Des soignants palestiniens détenus « torturés, frappés, négligés médicalement » – ONG
"Ils ont éteint des cigarettes sur ma tête, versé du café sur moi. J'ai été brutalement frappée", a affirmé une infirmière de Gaza ; Tsahal et l'IPS réfutent ces allégations
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.

Un nouveau rapport de l’organisation Physicians for Human Rights Israel (PHRI), qui défend les droits des Palestiniens, a révélé que le personnel médical de Gaza détenu par les forces israéliennes et incarcéré dans des centres de détention israéliens pendant la guerre menée contre le groupe terroriste palestinien du Hamas aurait été victime de sévices généralisés et graves, notamment de passages à tabac, de différentes formes de torture, de violences psychologiques, de négligence médicale et de rations alimentaires insuffisantes.
L’armée israélienne et l’Administration pénitentiaire israélienne (IPS) ont fermement démenti ces allégations.
Ce rapport s’appuie sur les témoignages de 24 détenus recueillis par les avocats du PHRI qui ont pu rendre visite à ces prisonniers dans les centres de détention militaires ou les établissements où ils étaient incarcérés.
Une détenue a raconté avoir été suspendue par les poignets pendant des heures, d’autres ont déclaré avoir été sévèrement battus pendant les interrogatoires et avoir été soumis à de la musique à volume élevé pendant de longues périodes, ainsi qu’à des abus tels que des déjections de chiens.
Les détenus se sont également plaints des conditions de vie difficiles dans les centres de détention, notamment de la propagation de maladies infectieuses telles que la gale, de la malnutrition due à une alimentation inappropriée qui affaiblit leur système immunitaire et les rend plus vulnérables aux maladies, et de l’absence de traitement adéquat des blessures causées par les coups et les mauvais traitements.
Des détenus ont affirmé avoir été humiliés de différentes manières par les gardiens du centre de détention et avoir été menottés pendant de longues périodes, jusqu’à quatre mois dans l’un des cas présumés.

Les personnes interrogées ont décrit les procédures juridiques problématiques employées par les autorités israéliennes, notamment les inquiétudes concernant le caractère arbitraire des arrestations, le refus d’accès à un avocat et l’obligation de signer des documents en hébreu, que les détenus ne comprenaient pas.
Le PHRI a également souligné que la détention prolongée du personnel de santé de Gaza, notamment des infirmières, des ambulanciers, des urgentistes, des chirurgiens, des gynécologues, des pédiatres et autres, les empêchait de fournir les soins médicaux dont la population de Gaza avait cruellement besoin.
Des milliers de civils palestiniens ont été gravement blessés lors de l’opération militaire israélienne qui a suivi le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sud d’Israël. D’autres ont souffert de l’apparition de maladies et d’autres affections résultant du déplacement massif de la grande majorité des habitants de Gaza.
L’organisation Healthcare Workers Watch (HWW), une ONG palestinienne fondée après les massacres du 7 octobre et le déclenchement de la guerre qui s’en est suivie, et citée dans l’étude du PHRI, affirme que quelque 339 travailleurs de la santé ont été arrêtés par les troupes israéliennes dans la bande de Gaza depuis le début des opérations militaires, et qu’au moins 180 d’entre eux sont toujours en détention.
L’armée israélienne a mené des raids généralisés dans les hôpitaux de Gaza, car les groupes terroristes utilisaient ces installations comme quartiers généraux et bases pour préparer des attaques contre l’État juif. Israël a également diffusé une vidéo montrant des otages détenus dans des hôpitaux de Gaza.
Plusieurs soignants interrogés par les avocats du PHRI ont également déclaré que des codétenus avaient été si sévèrement passés à tabac qu’ils avaient succombé à leurs blessures.
Les autorités israéliennes ont révélé au PHRI, à la suite d’une demande d’accès à l’information déposée par l’organisation, que 44 détenus palestiniens étaient morts en détention militaire israélienne et qu’en septembre 2024, 21 d’entre eux étaient morts sous la garde de l’IPS.
Le rapport du PHRI a été publié une semaine après que cinq réservistes de Tsahal ont été inculpés par le bureau de l’avocate militaire générale pour agression et blessures aggravées à la suite d’un incident au cours duquel ils auraient sévèrement frappé, poignardé et blessé un prisonnier palestinien détenu pour des raisons de sécurité dans le tristement célèbre centre de détention militaire de Sde Teiman.
Le témoignage des détenus interrogés par les avocats du PHRI reflète celui d’autres détenus non médicaux de Gaza et de Cisjordanie recueilli par une autre organisation de défense des droits de l’Homme et consulté par le Times of Israel, dans lequel des allégations similaires ont été formulées.
Les auteurs du rapport du PHRI ont déclaré que « le mépris délibéré du traitement humain et des protections juridiques » dont les détenus leur ont fait part constitue une violation du droit international et démontre également que les autorités israéliennes ne souhaitent pas mettre un terme à ces abus et s’en rendent donc complices.
Tsahal a répondu que « bon nombre de ces allégations sont inexactes ou sans fondement et font écho à la désinformation diffusée par les activistes du Hamas ».
L’armée a déclaré avoir arrêté du personnel soignant soupçonné d’être des terroristes, et que ces personnes étaient détenues « conformément à la loi ». Tsahal a ajouté que les rations étaient fournies « conformément aux instructions d’un diététicien » et que tous les détenus recevaient un traitement médical approprié en cas de besoin.

L’IPS a assuré « opérer conformément à la loi, sous le contrôle strict de nombreux inspecteurs officiels », et a ajouté que « tous les prisonniers sont détenus conformément à la loi, dans le respect de leurs droits fondamentaux et sous la surveillance d’un [corps] de gardiens de prison professionnels et formés ».
L’IPS a indiqué ne pas avoir connaissance des allégations formulées dans le rapport du PHRI et que, selon ses informations, ces allégations étaient inexactes.
L’organisation Human Rights Watch (HRW) a détaillé des allégations similaires faites par des détenus libérés en août 2024 à celles du rapport du PHRI, tout comme le groupe de défense des droits de l’Homme B’Tselem dans son rapport paru en août 2024, tandis que les témoignages recueillis par HWW et publiés en octobre 2024 dressaient un tableau similaire.
Plusieurs médias ont largement détaillé les mauvais traitements infligés aux détenus de Gaza.
Six réservistes servant à Sde Teiman ont été inculpés à ce jour pour deux incidents distincts, pour agression, blessures et autres crimes présumés.
Au cours de la guerre, Israël a, à plusieurs reprises, aggravé les conditions de détention des prisonniers palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité en Israël.
Les droits légaux des Gazaouis détenus en vertu de la loi sur les combattants illégaux ont été restreints, ce qui a augmenté la durée de leur détention avant qu’ils ne soient présentés à un juge et avant qu’ils aient accès à un avocat.
Le gouvernement a également interdit aux prisonniers et détenus palestiniens de recevoir la visite de la Croix-Rouge et a reporté à plusieurs reprises le dépôt de ses réponses à la Haute Cour aux recours demandant la levée de cette interdiction.

Le gouvernement a demandé un nouveau report mercredi.
Les avocats du PHRI ont recueilli les témoignages de soignants détenus par les forces de sécurité israéliennes à Gaza, en interrogeant 24 personnes entre juillet et décembre 2024 dans les centres de détention de Tsahal et de l’IPS.
Les personnes interrogées ont décrit de nombreux abus dont elles ont dit avoir été victimes, qui violeraient à première vue le droit israélien et international et constitueraient potentiellement des crimes de guerre.
À l’exception d’une personne libérée en octobre 2024, le PHRI n’a publié le nom d’aucun des détenus, ceux-ci se trouvant toujours dans des centres de détention israéliens. L’organisation exprime en effet sa crainte de représailles contre toute personne dont le nom serait publié.
Passages à tabac après l’arrestation et pendant l’interrogatoire
Plusieurs personnes interrogées ont expliqué avoir été sévèrement battues immédiatement après leur arrestation et pendant leur interrogatoire.
« Les soldats nous ont menotté les mains derrière le dos et nous ont enchaîné les jambes en serrant trop fort », a déclaré le Dr. Khaled Alser, un chirurgien de 32 ans qui travaillait à l’hôpital Nasser de Khan Younès et qui a été libéré sans inculpation en octobre de l’année dernière.
Il a été arrêté à l’hôpital et détenu dans différents endroits à Gaza avant d’être transféré dans un centre de détention en Israël. Alser avait témoigné en juillet 2024 depuis le camp de détention militaire Ofer.
« Ils nous ont jetés tous les trois dans une jeep militaire et nous ont conduits pendant plus de deux heures. Tout au long du trajet, ils nous ont humiliés et frappés. Ils se sont assis sur nous, nous ont donné des coups de pied avec leurs bottes et nous ont frappés avec la crosse de leurs fusils. Nous les avons suppliés d’arrêter, mais ils ont continué. »
D’autres détenus ont également fait état de passages à tabac et de différentes formes de torture pendant les interrogatoires.
« J’étais suspendue par les poignets au plafond, mes jambes étaient écartées vers l’arrière, et on m’a laissée dans cette position pendant des heures », a déclaré A.M.Q., une infirmière de 38 ans, décrivant son séjour dans un centre d’interrogatoire de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet. Elle avait témoigné à la prison de Nafha, dans le sud d’Israël, en octobre 2024.
« Ils m’ont humiliée et craché dessus […] Pendant l’interrogatoire à la prison d’Ofer, ils ont éteint des cigarettes sur ma tête et versé du café sur moi. J’ai été brutalement passée à tabac. »

Le Dr. K.J., dentiste arrêté à l’hôpital Shifa, a été détenu à l’intérieur de l’hôpital en mars 2024. Il avait témoigné devant un avocat du PHRI dans l’installation militaire d’Ofir en novembre 2024.
« Le capitaine m’a interrogé sur les tunnels, les terroristes et les armes. Chaque fois que je disais que je ne savais rien, il me frappait, me donnait des coups de poing et des coups de pied dans les testicules, tout en me maudissant souvent » a déclaré K.J.
De nombreux autres détenus interrogés par le PHRI ont fait état de passages à tabac similaires après leur arrestation et pendant leur transfert vers le centre de détention où ils ont été emmenés.
Plusieurs détenus ont également déclaré avoir été placés dans une « pièce disco » avant ou pendant l’interrogatoire, pendant de longues périodes, où de la musique extrêmement forte était diffusée et où des lumières vives étaient projetées sur le détenu.
De nombreuses personnes interrogées ont également signalé ne pas avoir eu accès à un avocat et ne pas avoir été présentées à un juge pendant de longues périodes, avoir été contraintes de signer la transcription de leurs déclarations faites au cours des interrogatoires, mais traduites en hébreu, entre autres problèmes juridiques.
« D’après ces témoignages, il semble que les interrogatoires visaient principalement à recueillir des renseignements plutôt qu’à enquêter sur des infractions présumées à la sécurité », a allégué le PHRI dans son rapport.
De nombreuses personnes interrogées ont également signalé s’être vu refuser l’accès à un avocat et ne pas avoir été présentées à un juge pendant de longues périodes, avoir été contraintes de signer la transcription de leurs déclarations faites au cours des interrogatoires, mais qui avaient été traduites en hébreu, entre autres problèmes juridiques.
Mauvais traitements dans les centres de détention
Le rapport a également mis en évidence de graves abus qui auraient été commis dans les centres de détention israéliens.
« Pendant trois jours, des soldats de la ‘Force 100’ ont fait irruption dans les cellules avec des chiens, frappant les prisonniers, et ont laissé les chiens uriner et déféquer sur nous », a affirmé le Dr. M.T., chef du service de chirurgie de l’hôpital indonésien du nord de Gaza, en parlant de son séjour dans le centre de détention militaire de Sde Teiman. Il avait témoigné en juillet 2024 dans le centre militaire d’Ofir.
La « Force 100 » est une unité de contrôle des émeutes en prison de la police militaire.
« À chaque étape, nous avons enduré des passages à tabac et de graves sévices : coups de matraque, attaques de chiens et eau bouillante déversée sur nous, provoquant de graves brûlures », a témoigné le Dr. N.T., chef du service de chirurgie de l’hôpital Nasser de Khan Younès, arrêté en février 2024.

« Les choses se sont légèrement améliorées maintenant, mais certains gardiens continuent de nous frapper et de nous insulter », a-t-il ajouté dans son témoignage, rendu en novembre 2024 dans l’établissement pénitentiaire de Ketziot.
Une infirmière qui travaille à l’hôpital Nasser, dans le complexe militaire d’Ofer, et à la prison de Ketziot a fait un témoignage similaire.
« Au camp d’Ofer, les coups étaient incessants, surtout pendant l’appel quotidien. Mon ‘accueil’ à Ketziot a été brutal : ils m’ont frappé sans pitié, m’ont versé de l’eau chaude sur le corps et m’ont brûlé le cou. »
Plusieurs détenus ont également déclaré avoir entendu parler d’autres prisonniers ayant été violemment agressés sexuellement, bien qu’aucun des détenus interrogés n’ait déclaré avoir lui-même été victime d’une agression sexuelle.
Mauvaise alimentation et négligence médicale
En outre, tous les détenus ont déclaré que les rations fournies par les centres de détention étaient insuffisantes et entraînaient des problèmes de malnutrition. Les personnes interrogées ont déclaré que presque tous les repas, qu’il s’agisse du petit-déjeuner, du déjeuner ou du dîner, se composaient de quatre à six tranches de pain, avec une petite quantité de fromage ou de pâte à tartiner sucrée.
Il arrivait que les détenus reçoivent un repas composé de viande transformée, de pommes de terre bouillies ou de pâtes une fois par semaine, mais ne recevaient que rarement des fruits et des légumes, selon le rapport.
Un autre problème majeur soulevé par les détenus était la négligence médicale. Les détenus se seraient vus refuser des médicaments dont ils avaient besoin pour traiter les pathologies antérieures à leur incarcération.

Les personnes interrogées ont affirmé que les blessures causées par les coups des gardiens de prison n’étaient souvent pas soignées, tout comme les maladies contractées pendant la détention, y compris celles causées par les conditions d’hygiène déplorables dans lesquelles les détenus étaient maintenus.
Selon les détenus, ils n’ont reçu que très peu ou pas de savon du tout, ni assez de papier toilette, parfois un seul rouleau par cellule et par jour, alors que chaque cellule peut accueillir jusqu’à trente prisonniers.
« Dans l’annexe réservée aux patients malades, un prisonnier, M., a été victime d’un accident vasculaire cérébral », a déclaré le Dr. M.T. Cependant, le prisonnier n’aurait pas été soigné malgré les demandes des prisonniers pour lui venir en aide.
« Après un ou deux jours, nous avons dit à un gardien que M. ne mangeait ni ne buvait », a poursuivi M. T., ajoutant que les prisonniers avaient prévenu un officier que celui-ci allait mourir.
« Un médecin est arrivé, mais M. était déjà mort. Son corps a été placé dans un fauteuil roulant et emporté. »
M.T. a également indiqué qu’une soldate de l’établissement où il était détenu avait accusé un prisonnier de l’avoir harcelée.
« Des soldats sont arrivés et l’ont frappé à la tête, et il est mort quelques heures plus tard », a-t-il affirmé.
M.T. a déclaré qu’après avoir été initialement détenu, ses gardiens « [l’]ont battu à mort à coups de matraque, [l’]ont insulté et [l’]ont électrocuté », et qu’ils lui ont cassé deux côtes.
« J’ai encore mal quand je respire à cause de mes deux côtes cassées. L’une a guéri, mais l’autre est encore fragile. Ils ne veulent pas m’emmener à l’hôpital », a-t-il dit.
M. T. a ajouté qu’il avait continuellement été menotté et qu’on lui avait bandé les yeux pendant environ quatre mois, jusqu’à quelques jours avant sa rencontre avec l’avocat du PHRI.
M. K., chirurgien orthopédiste à l’hôpital Shifa, a été interrogé alors qu’il était détenu dans l’installation militaire d’Ofir en juillet, puis à nouveau en octobre 2024. Il a décrit les conséquences des conditions insalubres du camp.
« Les maladies de la peau, les infections bactériennes, les symptômes de l’asthme et la dermatite se propagent parmi les prisonniers. Il y a un médecin, mais nous ne le voyons jamais. Il y a des détenus malades, mais aucun médecin ne les examine. Il y a un dispensaire, mais les détenus n’y sont pas reçus. »
N. T. a affirmé que la mauvaise qualité de la nourriture au cours des cinq premiers mois de détention avait affaibli le système immunitaire des détenus.
« La gale et les maladies contagieuses de la peau se propagent. Les démangeaisons constantes entraînent des infections, des abcès et des mycoses cutanées graves dans les zones sensibles. Nous avons besoin d’antibiotiques et de médicaments pour traiter l’inflammation », a déclaré ce médecin.
N. T. a précisé qu’il souffrait d’hypertension artérielle avant son arrestation, pour laquelle il avait pris trois types de médicaments, et qu’il avait subi un cathétérisme et une angiographie.
« À Baraksat [Sde Teiman], je n’ai reçu aucun traitement médical. Pendant les dix premiers jours après mon arrivée à Ofir, ils m’ont donné des médicaments, mais ensuite ils ont arrêté […] Quand je suis arrivé à Ketziot, j’ai vu un médecin et on m’a prescrit [un certain médicament], mais cela m’a causé des complications et des maux de tête. Je l’ai signalé plusieurs fois, mais ils ont ignoré mon problème et ont simplement dit : ‘C’est comme ça.’ »
Les auteurs du rapport du PHRI, Maha Loulou et Oneg Ben Dror, ont affirmé que la détention systématique de Gazaouis, y compris de personnel de santé, violait le droit international et était illégale puisqu’ils étaient détenus sans chef d’accusation.
« Leur détention prolongée dans des conditions épouvantables constitue une violation continue de leurs droits fondamentaux. Ces personnes sont soumises à des traitements dégradants et préjudiciables, notamment des abus, la privation de nourriture et le refus de soins médicaux, qui constituent tous des actes de torture systématique », ont affirmé Loulou et Ben Dror.
Ils ont également affirmé que « la nature généralisée et systématique des mauvais traitements » démontré que les sévices étaient délibérés.
« Ce mépris délibéré du traitement humain et des protections juridiques – imposés par le droit national et international – ainsi que le manque criant de surveillance, démontrent le refus des autorités israéliennes de mettre fin aux abus et confirment leur complicité dans ces actes illégaux », ont soutenu les auteurs.
Tsahal a catégoriquement rejeté les allégations contenues dans le rapport du PHRI.
« La publication de l’organisation ‘Médecins pour les droits de l’Homme’ se présente comme un ‘rapport de synthèse’, mais en réalité, elle contient de nombreuses affirmations inexactes ou sans fondement et reprend la désinformation diffusée par les activistes du Hamas. L’armée rejette catégoriquement les affirmations contenues dans ce rapport et en réfute l’essentiel.
« Dans le cadre de la lutte contre les organisations terroristes à Gaza, Tsahal arrête les personnes soupçonnées d’être impliquées dans le terrorisme, y compris le personnel soignant ou les personnes qui prétendent l’être et dont il a été établi qu’elles étaient impliquées dans des activités terroristes », a ajouté l’armée israélienne, précisant que leur détention était soumise à un contrôle judiciaire.
Tsahal a estimé que les allégations de disparitions forcées étaient « fausses » et que les détenus « ont le droit de s’entretenir avec des avocats conformément à la loi, de recevoir trois repas par jour, dont la quantité et la composition sont approuvées par un nutritionniste », et que l’eau est disponible à tout moment pour les détenus.
« Chaque détenu subit un examen médical à son admission et reçoit un traitement médical selon les besoins, y compris une orientation vers des hôpitaux si nécessaire. »
« Les centres de détention sont surveillés en permanence par des commandants et des inspecteurs externes, y compris des juges civils, et tout préjudice causé aux détenus est interdit et constitue une violation de la loi et des règlements de Tsahal. Les cas exceptionnels sont examinés en profondeur et renvoyés à la police militaire chargée de l’enquête. »
« En ce qui concerne les allégations d’abus, les cas décrits ne sont pas connus ; à mesure que de plus amples détails seront reçus, un examen plus approfondi sera effectué. »
L’IPS a répondu qu’elle « opère conformément à la loi, sous la stricte supervision de nombreux inspecteurs officiels ».
« Tous les prisonniers sont détenus conformément à la loi, dans le respect de leurs droits fondamentaux et sous la surveillance d’un [corps] de gardiens de prison professionnels et formés. »
« Nous n’avons pas connaissance des allégations décrites et, pour autant que nous le sachions, elles sont fausses. Cependant, tout prisonnier ou détenu a le droit de porter plainte par les voies [légales] acceptées et ses réclamations feront l’objet d’une enquête. »