans la nuit des attaques de Paris le 13 novembre, parle avec le Premier ministre français Manuel Valls (3e D), le ministre de la Défense français Jean-Yves Le Drian (2e D), le président de la SNCF Guillaume Pepy (C) et le ministre de l'Intérieur français Bernard Cazeneuve (2e g) à la gare du Nord à Paris, le 15 Novembre 2015. (Crédit : AFP PHOTO / ERIC FEFERBERG)
Un homme (g), qui est à la recherche de sa fille, qui avait été au Bataclan dans la nuit des attaques de Paris le 13 novembre, parle avec le Premier ministre français Manuel Valls (3e D), le ministre de la Défense français Jean-Yves Le Drian (2e D), le président de la SNCF Guillaume Pepy (C) et le ministre de l'Intérieur français Bernard Cazeneuve (2e g) à la gare du Nord à Paris, le 15 Novembre 2015. (Crédit : AFP PHOTO / ERIC FEFERBERG)

Deux Français ayant résidé à Bruxelles, dont l’un dans le quartier de Molenbeek, figurent parmi les auteurs des attentats meurtriers de vendredi soir à Paris, et ils sont « décédés sur place », a annoncé le parquet fédéral belge dimanche dans un communiqué.

Au total, ce sont trois équipes de jihadistes différentes qui ont semé la mort vendredi dans la capitale française – 129 tués dont une vingtaine d’étrangers, plus de 350 blessés.

Les attaques, coordonnées, ont été revendiquées par le groupe Etat islamique que combat la France avec des avions-bombardiers en Irak et Syrie.

Un total de sept personnes, membres de la famille d’un des kamikazes, un Français de 29 ans né en banlieue parisienne, Omar Ismaïl Mostefaï, sont par ailleurs en garde à vue. Le père ainsi qu’un frère et la femme de ce dernier sont notamment entendus.

Un kamikaze fiché pour radicalisation

Le kamikaze, l’un des auteurs de l’attaque de la salle de spectacles du Bataclan à Paris, était en rupture avec sa famille, selon les premiers éléments de l’enquête. Identifié grâce à un doigt sectionné retrouvé au Bataclan, Mostefaï était fiché depuis 2010 pour radicalisation islamiste mais n’avait pas de lien connu avec les filières jihadistes, selon la justice française.

Il était surtout connu des services de police pour de petits délits, qui avaient donné lieu à huit condamnations entre 2004 et 2010 mais à aucune incarcération.

Selon une source proche de l’enquête, Mostefaï fréquentait assidûment la mosquée de Lucé, près de Chartres (centre). Les enquêteurs tentent par ailleurs de confirmer qu’il avait séjourné en Syrie en 2014.

Il était « parti au bled », en Algérie, avec sa famille et « sa petite fille », a affirmé son frère de 34 ans, désormais en garde à vue, qui a affirmé ne plus avoir de nouvelles de lui depuis un moment.

Les attentats, les plus meurtriers en France se sont déroulés entre le Bataclan, le Stade de France et un quartier de bars et restaurant dans l’Est parisien.

Les enquêteurs ont aussi mis la main, près du corps d’un kamikaze du Stade de France, sur au moins un passeport syrien appartenant à un migrant arrivé en Grèce le 3 octobre. Ce pays est la principale porte d’entrée des réfugiés dans l’Union européenne.

Anticipant la polémique qui ne manquera pas d’enfler si certains des kamikazes s’étaient glissés dans le flot des réfugiés syriens, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a appelé l’Union européenne à garder la tête froide.

« Ceux qui ont perpétré les attentats sont exactement ceux que les réfugiés fuient, et non pas l’inverse, et par conséquent il n’y a pas lieu de revoir dans son ensemble la politique européenne en matière de réfugiés », a-t-il dit.

La France a demandé dimanche la tenue d’un conseil extraordinaire des ministres de l’Intérieur de l’Union européenne le 20 novembre à Bruxelles pour « renforcer » la lutte antiterroriste après les attentats de Paris.

Selon le procureur en charge de l’enquête, François Molins, trois terroristes sont morts au Bataclan, trois autres se sont fait sauter près du Stade de France, où 80.000 personnes, dont le président Hollande, assistaient à un match de football amical France-Allemagne, et un dernier boulevard Voltaire dans l’est de Paris.

Par ailleurs, « deux voitures immatriculées en Belgique ont été retrouvées à Paris » par les enquêteurs français, « l’une à proximité (de la salle de concert) du Bataclan et l’autre près du (cimetière parisien du) Père Lachaise », explique le parquet.

« L’enquête démontre que ces deux véhicules ont été loués en début de semaine dans la région bruxelloise », indique-t-il.

« Une personne ayant loué un de ces véhicules a fait l’objet d’un contrôle à Cambrai (nord de la France, ndlr), le 14 novembre à 9h10 sur l’autoroute A2 en direction de la Belgique. La voiture contrôlée a ensuite été interceptée à Molenbeek-Saint-Jean hier en fin d’après-midi », ajoute le parquet.

C’est à Molenbeek, quartier populaire à forte population immigrée, qu’ont séjourné depuis une vingtaine d’années les auteurs de plusieurs attentats jihadistes, de l’assassinat du commandant Massoud en Afghanistan en 2001 au responsable présumé de la tuerie au Musée juif de Bruxelles, Mehdi Nemmouche, qui avait fait quatre morts en mai 2014.

Une Seat noire, a été retrouvée à Montreuil, une commune limitrophe de Paris, avec plusieurs fusils d’assaut kalachnikov, du même type que ceux utilisés dans les fusillades, a-t-on appris dimanche de source judiciaire.

Selon des témoins, le véhicule retrouvé à Montreuil a transporté le groupe qui s’en est pris aux clients de trois bars et restaurants dans l’Est parisien.

Au total, sept personnes ont été interpellées en Belgique depuis samedi dans le cadre du volet belge de l’enquête sur les attentats de Paris, précise le parquet.

« Certaines d’entre elles pourraient être déférées au juge d’instruction dans les prochaines heures », poursuit-on de même source.

La police belge a également procédé samedi à des perquisitons à Molenbeek.

« Les pièces saisies et emportées sont actuellement en cours d’examen », selon le parquet.

Entraide

Depuis « la première heure, les autorités judiciaires belges et françaises collaborent activement. Pour accélérer l’échange d’information, elles ont décidé de constituer une équipe commune d’enquête. Des enquêteurs français sont actuellement à Bruxelles », indique encore le parquet.

Dix mois après les attaques contre le journal satirique Charlie Hebdo et le magasin Hyper Cacher, qui avaient fait 17 morts en janvier, ces attentats ont replongé la France dans la douleur et le recueillement.

Un deuil national de trois jours est observé depuis dimanche. Musées et salles de spectacle restent fermés dans la capitale. Les marchés de plein air, lieu de balade traditionnels le dimanche, n’ont pas été autorisés.

Des cérémonies de recueillement sont prévues en soirée à la Cathédrale de Paris et à la Grande synagogue.

Le président socialiste François Hollande, qui a appelé à l’unité nationale, a reçu les chefs de partis, dont son prédécesseur et rival de droite Nicolas Sarkozy, dans une tentative de concorde politique. Lundi, il doit s’exprimer devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès, dans un acte politique exceptionnel.

Le gouvernement français a réaffirmé que la France continuerait à frapper le groupe Etat islamique pour le « détruire ». « C’est l’ensemble des capacités de Daech (acronyme arabe de l’Etat islamique) que nous devons viser », a précisé le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.

Les messages de solidarité et de soutien continuent d’affluer du monde entier. Réunis à Antalya en Turquie, les chefs d’Etat et de gouvernement du G20 vont afficher leur unité face au terrorisme même s’ils divergent sur le règlement de la crise syrienne.

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