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Les victimes du 7 octobre

Cpl. Ilay Azar, 18 ans : Un musicien en herbe, destiné à devenir « une star »

Tué lors de l'assaut du Hamas sur la base militaire de Reïm, le 7 octobre 2023

Cpl. Ilay Azar, tué lors de l'assaut du Hamas sur la base militaire de Reïm le 7 octobre 2023. (Crédit : Armée israélienne)
Cpl. Ilay Azar, tué lors de l'assaut du Hamas sur la base militaire de Reïm le 7 octobre 2023. (Crédit : Armée israélienne)

Le caporal Ilay Azar, 18 ans, soldat de la division de Gaza, originaire de Tel Aviv, a été tué lors des combats contre le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023.

Il était stationné ce week-end-là à la base militaire de Reïm, le quartier général de la division de Gaza de Tsahal. À 7h20 ce matin-là, il a dit à son père qu’il y avait des coups de feu et du chaos et qu’il lui parlerait plus tard. C’est la dernière fois qu’il a eu de ses nouvelles.

Le sergent-chef Ido Horovitz, qui a combattu aux côtés d’Ilay ce jour-là, a raconté à Israel Hayom que, bien qu’il fut nouveau sur la base, « il était concentré. Il n’y a pas réfléchi à deux fois, il ne s’est pas inquiété de ce qui allait lui arriver ou des conséquences, il s’est concentré sur le combat, pour faire tout ce qu’il pouvait et sauver autant de personnes qu’il le pouvait ».

Au cours de la bataille contre les tireurs du Hamas qui avaient envahi la base, Ilay a été tué de deux balles. Le lieutenant-colonel Sahar Machlof, le major Ido Yehoshua et le soldat Rom Shlomi ont également été tués lors des combats sur la base.

Ilay a été enterré à Tel Aviv le 11 octobre. Il laisse derrière lui ses parents, Dave et Efrat, et sa sœur Amit, âgée de 16 ans.

Ilay ne s’était engagé dans l’armée qu’en mars 2023, environ six mois avant sa mort, et n’avait terminé sa formation de base que quelques semaines plus tôt. Il avait été interviewé par la chaîne N12 le jour de son enrôlement, dans le cadre d’un reportage sur ceux qui rejoignent les unités de combat dans le contexte de la refonte – largement controversée – du système judiciaire. Ilay avait expliqué à la chaîne qu’il avait l’impression « qu’il y aura bientôt une guerre ici. C’est le chaos et les gens qui sont censés réduire le chaos ne font que l’augmenter ».

Selon ses proches, Ilay baignait dans la musique, écrivait des chansons et était un DJ, allant même jusqu’à apporter sa platine et une baffle à la base militaire. Après sa mort, sa famille a publié une chanson qu’il avait écrite et enregistrée avec un ami, intitulée « Lauf el HaShamayim » (« S’envoler vers les cieux »). Il aimait également faire du surf, passer du temps à la plage avec ses amis, danser et faire la fête, ont raconté ses proches.

Ido Suliman, qui était le conseiller d’orientation d’Ilay au lycée, a dit à Israel Hayom que « le destin nous a fait réaliser qu’Ilay avait accompli tant de choses dans sa vie, qu’il avait dû se rendre compte que le temps lui était compté. Il devait [toujours] en faire le plus possible, jouer le plus de musique possible et se familiariser avec le plus grand nombre de styles musicaux possible ».

Ido a raconté que leur relation était faite « d’amour et d’éducation ».

« Nous avions beaucoup de conversations – Ilay était un enfant très intelligent pour son âge, je le lui disais aussi de son vivant […] Il avait toujours plusieurs longueurs d’avance. Quand on lui expliquait quelque chose, il le comprenait déjà et s’ennuyait facilement. La musique était au centre de sa vie, pas seulement en [la] jouant, mais aussi dans son apparence, il changeait souvent de look et d’identité, s’habillant par exemple comme un rappeur. C’était une star en devenir. »

Le père d’Ilay, Dave, a écrit sur Facebook un mois après son assassinat. « J’ai envie de hurler à cause de la douleur physique d’un membre arraché. »

« Tu étais un mensch [un homme d’honneur], une bonne personne, aimante, talentueuse, la meilleure version que tu pouvais être [de toi-même], dans la vie et dans la façon dont elle s’est terminée », a-t-il poursuivi.

« Un musicien, un surfeur, un homme d’esprit et de liberté, un homme de fêtes et de vie à un rythme rapide. »

« Tu as choisi à la fin d’être le meilleur homme possible, le plus courageux et le plus calme. Je t’admirerai pour toujours. Je suis triste pour les choses que nous n’avons pas pu faire, mais je suis reconnaissant pour chaque jour, chaque heure et chaque minute où tu étais avec moi, où tu étais avec nous. »

« Au lieu d’acheter un billet d’avion pour l’Extrême-Orient, au lieu de te marier, nous nous retrouvons sur ta tombe […] Je suis désolé de ne pas avoir pu te protéger. »

Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.

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