Belgique: Un touriste israélien agressé après avoir arraché un autocollant anti-Israël
Dans une plainte déposée au commissariat, Amnon Ohana, 64 ans, a indiqué que sa mâchoire a été fracturée lorsqu'il a été attaqué par dix jeunes, devant sa fille, à la gare de Bruges, sous le regard de passants inertes
Un touriste israélien a été brutalement agressé devant sa fille dans une gare de la ville de Bruges, en Belgique, vendredi, après avoir arraché un autocollant anti-israélien.
La victime, Amnon Ohana, 64 ans et sa fille Shira, 29 ans, ont expliqué à la police que le sexagénaire avait eu la mâchoire fracturée après la violente altercation, qui a impliqué une dizaine de jeunes.
Dans une vidéo de l’incident filmée par sa fille, deux hommes crient en direction des deux Israéliens depuis un étage supérieur. L’un des jeunes, âgé d’une vingtaine d’années, dévale l’escalator pour les poursuivre, sous le regard d’un conducteur de train et des passants.
Une deuxième altercation qui avait suivi une bagarre antérieure qu’Ohana et sa fille étaient parvenus à fuir en prenant les escaliers roulants, a dit le père dans sa plainte.
Video: Jewish father and daughter violently attacked in Brugge, Belgium.
An anti Israeli mob attacked Amnon (64) and Shira (29) after they removed an anti Israeli sticker in a train station. When the two escaped, one of the attacker chased them and continued the assault. Amnon… pic.twitter.com/sp2bTFUu9a— Elad Simchayoff (@Elad_Si) May 17, 2024
Dans une vidéo filmée par Shira Ohana, le jeune agresseur, arrivé en bas des escaliers, bouscule brutalement l’Israélien, le jette au sol et continue à le frapper. La fille de la victime, qui se tient derrière la caméra, crie, suppliant le jeune d’arrêter.
« J’ai la vidéo, va te faire voir », hurle-t-elle enfin dans la séquence.
A 64 year old Israeli man was attacked while on a tourist visit in @StadBrugge . He was kicked to the head and suffered a fracture to his jaw.
What started as violent discourse has turned in past weeks to actual violence on the streets.
We expect the authorities to denounce… pic.twitter.com/hlKMQb8K12
— Ambassador Idit Rosenzweig-Abu (@IditAbu) May 17, 2024
La lettre de décharge remise par l’hôpital d’Oostende à Ohana confirme qu’il a eu une fracture de la mâchoire et qu’il présente des ecchymoses sur tout le corps.
L’ambassade israélienne en Belgique a porté plainte de son côté suite à l’incident, selon la presse israélienne, réclamant l’arrestation et la mise en examen du suspect.
Le site d’information Walla a ajouté que l’ambassadrice israélienne en Belgique, Idit Rosenzweig-Abu, était en contact avec Ohana et avec sa fille.
« Ce qui a commencé par des discours violents s’est transformé en violences réelles dans les rues », a écrit l’envoyée dans un post publié sur X, anciennement Twitter. Elle a demandé dans sa publication aux autorités belges qu’elles « dénoncent ces violences ». Elle a appelé les forces de l’ordre à « retrouver et à inculper » les auteurs des faits.
A 64 year old Israeli man was attacked while on a tourist visit in @StadBrugge . He was kicked to the head and suffered a fracture to his jaw.
What started as violent discourse has turned in past weeks to actual violence on the streets.
We expect the authorities to denounce… pic.twitter.com/hlKMQb8K12
— Ambassador Idit Rosenzweig-Abu (@IditAbu) May 17, 2024
Dans un communiqué consacré à l’incident, le directeur de l’Association juive européenne, Menachem Margolin, a averti que cette agression entrait dans le cadre d’une escalade des violences antisémites qui, si elle n’est pas freinée, est susceptible d’entraîner des morts.
« Il ne s’agit plus seulement de violences verbales ou de crachats mais de vraies attaques physiques qui peuvent entraîner une catastrophe », a dit Margolin qui a appelé la police à arrêter les suspects, à les mettre en examen pour crime de haine antisémite et à les sanctionner en utilisant toute la puissance de la loi.
Cet incident survient dans un contexte de recrudescence de l’antisémitisme et de manifestations anti-israéliennes à travers toute l’Europe et dans le monde entier alors même que la guerre à Gaza fait rage – une guerre qui avait été déclenchée par le massacre commis, le 7 octobre, par le Hamas dans le sud d’Israël. Ce jour-là, environ 3 000 terroristes avaient franchi la frontière par voie aérienne, par voie maritime et par voie terrestre, tuant près de 1 200 personnes et kidnappant 252 personnes, des civils en majorité, prises en otage dans la bande de Gaza. Les hommes armés, aidés de civils complices, s’étaient livrés à des atrocités et ils avaient notamment commis des violences sexuelles à grande échelle.
Le ministère de la Santé dirigé par le Hamas, au sein de l’enclave côtière, a fait savoir que plus de 35 000 civils avaient été tués au cours de l’offensive israélienne – un bilan qui ne peut pas être vérifié. Les Nations unies, de leur côté, affirment qu’environ 24 000 morts ont été identifiés dans les hôpitaux jusqu’à présent. Le reste du chiffre total se base sur « les informations obscures fournies par les médias » du Hamas. Il comprend également les 15 000 terroristes à peu-près que Tsahal affirme avoir tué dans la bataille.Israël dit aussi avoir tué environ un millier d’hommes armés sur le sol israélien, le 7 octobre.
280 soldats israéliens sont par ailleurs tombés au champ d’honneur au cours de l’incursion terrestre à Gaza ou dans les opérations menées à la frontière avec l’enclave.