Otages : Dans les récents pourparlers, le Qatar n’a pas aidé – officiel
Le responsable israélien affirme qu'Israël n'acceptera pas l’accord de trêve de 5 ans à Gaza proposé par les médiateurs arabes
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Un responsable israélien a déclaré lundi que les Qataris avaient « récemment exercé une influence négative sur les pourparlers » visant à libérer les 59 otages toujours détenus à Gaza.
La veille, un responsable arabe avait démenti les informations publiées par les médias israéliens selon lesquelles le Qatar aurait exhorté le Hamas à rejeter une récente proposition égyptienne visant à conclure un accord de cessez-le-feu en échange de la libération des otages, alors que les combats se poursuivent entre le groupe terroriste et Israël dans la bande de Gaza.
La source a affirmé que ces informations avaient été « fabriquées » par des responsables israéliens cherchant à détourner la responsabilité de l’échec des négociations du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Le responsable israélien a déclaré qu’il n’y avait « aucune chance » qu’Israël accepte le plan de cessez-le-feu de cinq ans proposé par les médiateurs arabes.
« Il n’y a aucune chance que nous acceptions une hudna avec le Hamas qui lui permettrait simplement de se réarmer, de se reconstituer et de poursuivre sa guerre contre Israël. »
Au sujet du soutien d’Israël au plan du président américain Donald Trump visant à déplacer les Gazaouis hors de l’enclave, le responsable israélien a déclaré que « l’émigration n’est toujours pas massive ».
« Nous avons reçu des demandes de pays occidentaux qui souhaitent faire sortir leurs ressortissants. Le Canada s’est adressé à nous et nous a fait part de son souhait de rapatrier des membres de familles vivant à Gaza. »
Le responsable a souligné qu’Israël laisserait partir toute personne qui souhaite quitter le territoire de son plein gré, ajoutant que certains pays étaient prêts à les accueillir.
La campagne israélienne à Gaza vise toujours à exercer une pression progressive sur le groupe terroriste palestinien du Hamas afin de le pousser à accepter les conditions d’Israël pour un accord de libération des otages, a déclaré le responsable.
« Mais notre patience n’est pas infinie. »
S’adressant aux journalistes, le responsable a également défendu la campagne du ministère des Affaires étrangères visant à obtenir de la Banque centrale d’Israël l’annulation des billets de 200 shekels afin de nuire aux finances du Hamas.
« Dans sa lutte contre le Hamas, le devoir d’Israël est de prendre toutes les mesures possibles pour faire s’effondrer le système économique, et cet argent en est le pilier », a déclaré le responsable.
« Le Hamas est en déclin économique suite à l’absence de camions d’aide humanitaire au cours des deux derniers mois, dont il tirait auparavant des profits », a ajouté le responsable.
« Il s’agit d’une occasion très sérieuse de faire s’effondrer le Hamas, qui n’a pas encore fait l’objet d’une analyse approfondie. »
La Banque d’Israël a rejeté cette idée la semaine dernière.