Deux bases militaires aériennes envisagées pour le troisième aéroport israélien
Le ministre des Transports a indiqué que les bases de Ramat David, dans le nord, et de Nevatim, dans le sud pourraient être réaffectées en raison d'un essor touristique
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.

Le ministre des Transports Israel Katz a fait savoir que deux bases aériennes étaient actuellement envisagées pour mener à bien l’objectif d’ouvrir un troisième aéroport international afin de gérer le nombre croissant de touristes et pour disperser les structures en cas de mauvaises conditions météorologiques ou de guerre, a rapporté l’agence de presse Reuters mercredi.
Prenant la parole lors d’une conférence sur l’aviation, Katz a indiqué que réaffecter la base Nevatim, dans le sud, ou Ramat David, dans le nord, à l’aviation civile ainsi qu’à l’usage militaire était nécessaire en cas de « certaines urgences sécuritaires, ainsi qu’en cas d’intempéries ».
Il a fait savoir qu’il favorisait Nevatim dans la mesure où la base offre d’ores et déjà des infrastructures à double usage mais il a ajouté que Ramat David présentait des avantages car ses pistes étaient moins utilisées.
Il n’a donné toutefois aucun calendrier et a déclaré que la question en était au stade de la planification et qu’elle était actuellement discutée avec le ministère de la Défense.
Le chef de l’Autorité de l’aviation civile, Joel Feldschuh, a indiqué lors de la conférence que l’aéroport servirait aux compagnies low cost.

« Nous aurions trois aéroports en Israël… Une expansion nationale des aéroports », a-t-il dit.
Cela fait des années que le sujet est débattu.
Il avait pris un caractère d’urgence en 2014 lorsque plusieurs lignes aériennes américaines et européennes avaient brièvement suspendu leurs vols vers et depuis l’aéroport Ben-Gurion, dans le centre du pays, après qu’un projectile s’est abattu sur une ville avoisinante, à la fin du mois de juillet, lors du conflit contre le Hamas à Gaza.
Au mois de septembre de cette année-là, Katz s’était penché sur la question d’un nouveau terminal civil à Ramat David qui aurait été placé sous la responsabilité d’une entreprise privée, les autorités gouvernementales prenant en charge la question du contrôle du trafic aérien.
Il avait expliqué que l’aéroport pourrait gérer six millions de passagers par an.
Les forces aériennes avaient opposé leur veto à une utilisation duale de la base de Nevatim et les habitants locaux avaient fait savoir qu’ils étaient défavorables à l’idée de convertir une autre base située à Meggido, dans le nord d’Israël.

Katz a indiqué mercredi lors de la conférence que Ben-Gurion devait déjà gérer un trafic supérieur à ses capacités et qu’il fallait y établir des structures temporaires dotées de comptoirs de service pour pouvoir faire face au nombre croissant de voyageurs.
Ben Gurion devrait subir une expansion majeure d’un coût d’un milliard de shekels.
Cette expansion de presque 3400 mètres-carrés du terminal pour les voyageurs vers et depuis l’étranger aura lieu sur quatre niveaux et comprendra 88 nouveaux comptoirs de contrôle.
Un second aéroport international va ouvrir ses portes à proximité de la ville d’Eilat, dans le sud du pays, à la fin de l’année mais il ne pourra gérer qu’environ un septième du volume des passagers qui transitent par le principal pôle du pays, Ben-Gurion, a précisé Reuters.
L’aéroport s’attend à un nombre record d’arrivées et de départs individuels en 2019 — plus de 25 millions. Il y a eu 20,8 millions d’entrées et de sorties en 2017.